Pierre Chaillot (Décoder l’éco) : « C’est à nous de forcer les dirigeants à obéir à nos valeurs et pas l’inverse »
Excellent entretien de Pierre Chaillot de « Décoder l’éco » toujours limpides dans ses explications qui nous montre les manipulations des chiffres par les autorités en utilisant différents biais soit de calculs, de choix de patients ou de choix de dates de prises en compte des chiffres pour les faire correspondre à leur idéologie criminelle.
« Faire des statistiques la nuit au lieu de dormir », telle est la devise de notre invité, Pierre Chaillot de la chaîne Youtube « Décoder l’éco ». Depuis l’arrivée du covid, ses nuits se sont sans doute encore raccourcies, car il épluche pour nous toutes les données qui tournent autour de ce virus. Ses analyses poussées, mais toujours accessibles, mettent en lumière la gigantesque manipulation dont nous sommes victimes. Entretien avec un statisticien passionné et, vous allez le voir, passionnant.
« S’intéresser aux mécanismes économiques c’est découvrir qu’on manipule les masses »
Le Média en 4-4-2 : Bonjour Pierre et bienvenue sur Le Média en 4-4-2 ! Sur votre chaîne Youtube Décoder l’éco, vous abordiez les thèmes de la dette, de la croissance et encore du chômage jusqu’au 11 mars 2020. Ce jour-là, avec votre vidéo La Crise (de panique) du Coronavirus, vous êtes un des premiers Youtubeurs à remettre en question le narratif gouvernemental. Qu’est-ce qui vous a permis de comprendre dès le début que beaucoup d’arnaques se cachaient derrière ce virus ?
Pierre : Bonjour Le média en 4-4-2 ! Tout d’abord, merci de vous intéresser à mes travaux. Oui, j’ai créé cette chaîne pour parler économie à l’origine (d’où son nom, il faudrait peut-être aujourd’hui la rebaptiser Décoder l’écovid). Pour être exact, ma première vidéo sur ce sujet date du 13 février 2020. Elle s’appelait « L’arnaque du coronavirus, qui va payer ? » J’écris toujours un article qui sert de support à mes vidéos et celui-ci est toujours visible sur Agoravox. J’ai supprimé la vidéo, car elle a été victime de son succès. J’avais seulement quelques milliers d’abonnés à l’époque et elle est devenue virale, dépassant rapidement les 100 000 vues. Elle a commencé à déclencher des réactions violentes et à servir d’étendard à des groupes sur lesquels je n’avais pas la moindre prise. Me trouvant complètement dépassé par le phénomène, je l’ai enlevée. Vu son titre, elle m’aurait probablement valu un bannissement de YouTube au moment où les règles se sont durcies pour n’autoriser qu’un seul narratif.
Ce qui m’a fait soupçonner une arnaque, c’est le mensonge continu politique et médiatique sur l’économie. Mon métier de statisticien m’a apporté une formation académique en économie, mais surtout le goût de creuser les choses. J’ai découvert en économie que la totalité des affirmations télévisées et utilisées par les politiques pour libéraliser l’économie sont de purs mensonges. Les économistes de plateau sont soit de parfaits imbéciles, soit des ignorants, soit des menteurs. S’intéresser aux mécanismes économiques, c’est découvrir qu’on manipule les masses.
Il n’y a pas de raison de penser que cette manipulation s’arrête à l’économie. Quand arrive cette histoire de coronavirus sur laquelle les médias tentent de déclencher une panique aux forceps dès janvier 2020, je suis donc méfiant et j’analyse les données disponibles, comme je le fais d’habitude.
Pour mémoire, en février 2020, les médias consacraient tout leur temps à tenter de faire peur avec des chiffres de décès. La Chine, un milliard d’habitants, annonçait alors mille morts du coronavirus en un mois. Par comparaison, dans notre pays de 67 millions d’habitants (20 fois moins), l’Inserm estime que chaque année les états grippaux de l’hiver tuent entre dix mille et vingt mille Français en deux mois. Dans les deux cas, quasiment que des personnes âgées. Il n’y avait donc pas la moindre raison de s’alarmer.
« Nous sommes dirigés (comme beaucoup de pays) par les sociaux-démocrates-néolibéraux alliés de la haute finance : les spécialistes de la stratégie du choc »
Le Média en 4-4-2 : Toujours en mars 2020, vous alertiez à travers une nouvelle vidéo, sur la stratégie du choc utilisée par les élites avec ce coronavirus. Pour rappel, Naomi Klein a expliqué, dans son livre La Stratégie du choc, comment des désastres (catastrophes naturelles, changements de régime, attentats), qui conduisent à des chocs psychologiques, permettent aux chantres du capitalisme d’appliquer la doctrine de l’école de Chicago de Milton Friedman. Ils imposent, à l’occasion de ces désastres, des réformes économiques que Naomi Klein qualifie d’ultra-libérales, telles que la privatisation de l’énergie ou de la Sécurité sociale. Tout ceci profitant à une minorité d’ultra-riches, au détriment de la quasi-totalité de la population. Avec presque deux ans de recul, comment analysez-vous cette « crise du Covid » sous le regard de cette stratégie du choc ?
