Pourquoi et comment la France va perdre son statut de grande puissance ?
Article (totalement déglingué ?) de géopolitique fiction.
Quatre grandes raisons font de la France une grande puissance :
- Elle appartient au club des 7 premières puissances économiques mondiales ;
- Elle dispose de l’arme atomique ;
- Elle dispose d’un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU ;
- Elle dispose du deuxième plus grand domaine maritime au monde.
Est-ce que ça va durer ?
La France rebelle permanente ?
Il est de bon ton de considérer que la France est l’une des nations qui a démontré son caractère rebelle, y compris à l’international. L’hagiographie populaire met volontairement en avant la vaillance, le courage, l’opiniâtreté de cet esprit « gaulois réfractaire », de Vercingétorix le Gaulois, à de Villepin faisant un discours contre l’engagement Français en Irak en passant par la bataille de Sedan, le découpage en morceau de Louis XVI et de sa femme1 et de l’icône de Gaulle qui s’interposa contre l’hégémonie Américaine pendant une courte parenthèse qui s’acheva en 1969 avec son éviction. Il fut d’ailleurs remplacé, tiens-donc, par un ex-banquier qui fit ses premières armes chez Rothschild. L’histoire bégaierait-elle ?
Cependant, si est mis ici en relief le caractère rebelle de la France, on ignorera alors en creux la collaboration de la gauche Française qui participa activement à la première guerre d’Irak, qui utilisa les mêmes procédés de communication pour faire accepter les bombardements Américains en Yougoslavie et qui historiquement s’est couchée face à la mise en place d’une hégémonie Américaine. De la même manière, on ignorera, ou même, on sacralisera les collaborateurs qui facilitèrent l’implantation de la culture Américaine dont Monnet et Schuman furent les dignes représentants.
La France énerve cependant et intranquilise l’Amérique des Yankees. C’est un fait. Celle-ci a eu tôt fait de concevoir et mettre en place des stratégies d’invisibilisation, d’atténuation de la puissance politique internationale Française. Pour cela, les USA ont eu recours, de manière systématique depuis la fin de la première guerre mondiale à des stratégies et des stratagèmes cohérents et récurrents dont le but est simple : remettre la France à la place qu’elle doit avoir : la vassale de l’oncle Sam. Point. Ces stratégies doivent s’apprécier sur le temps long et elles se mettent en place, s’installent et deviennent des éléments structurants de l’histoire Française et Européenne. La constante, c’est qu’à chacun des épisodes, la France s’affaiblit et comme par hasard, on le considère comme une « externalité, un impact négatif fortuits ». Soit on le considère comme une coïncidence de l’histoire, soit comme une constante qu’il convient d’analyser, d’y chercher les causes et donc les responsabilités. Les agressions contre la culture nationale sont anciennes. Jean Monnet « l’homme de main des intérêts Américains » en son temps fut l’un des précurseurs de l’invasion Américaine dans l’espace audio-visuel Français qui accompagnait le plan d’Investissement portant son nom. Soixante-dix ans après la mise en œuvre du plan Monnet, la langue Française n’est plus la langue officielle de la diplomatie, elle n’est quasiment plus représentée dans les organisations internationales, y compris au sein de la Commission Européenne qui tolère encore la publication en Français mais qui pratique très majoritairement les échanges en Anglais, même après le Brexit.
La construction Européenne sous contrôle Américain
La première grande offensive contre la France s’observe dès les années 20 par l’émergence du concept d’Europe, poussé par les Etats-Unis. Les Koudenov-Kalergi, les Joseph Reitinger en seront des acteurs emblématiques. Puis vinrent des acteurs nationaux comme Robert Schuman, Jean Monnet et européen comme Alcide de Gaspéri, Paul-Henri Spaak et Konrad Adenauer, sans oublier l’inénarrable Walter Hallstein, premier président de la Commission Européenne de 1958 à 19672, juriste d’Hitler accompagnant le Führer en Italie en 1938, chargé par ce dernier de tracer les contours de la « nouvelle Europe » (Das New Europa) qui fit d’ailleurs l’objet d’une exposition bien documentée à Paris lors de l’occupation Nazi en 1942 dans la capitale Française. Cette vision d’une Europe Fédérale, supranationale aujourd’hui poussée par nos dirigeants contre laquelle de Gaulle s’opposa durant le mandat d’Hallstein à la Commission Européenne avec la « politique de la chaise vide ».
