Policiers brûlés à Viry-Châtillon : Des peines de 10 à 20 ans de prison contre 8 des accusés, 5 sont acquittés
Une quinzaine d’individus ont attaqué les policiers avec des cocktails Molotov le 8 octobre 2016, à Viry-Chatillon. (©PHOTOPQR/LE PARISIEN/ARNAUD JOURNOIS)
Le verdict du procès des policiers attaqués et brûlés à Viry-Châtillon en 2016 a été rendu ce mercredi soir par la cour d’assises d’Evry (Essonne).
Huit des accusés ont écopé de peines allant de 10 à 20 ans de réclusion criminelle tandis que les cinq autres ont été acquittés. Dans le détail, deux accusés ont écopé d’une peine de 20 ans de prison, trois autres de 18 ans de prison, deux autres de 12 ans de prison, l’un à 10 ans de prison.
Âgés de 19 à 24 ans, les accusés poursuivis pour tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique encouraient la réclusion criminelle à perpétuité. L’avocat général avait requis la semaine dernière des peines allant de 20 à 30 ans de réclusion criminelle.
Attaqués au cocktails Molotov par une quinzaine d’individus
La violente attaque contre des policiers à Viry-Châtillon (Essonne) le 8 octobre 2016 avait provoqué un séisme dans les rangs de la police nationale. Une quinzaine d’individus avaient attaqué des policiers qui se trouvaient en sécurisation d’une caméra de surveillance à Viry-Châtillon en plein après-midi.
Les assaillants, armés de cocktails Molotov, avaient également jeté des pierres sur les fonctionnaires, les frappant. Deux des policiers avaient été très grièvement brûlés. L’un avait passé plusieurs semaines dans le coma et n’a pas encore pu reprendre son travail.
Des témoins absents
Six auteurs n’ont à ce stade, pas pu être identifiés. Au cours du procès qui avait débuté le 15 octobre dernier et qui s’est déroulé à huis-clos, les 13 accusés ont tous nié les faits. La cour d’assises a également dû faire son choix alors que de nombreux témoins ont refusé de témoigner. D’autres sont revenus sur leurs déclarations ou ont déclaré avoir tout oublié.
« C’est un signal inquiétant »
Pour Maître Thibault de Montbrial, l’avocat de Jenny, l’une des policières qui a été gravement blessée lors de cette attaque, il s’agit d’« une décision difficile à comprendre. D’un côté, la cour d’assises qualifie de tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique l’acte gravissime du 8 octobre 2016, et de l’autre elle ne tire pas les conséquences de cette gravité, en ne condamnant les accusé coupables qu’à des peines de 10 à 20 ans, alors que la réclusion criminelle à perpétuité était encourue. »
« C’est un signal inquiétant, dont je crains qu’il n’exaspère les policiers et ne dissuade en rien ceux qui veulent s’en prendre à leur intégrité physique », a poursuivi l’avocat.
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