Pierre : Le discours d’Emmanuel Macron imposant le confinement avec le désormais célèbre « nous sommes en guerre » a été un énorme choc. Je n’étais clairement pas préparé à vivre ce moment. La stratégie du choc est clairement une des analyses qui a le plus résonné une fois la stupéfaction retombée. J’ai donc fait une vidéo sur ce sujet expliquant l’analyse de Naomi Klein et faisant le parallèle avec la situation. Nous sommes dirigés (comme beaucoup de pays) par les sociaux-démocrates-néolibéraux alliés de la haute finance : les spécialistes de la stratégie du choc. Il ne s’agissait pas de dire qu’il ne se passait rien (à l’époque je pensais bien que nous vivions une épidémie), mais de prévenir que ce « choc » allait être l’opportunité pour mettre en place un système dictatorial sous couvert de « protéger les gens ».
J’ai pu découvrir à cette occasion la censure de YouTube. Ma chaîne était toute petite (quelques milliers d’abonnés) et la vidéo a commencé à tourner sur les réseaux. Elle a atteint rapidement 250 000 vues et cela continuait de croître. C’est alors que YouTube l’a censurée en me prévenant qu’elle allait être vérifiée. Pourtant elle ne déroge à aucune règle existante. D’ailleurs elle est restée en ligne. YouTube a appliqué la technique du shadow banning : elle n’a plus jamais été proposée sur la plate-forme. Les « impressions » sont retombées à 0. Encore aujourd’hui, bien que cela soit une des vidéos les plus vues sur le sujet, elle est quasiment introuvable à moins de la chercher depuis ma chaîne (NDLR : ou de la voir ci-dessus). Avant que cela ne m’arrive, je pensais que c’était une théorie fumeuse. Mon expérience de statisticien me montre également que la courbe de diffusion de cette vidéo est complètement absurde.
Pour répondre (enfin) à votre question, je crois que nous avons en effet vécu la « stratégie du choc » malheureusement. L’exécutif a officiellement pris tous les pouvoirs avec l’état d’urgence (histoire d’arrêter de faire semblant d’avoir un Parlement et un Sénat). Le Conseil scientifique reçoit directement ses ordres d’un cabinet américain privé qui bosse pour Big Pharma (qui a rendu riche notre président). Ce même cabinet paye le fils du président du Conseil d’État et celui de la présidente de la Commission européenne (dont le mari bosse aussi pour Big Pharma). La seule manière d’attaquer l’état d’urgence sanitaire est devant le Conseil d’État qui déboute tout sans même mettre les formes. Tout est verrouillé. Les décisions prises coûtent des milliards d’euros qui vont dans les poches de Big Pharma. Cet argent vient de la dette qui permettra de justifier la plus grande crise austéritaire que nous n’avons jamais connue. Cela me permettra de remettre à jour ma toute première vidéo : l’arnaque de la dette. Il faudra y ajouter un paramètre : tout cet argent créé va générer la plus grosse inflation que nous ayons connue. Préparez-vous à manger des pâtes et à voir vos économies partir en fumée.
La vraie question que je me pose quand je compare ce que nous vivons à ce que je pensais de la stratégie du choc c’est : jusqu’à quel point vont-ils faire pire ?
« Bientôt le gouvernement va présenter la facture. Peut-être verrons-nous alors le réveil »
Le Média en 4-4-2 : Très bonne question ! On vous laisse y répondre si vous le voulez bien et on en ajoute une puisqu’elle est liée : beaucoup de spécialistes (mais pas que) prédisent une inflation record pour cette année 2022. Jusqu’où peut-elle aller selon vous ?
Pierre : Je n’ai pas la réponse à cette question. Cela dépend profondément de l’acceptation des gens. Jusqu’à quel point peut-on se moquer des gens et les priver de tout avant qu’ils ne se réveillent ? Jusqu’à quel point la peur d’un virus invisible peut permettre de prendre tout pouvoir ? Visiblement jusqu’à accepter de se faire piquer avec ses enfants tous les trois mois par un produit qui n’a pas offert le moindre intérêt. Accepter de porter un tissu sur le groin en toute situation, de rester debout ou assis selon les situations, de rester enfermé à la maison, de présenter son identité en permanence, tout ça c’est fait. Il reste la question épineuse du portefeuille. Bientôt le gouvernement va présenter la facture. Virer les fonctionnaires, privatiser les services publics et les retraites (comme d’habitude en fait, mais plus fort). Peut-être verrons-nous alors le réveil.