Jamais la construction Européenne ne s’est faite sans l’appui et le contrôle Américain. Que ce soit lors de la conférence de Londres en 1946 (organisée notamment par Joseph Reitinger, futur fondateur et sécrétaire Général du club Bilderberg) qui vit naître le conseil de l’Europe et qui fut à l’origine de la création de l’OTAN (1949), bien avant la mise en place du Pacte de Varsovie (1955, en réaction à la création de l’OTAN. Contrairement à l’idée propagée que l’OTAN fut créée en réaction aux actions et posture offensives de l’URSS…).
Derrière l’idée de la création de l’UE, présentée aux populations « ensemble, nous serons les plus forts, l’Europe, c’est la paix, la prospérité…», il y a autre chose. En effet, comment penser que les USA favoriseraient la constitution d’une entitégéopolitique forte qui à terme pourrait leur créer de l’ombre, remettre en cause leur hégémonie ? Quand on regarde l’histoire de la constitution de l’Europe, de ses institutions, de ses outils, des différents traités, on observe en constante l’implication des USA et le contrôle total du processus par cette dernière. L’objectif étant non pas de créer une entité puissante, mais au contraire d’annihiler la puissance individuelle des Etats Nations et notamment celle des plus récalcitrantes : la puissance Française.
En diluant le pouvoir au sein d’institutions non démocratiques, soumises aux influences toujours plus grandes des lobbys et des forces multinationales, aux intérêts des entreprises Américaines, les Etats-Unis font de l’Europe un instrument d’affaiblissement des Etats-nations. Et ça marche.
L’épisode actuel avec Macron-le-traitre, qui vend les bijoux de famille aux Américains, en leur confiant l’industrie nationale stratégique nucléaire (celle qui est indispensable à l’entretien de nos génératrices électriques nucléaires, de nos sous-marins nucléaires), en endettant notre pays comme jamais, en détruisant notre industrie et surtout en détruisant ses capacités de reprise (destruction du système de santé et d’éducation, destruction des valeurs culturelles, transformation du champs géographique national en une vaste zone de désert humain dans les zones rurales et de zones de violence et de non-droit dans les villes saturées où le citoyen est dépendant des aides, de la protection de l’Etat ou des services de sécurité privés, au prix de sa liberté, ne disposant même plus de la souveraineté sur son propre corps…), Macron s’assure que jamais plus, la France et les Français n’auront l’idée même de concevoir un avenir souverain. La cohérence de l’action de Macron est claire : affaiblir les Français, en faire des moutons au service des intérêts Américains. Les conséquences de la réforme des retraites viennent ici confirmer cette cohérence : parvenir à confier aux fonds de placement Américains une grande partie de la gestion des retraites Françaises : personne ne rechignerait à un marché de plusieurs dizaines de milliards d’euros annuels, ne fut-ce Black-Rock que Macron reçoit régulièrement dans le palais qu’il occupe avec Brigitte. Accueillir l’un des principaux spoliateurs du pays vaut bien quelques réfections, quelques aménagements et modernisation dans ce vieux château qui décidément devient trop étroit et trop « kitch » pour Jupiter.
Quelles menaces sur les étendards de la puissance Française ?
Mais revenons à la question du titre qui a provoqué cet article et les quatre grands principes qui font de la France une « grande puissance ». Entrons maintenant dans le côté fictionnel de notre histoire, prolongeons les tendances : affaiblissement structurel et historique depuis plus d’un siècle de la France, abandon progressif et constant de la souveraineté nationale, affaiblissement géopolitique mondial du pays. A quoi pouvons-nous nous attendre ?
- La France appartient au club des 7 première puissances économiques mondiales ;
L’économie Française part en capilotade. La crise Covid a été l’occasion de mettre en place le « quoiqu’il en coûte ». Ce serait injure faire à Mc Kinsey que de penser que cette politique allait provoquer autre chose qu’un effondrement de la monnaie : s’endetter, non pas pour améliorer sa compétitivité ou augmenter la production mais au contraire pour réduire l’activité économique et payer du chômage partiel ne peut qu’aboutir à l’affaiblissement à la fois de l’économie, la destruction des systèmes industriels et commerciaux et à la dévalorisation de la monnaie. Les confinements et les interdictions, outre l’effet sur nos libertés ont mis une claque au secteur de la culture et nous ont fait accepter une censure inconcevable ne serait-ce que deux ans auparavant, un contrôle de nos libertés inédit dans notre histoire, une coercition inégalée. (Jamais la police Française n’a mis en œuvre autant de moyens militaires pour le maintien de l’ordre). Les pénuries, les mesures d’accompagnement à l’augmentation du prix de l’énergie (occasionnée par une politique guerrière qui n’aura que des conséquences néfastes sur la compétitivité de nos entreprises), ne sont financées que par l’Etat, donc par la dette, donc par les contribuables de plus en plus écrasés par le poids de l’Etat, toujours plus présent, toujours plus coercitif. A la fin de la guerre d’Ukraine dont chaque aide supplémentaire Européenne ou Otanesque n’a que pour conséquence de prolonger ce calvaire, l’économie Française ne sera plus qu’un champ de ruine, une usine à chômeur, un pays destructuré, culturellement déboussolé, où la violence sera structurelle. Quel investisseur aurait envie de s’implanter dans un tel pays ?
