PILE JE GAGNE, FACE TU PERDS
ou la démocratie verrouillée

L’électorat de base de la France est depuis des années dans un dilemme cornélien. S’il vote, il sera fatalement trahi ; s’il ne vote pas, il laissera le champ libre à tous les arrangements entre amis qui se partagent le magot appelé pudiquement « frais de fonctionnement » du mille-feuille républicain. Depuis Pompidou, cette foire aux dupes n’a jamais failli.
60 % des électeurs ne votent plus pour ces raisons. Ils savent que rien ne peut changer pour eux avec le vaste conseil d’administration dit « l’arc républicain » qui nous dirige. Ils savent qu’ils sont éternellement les dindons de la farce. Dans la pratique, ils voient bien que personne se penche sérieusement sur l’intérêt général et le bien-être de la population. En cerise sur le gâteau, la très corrompue grosse commission européenne décide de tout. En un mot, le français lambda entretient grassement des greffiers nationaux qui actent les décisions du politburo supranational dont l’archétype est le bolchevisme.
La grande question est « que faire quand la démocratie a été kidnappée par une oligarchie créée de toute pièce par la ploutocratie mondialiste, et ce depuis Jean Monnet, contrebandier à ses heures ?
Certes, il y a les frexiteurs, mais je ne les ai jamais entendu dire qu’ils nettoiront les écuries françaises plus vastes que celles d’Augias après leur prise du pouvoir. À faire un grand nettoyage autant le faire complètement. Laisser des coins crasseux et mettre les miettes de la collusion sous le tapis n’est guère raisonnable ni efficient.
Dans l’actuel état des choses, le peuple est seul. Il l’a toujours été d’ailleurs, même du temps de l’ancien régime. Le Tiers état n’a jamais été représenté que par les bourgeois (beaucoup profitant de l’ineffable Édit de la paulette) lors des appels des états généraux. La contre-balance réelle était la puissance des corporations. C’est pour cette raison que Le Chapelier, dans sa fameuse loi éponyme, a interdit que des ouvriers d’un métier quelconque puissent se regrouper pour défendre leurs intérêts face au libéralise naissant.
Va-t-il falloir attendre l’effondrement de la France tel celui de l’Allemagne en 1919 pour voir émerger (avec tous les dangers que cela représente au regard de l’histoire) un parti politique préoccupé par les seuls intérêts de la France, peuple compris ? Tous les signaux économiques assurent la faillite générale. Seuls les tours de passe-passe et la propagande médiatique sauvent les miches de nos décideurs. Dans quel délai d’attente la réalité des choses va nous magistralement claquer le beignet ? La grande gifle sociétale est inéluctable. De surcroît, si nos va-t-en-guerre vont réellement au fond de leur délire belliciste, la grande misère est assurée. Elle va arriver plus vite qu’on ne le pense.
La balance des potentiels militaires, économiques et sociétaux ne joue pas en notre faveur. Nos acrimonieux élus veulent en remontrer à la Russie alors qu’ils sont incapables d’assurer la sécurité publique dans notre pays. La République se veut « une et indivisible » alors qu’elle est fragmentée en de multiples monceaux de zones de non-droit. Les anciennes compagnies de routiers sont de retour et assurent les gros titres de la presse. « Tout va très bien Madame la Marquise » nous lancinent nos flagorneurs aussi efficients qu’une mouche prise dans la toile de l’araignée.
Pour s’en sortir, il faut que le peuple se ressaisisse. Qu’il mette dans le musée des mauvaises idées les partis politiques où depuis la troisième république le « Staviskysme » est en place. Il faut que le peuple sorte de sa torpeur et rejoigne les collectifs de citoyens libres, non pas pour faire de la politique politicienne, mais pour reprendre le contrôle. De ces collectifs, il y en a partout en France. Ils sont composés de personnes qui ont compris que le clivage droite-gauche n’est qu’un Janus courant les jupons de l’Arlésienne.
Le premier combat de la reconquête se tiendra dès l’année prochaine avec les municipales. En cas de victoire de certains, la lutte sera encore plus âpre car les entraves politico-administratives mises en place depuis des décennies feront barrage à leur émancipation. Il faudra mettre en avant le côté putatif de la législation actuelle, fruit du coup d’état Sarkozien de 2007 opéré à Lisbonne. Son déni de démocratie est flagrant. Il a mis à la poubelle la volonté du peuple de 2005. Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple n’est qu’une vaste arnaque qui ne fait plus recette. Ce principe n’a jamais été effectif. Cette évidence pique les yeux.
Il est temps au petit peuple politisé très restreint de s’enlever la peau de saucisson qu’il a devant les yeux et de rejoindre les citoyens libres de ce pays. Il faut savoir faire son autocritique et le courage de se dire qu’on a été malicieusement trompé. S’entêter à mettre de l’huile dans les rouages d’une mécanique qui ne vous sert pas, bien au contraire, est un acte de folie pure.
DdG

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