Du côté de l’inflation, il n’y a pas vraiment de limite. L’économie est une baignoire. On la remplit avec de l’eau (la monnaie). Quand il y a trop de monnaie, elle déborde, les prix montent, c’est l’inflation. L’inflation c’est plutôt bien. Elle permet de faire que ce qui valait cher à un moment ne vaut plus rien un peu plus tard. Elle permet également de s’endetter (au bout d’un moment votre dette ne vaut plus rien par rapport à votre salaire). Elle empêche donc les riches de se reposer sur leurs acquis et récompense le travail. Enfin… à condition que les salaires augmentent aussi fort que l’inflation, ce qui n’est plus le cas depuis longtemps. En désolidarisant de l’inflation le SMIC et les salaires des fonctionnaires, on appauvrit les travailleurs.
Il n’y a quasiment pas d’inflation depuis le gros virage libéral des socialistes de Mitterrand. Depuis les années 80, les lois sont au service du « Dieu Économie » qui est censé régler le problème du chômage (avec le succès que l’on constate…). L’Europe a été construite sur cette même idée. Il s’agit même d’aller plus loin en installant un supra-pouvoir technocratique (donc pas du tout démocratique) qui décidera à la place des peuples en ne leur laissant que les aspects sociétaux (au mieux).
Bref, cette Europe a décidé depuis la crise de 2008 de remplir la baignoire en ouvrant plus de robinets qu’il n’y a en jamais eu. Ce sont les « Quantitative Easing ». Toute cette monnaie aurait dû générer la plus grande inondation et donc la plus grande inflation jamais vue. Pourtant l’inflation est restée proche de 0. La BCE a même augmenté les vannes en 2015 pour éviter de passer en négatif. Pourquoi ? Parce que la baignoire fuit. Elle fuit en direction d’un ballon de baudruche qui s’appelle « la finance ».
C’est ce même ballon de baudruche qui a explosé au-dessus de la baignoire en 1929 et en 2008 et qui commence à craqueler aujourd’hui.
Il est juste des milliers de fois plus gros qu’en 2008. Ce ballon n’est fondé sur absolument rien. Personne n’a le moindre contrôle dessus. Il peut fuir petit à petit, peut-être être colmaté, mais il peut aussi craquer d’un coup.
S’il craque, attendez-vous à ce que la somme que vaut votre maison aujourd’hui vous serve à l’avenir à faire vos courses pour la semaine.
La monnaie c’est une question de confiance. Si les gens commencent à penser que l’euro ne vaut rien parce qu’il y en a beaucoup trop par rapport à ce qu’est l’économie réelle, alors ils n’en voudront plus et il ne vaudra plus rien de fait.
Ce ballon de baudruche qui menace d’éclater est (à mon sens) la raison profonde qui fait que la caste au pouvoir a BESOIN de rentrer dans un régime totalitaire. Nous contrôler entièrement, c’est la seule façon d’éviter l’inflation galopante qui ferait qu’ils perdraient TOUTE leur fortune. Pour empêcher les prix d’augmenter, il faut qu’ils nous empêchent de gagner plus, quitte à nous laisser crever de faim. Le jour où un « pass » sera adossé à notre carte bancaire, on sera officiellement des esclaves.
« Dans toute l’histoire de l’humanité, la mortalité a rarement été aussi faible
que depuis deux ans »
Le Média en 4-4-2 : Pour en revenir à la « crise Covid », tout le narratif du gouvernement se base sur les chiffres. Après avoir effrayé la population avec le nombre de morts (AVEC le Covid et non DU Covid bien entendu), puis avec le nombre de malades, les voici à multiplier les tests PCR pour faire exploser les chiffres. On imagine qu’un procédé aussi grossier doit vous captiver en tant que statisticien…
Pierre : Oui, en effet. Ce n’est pas pour rien que l’équipe de Reiner Fuellmich attaque en priorité cette histoire de test. Toute la psychose repose dessus. L’ancienne définition d’une « pandémie » adoptée par l’OMS était une maladie qui se propageait et augmentait nettement la mortalité. De l’ordre d’au moins dix fois plus. Cette définition a été changée pour dire qu’il suffit de trouver une maladie, ou plutôt un signe associé à une maladie, comme un virus, en grand nombre. On a abandonné toute idée de « personne malade » ou de « décès » pour définir la notion de pandémie. Dès lors, il suffit de « tester » les gens sur la présence de « virus » pour dire qu’il y a pandémie.
