«Poupou», Raymond Poulidor, meurt à 83 ans
Raymond Poulidor le 12 juillet 2019 sur le Tour de France. Photo MaxPPP
‘ancien champion cycliste Raymond Poulidor est décédé ce mercredi à 83 ans. Surnommé « l’éternel second du Tour », il était hospitalisé depuis un mois en raison d’une grande fatigue. « Poupou » est monté huit fois sur le podium du Tour de France sans jamais le gagner.
Raymond Poulidor est mort, dans la nuit de mardi à mercredi, à l’âge de 83 ans, à Saint-Léonard-de-Noblat en Haute-Vienne. L’ancien champion cycliste était hospitalisé depuis le 8 octobre en raison d’une grande fatigue. Son épouse confie qu’il « avait le cœur très fatigué ». Il n’avait d’ailleurs pas quitté le centre hospitalier de Saint-Léonard-de-Noblat depuis son hospitalisation.
Raymond Poulidor, dont la popularité est restée exceptionnelle, a fini huit fois sur le podium du Tour de France (1962, 1964, 1965, 1966, 1969, 1972, 1974, 1976) sans jamais le remporter. Il a aussi gagné le Tour d’Espagne (1964) ainsi que Milan-San Remo (1961), la Flèche wallonne (1963), le critérium du Dauphiné (1966 et 1969) et Paris-Nice (1972 et 1973). Excellent grimpeur, sa carrière de 18 ans a été marquée par son éternelle rivalité avec Jacques Anquetil.
Raymond Poulidor mettra fin à sa carrière en 1977.
Toujours aussi populaire
Toujours présent au départ du Tour, chaque année – parrain du maillot jaune (LCL) – « Poupou » était resté simple et accessible au grand public. En juillet 2019, il était encore fidèle à la Grande boucle sur laquelle il était venu, notamment dans notre région à l’arrivée d’étape à Toulouse.
Être monté huit fois sur le podium du Tour de France, sans avoir porté le maillot jaune, même une seule journée. C’était ça l’incroyable parcours de Raymond Poulidor sur le Tour.
Le point d’orgue du duel Anquetil/Poulidor fut en 1964 sur les pentes du Puy-de-Dôme. Les deux hommes grimpent côte à côte, derrière les deux Espagnols (Jimenez, Bahamontes) en tête de la course. Sans s’adresser le moindre regard, épaule contre épaule. Aucun d’eux ne veut céder jusqu’à ce qu’Anquetil lâche prise à un peu plus d’un kilomètre de l’arrivée. À l’arrivée, Poulidor termine troisième de l’étape, Anquetil cinquième. Mais l’écart entre les deux hommes (42 secondes) laisse le maillot jaune au Normand qui ajoutera 21 secondes supplémentaires dans le contre-la-montre final, entre Versailles et le Parc des Princes. Au bilan, Poulidor s’incline de 55 secondes. Mais il se satisfait de cette deuxième place qui contribuera tant à la « poupoularité ».
Dans le Tour 1968, la victoire ne semble pas loin. Mais dans l’étape qui mène la course à Albi, Raymond Poulidor est dans une échappée quand un motard le renverse. Résultat : traumatisme crânien, fracture du nez et abandon. Une malchance qui l’a rendu populaire. Il confiait il y a quelques années : « Plus j’étais malchanceux, plus le public m’appréciait, plus je gagnais d’argent. Il m’est d’ailleurs arrivé de penser que gagner ne servait à rien ».
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