- La France dispose de l’arme atomique
Certes, mais en dispose-t-elle réellement encore ? Ce que l’on sait, c’est que la charge financière que représente son entretien est financée par les Français. Mais son utilisation éventuelle est-elle encore sous souveraineté Française ? Rien n’est moins sûr.
En vendant Alsthom à General Electric, Macron et sa clique (de nombreux politiques figurent comme bénéficiaires des largesses distribuées lors de l’accord et sont autant de traitres qu’il faudra bien juger comme tels un jour), a rendu notre arsenal nucléaire au bon vouloir Américain. Incompétence ou trahison ? Je ne crois pas dans l’incompétence de Jupiter. Exit la souveraineté nucléaire, exit la souveraineté énergétique, exit la souveraineté militaire.
Le conflit en Ukraine s’éternise. Les pays occidentaux et parmi eux la France ont tout fait pour que ce conflit arrive. F. Hollande confirme les propos d’A. Merkel à ce propos et avoue avoir trompé sciemment la Russie de Poutine. Dont acte. L’affaiblissement des stocks de munition des membres de l’OTAN, leur acharnement à ne jamais chercher de solutions politiques à la crise, la russophobie dont les pouvoirs des pays membres de l’OTAN font preuve au mépris de leurs opinions nationales laissent à penser que leur stratégie est de poursuivre le conflit, affaiblir la Russie, détruire irrémédiablement le lien Europe-Russie, ce cauchemar décrit par H. Kissinger, au risque de détruire l’Europe. Du moment que l’hégémonie Américaine est préservée…
L’utilisation de l’arme atomique est une éventualité. Elle a été rappelée lors du sommet de l’OTAN à Madrid qui s’est tenu fin juin 2022 et qui, dans sa déclaration finale utilise 25 fois le mot « nucléaire » (sur un total de 14 pages de communiqué). Objectivement, Poutine n’a aucun intérêt à utiliser l’arme nucléaire. Sa doctrine est énoncée clairement et dans ce domaine, il s’y tient. En revanche, la doctrine américaine n’est ni claire, ni énoncée par un Etat connu pour ne pas respecter ses engagements, fussent-ils internationaux. Le Pentagone accepte d’ailleurs désormais l’idée de « frappes préventives ». Les Américains sont connus pour trahir, y compris et surtout leurs alliés. Leur dernier exploit en la matière s’est matérialisé par leur retrait d’Afghanistan sans avoir prévenu aucun de leurs alliés.
Et si le premier « pruneau » nucléaire venait d’un membre de l’OTAN ? Et si, pour ne pas porter la responsabilité politique du premier tir, les Etats-Unis activaient l’un de leur vassal qui dispose de l’arme atomique ? Un vassal suffisamment idiot, suffisamment compromis pour endosser cette responsabilité historique ?
A savoir la France !
Et si Macron, poudré par un arrivage de qualité supérieure en provenance d’Antioquia appuyait le premier sur le bouton rouge ? Et s’il était assez bête, assez manipulé, assez survolté pour le faire, que se passerait-il ? Les Etats-Unis ne disposent-ils pas en Macron d’un pantin qu’ils peuvent amener à des telles extrémités ? De quel meilleur pantin disposent-ils pour sous-traiter cette extrémité et faire porter à la France et à l’Europe les conséquences d’une riposte Russe ?
Dans cet exercice fictionnel, nous espérons, nous prions pour que cela n’arrive pas. J’aimerais avoir tort. Je prie pour avoir tort. Si Dieu existe, alors qu’il me fasse mentir.
- La France dispose d’un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU
Devrions-nous dire : la France dispose encore d’un siège permanent.
