Pour ou contre l’hydroxychloroquine ?
Pour ou contre l’hydroxychloroquine ?
Par le Docteur HOUDRET – spécialiste en médecine générale et en médecines naturelles
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Depuis 1947 le principe actif de la Nivaquine a obtenu son AMM (Autorisation de mise sur le marché), c’est la chloroquine, qui est un dérivé de la Quinine elle-même extraite du quinquina qui vient du Chinchona officinalis (arbuste originaire d’Amérique du Sud). Les vertus anti-malariques du quinquina était traditionnellement utilisées par les Amérindiens depuis des temps immémoriaux lorsqu’elles furent découvertes au XVIème siècle par les envahisseurs conquistadors accompagnés par les Jésuites. Très vite les jésuites utilisèrent dans leurs médecines le chinchona pour lutter contre les fièvres récurrentes qui accompagnaient la malaria (autre nom du paludisme) et cette plante fut désormais connue sous le nom d’herbe aux jésuites.
Depuis 1947 tous les voyageurs qui sont allés en Afrique noire ou du Nord, en Asie, en Amérique du Sud et en général dans tous les pays du monde infestés par le paludisme ont pris de la Nivaquine 100 mg à titre préventif à la dose de 1 comprimé par jour pendant toute la durée du séjour et pendant 4 semaines après le retour et à beaucoup plus forte dose dans le traitement curatif. Sans compter les indications annexes comme le traitement des lupus, de la polyarthrite rhumatoïde et des lucites j’estime que plusieurs milliards de comprimés de Nivaquine ont été consommés dans le monde depuis 1947 sans inconvénient majeur à la condition de respecter la posologie indiquée.
D’ailleurs, ce produit a été en vente libre en pharmacie sans mention de contre-indication au prix de 2,95 € la boite de 20 comprimés ou 5,78 € la boite de 100 comprimés, remboursés à 85 % par la sécurité sociale et les collectivités jusqu’au début de l’année 2020 ou brutalement il a été inscrit comme substance vénéneuse et a pratiquement et mystérieusement disparu des pharmacies.
L’hydroxychloroquine est un dérivé de la chloroquine qui se présente sous forme de sulfate et qu’on trouve dans le commerce sous le nom de Plaquenil largement utilisé en rhumatologie et contre le lupus.
Le Professeur Didier Raoult est un spécialiste des maladies infectieuses tropicales et préside l’IHU méditerranée infection de Marseille, il est titulaire des plus hautes distinctions pour ses recherches, il a découvert que l’hydroxychloroquine associé à l’azytromycine (antibiotique) avait une action positive contre les coronavirus à la condition d’être administrée dès l’apparition des premiers signes d’infection et la confirmation de cette infection par un prélèvement nasal.
Il a publié le résultat de ses observations et en a tiré un protocole de traitement contre le Covid 19 qu’il a appliqué largement. On lui a reproché vivement de n’avoir pas respecté les normes scientifiques habituelles pour ce genre de publications (double aveugle, placébo etc…). Il s’en est expliqué en disant que dans l’urgence il lui a semblé plus utile de soigner rapidement les patients que de s’engager dans un long travail de préparation d’une publication conforme aux standards internationaux qu’il serait toujours temps de faire lorsque l’épidémie serait jugulée.
En conclusion je pense avec Rabelais que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » et que le Pr. Raoult a eu raison de se comporter ainsi d’autant plus que ses résultats semblent très bons. Reste à savoir si je suis pour ou contre l’hydroxychloroquine.
Je ne suis ni pour ni contre mais en tant que médecin praticien j’ai le souci de la santé de mes patients et je pense qu’un traitement efficace doit être essayé même si l’on ne sait pas vraiment comment il « marche ». Je raisonne comme les jésuites du XVIème siècle qui ont utilisé les premiers la Quinine du Chinchona officinalis sans savoir comment elle agissait mais en se basant sur les succès obtenus traditionnellement par les indiens d’Amérique.
Source : Volontaires Pour la France
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