Franchement, pouvons-nous penser encore un seul instant qu’une France amoindrie, qu’une France déclassée, dont l’image de marque est détruite dans le monde entier par Macron qui nous fait honte à chaque fois qu’il sort de nos frontières puisse encore justifier son statut de puissance régnante au sein du conseil de sécurité ? Macron lui-même est porteur de la « valeur européenne » et dans sa folie poudrée peut avoir l’idée de confier le siège qu’elle occupe actuellement à la Commission Européenne, donc à l’Allemagne. L’idée peut paraître farfelue, mais la folie macronienne, ses mensonges et ses manipulations, son acharnement à détruire la France peuvent l’amener à de telles extrémités. Il faut alors faire confiance aux médias mainstream pour faire passer la pilule pour une grande avancée historique et la matérialisation d’une vision Européenne qui apportera bien-être, paix, prospérité. On n’est pas à un mensonge près chez les journalistes prostitués.
- La France dispose du deuxième plus grand domaine maritime au monde.
C’est vrai. C’est encore vrai.
Mais demain ?
Quand nous serons affaiblis économiquement, quand nous serons endettés jusqu’à ce que nos créanciers nous tiennent par la gorge, quand nous serons obligés de donner nos enfants comme chair à canon pour l’OTAN ou comme réservoirs d’organes pour les riches oligarques mondialistes, une fois que nous aurons vendu et bradé l’ensemble de nos infrastructures aux intérêts des multinationales dans lesquelles BlackRock est actionnaire, il ne nous restera plus qu’à brader des pans entiers de notre patrimoine maritime que nous serons de toute façon incapables de contrôler.
Les Etats-Unis se sont agrandis à la fois par des actes militaires, mais surtout par des achats. La France dût céder la Louisiane, les USA acquirent Hawaï et l’Alaska en les achetant.
Qu’est ce qui pourrait nous empêcher d’imaginer, dans cet exercice fictionnel que la France cède les Iles Gambier (qui en a entendu parler ?) ? Dans ce scénario, quel avenir pour St Pierre et Miquelon, les Terres Australes et Antarctiques Françaises ? Qui, dans cette ambiance délétère de « fin de règne » s’offusquerait de telles cessions ? Qui, après la déculottée militaire, l’effondrement économique du pays aurait la force de s’y opposer ?
Macron a encore quatre années devant lui. Quatre longues années pour « déconstruire » la France (déconstruire, dans mon langage, ça signifie détruire). Il s’y emploie de toute son énergie, et trouve reconnaissance auprès de ses amis de Davos.
Le peuple Français abêti par le foot, la télé, les conneries incessantes qu’on lui sert dans les médias de propagande, éborgné par les sbires de Castaner et Darmanin n’est nullement en capacité de s’opposer et factuellement n’a nulle envie, volonté ou lucidité pour enrayer la machine diabolique macronienne qui l’emmène vers sa perte.
Hormis une parenthèse Gaullienne qui s’est achevée en 1969 et que les souverainistes porte comme un étendard, la France qui vit dans le mythe d’être la première puissance économique mondiale du XVIIème siècle a toujours été sous influence politique américaine depuis 1870, sous influence économique de la city de Londres puis des fonds de pensions gérés depuis Wall street.
Diplomatiquement, la France avait sa place dans la dénonciation des crimes de guerre et dans un positionnement de médiateur. Elle refuse désormais de prendre ce rôle et ne sera plus crédible dans cette posture avant longtemps puisqu’elle est partie prenante des grands conflits mondiaux aux côtés des USA.
Culturellement, la France n’est plus un phare culturel, ses combats sociétaux sont dictés par un agenda wokiste d’outre-atlantique. Abrutie par les médias propagandistes, il n’y a plus qu’elle qui se croit brillante. Il ne s’agit qu’en fait que d’une auto-satisfaction hors réalité, un onanisme narcissique, un aveuglement mortifère.
J’espère seulement me tromper.
Si Dieu existe, qu’il me fasse mentir.
Vraiment, si je savais prier, c’est pour ça, et uniquement pour ça que le prierais.
Dominique D.
1 Décidément, ce poste a historiquement un côté très risqué… Les Robespierre, les Marat et autres Danton auront d’ailleurs tôt fait de le découvrir à leurs dépens
2 Ursula Von der Leyen naquit à Bruxelles d’un papa fonctionnaire Allemand qui faisait partie de la première Commission Européenne présidée par W. Hallstein.
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