Redisons-le, dans toute l’histoire de l’humanité, la mortalité a rarement été aussi faible que depuis deux ans. En France, 2020 c’est la sixième année la moins mortelle de l’Histoire. Pour l’Allemagne, c’est la deuxième année la moins mortelle de l’Histoire. Pour la Norvège, c’est l’année LA moins mortelle de l’Histoire. Et encore, les mesures prises ont « organisé » le plus grand abandon de soin jamais enregistré, comme en témoignent les rapports de l’ATIH. Imaginez, si on avait soigné correctement les gens…
Pour revenir aux tests PCR, vous pouvez voir dans les études de la DREES que la moitié des tests positifs sont « asymptomatiques ». Autrement dit, un test positif n’est pas un malade. Et encore, la moitié qui est « symptomatique » a, en quasi-totalité, le nez qui coule ou un mal de gorge, et personne ne peut affirmer que c’est « à cause du virus ».
Nous sommes donc entrés dans une folie collective où les gens doivent se mettre un coton-tige dans le nez pour « savoir s’ils ne seraient pas malades ». C’est complètement fou. Cela donne le niveau d’hypocondrie des Français. C’est juste une arnaque totale. Les trois-quarts des gens qui font ça ont reçu deux doses de « vaccin », et la moitié d’entre eux n’ont strictement aucun symptôme de maladie. Docteur Knock à grande échelle.
On voit même des adultes amener les enfants se faire « tester » régulièrement pour savoir s’ils ne seraient pas « contagieux ». Autrement dit, si leurs enfants ne seraient pas un « poison » dont il faudrait se prémunir. A ces gens, il faut rappeler : il n’y a pas la moindre preuve scientifique que votre enfant vous rende « malade » pour la raison qu’il aurait un « test positif ». S’il y a une maladie actuellement, c’est la peur véhiculée par les médias. Elle rend les adultes hypocondriaques et les enfants sont des victimes.
Aujourd’hui, au regard des statistiques, et puisque la majeure partie des positifs n’ont rigoureusement rien, on peut affirmer que ces « tests » sont juste une espèce de loterie et que le caractère « positif » ne signifie absolument rien. C’est donc proprement fascinant de se dire qu’on a réussi à installer la loi martiale et des injections forcées dans beaucoup de pays sur la base de « rien ». De voir tous ces gens masqués avec des passes sanitaires, qui changent de trottoir quand ils croisent une personne, sur la base de « rien ». Une pure croyance fondée sur des statistiques aléatoires.
Les gens sont « testés » à l’hôpital et placés dans la case « covid » quand ils ont un test positif sur la base d’un lancer de dés. Un lancer pipé par les différentes règles en place qui surgonflent les probabilités bien évidemment, en particulier pour les « non-vaccinés ». Pire, certains sont non-soignés, car certains médecins considèrent qu’un « test positif » implique que la maladie « est » la covid-19, donc virale, et donc ils ne donnent pas d’antibiotiques. Entrant ainsi dans une absence totale de logique où un « test viral positif » ne signifie pourtant en aucun cas « absence d’infection bactérienne ». En mars-avril 2020 le gouvernement a même promu la fin de vie des « contaminés » à l’aide du Rivotril, car « il n’existe pas de traitement ».
Lorsque l’on se rend compte du ridicule de la situation, on hésite entre se taper la tête contre les murs et un fou rire quasi-permanent.
Le Média en 4-4-2 : On est effectivement passé du « fou rire quasi-permanent » à « l’envie de se taper la tête contre les murs » quand on sait où nous emmène la grande partie de la population qui se teste à longueur de temps.
D’après la base européenne des rapports d’effets indésirables, il y aurait eu 36 267 décès liés à la « vaccination covid » en Europe au 1er janvier. Comment jugez-vous la fiabilité de ce chiffre ?
Pierre : Le nombre d’effets indésirables d’un médicament quel qu’il soit est difficile pour moi à commenter. Il ne s’agit pas du tout d’une enquête, mais d’une somme de déclarations spontanées. Ce ne sont pas des statistiques « propres » ou sans biais. En même temps, les statistiques du ministère de la Santé sur la covid-19 sont également des données déclaratives. Elles portent elles aussi tout un tas de biais de déclaration. Voir un ministère qui refuse de regarder les données de pharmacovigilance tout en adoubant les données des hôpitaux, c’est assez énorme de mauvaise foi.
J’invite chaque lecteur à essayer d’aller sur la page de déclaration des effets indésirables, et de juger de la difficulté de rassembler les différents éléments demandés. J’invite chaque vacciné à se poser la question suivante : est-ce que le médecin, le pharmacien ou le soignant vous a parlé de la démarche à faire si vous aviez un effet indésirable ? Ce sera non dans la quasi-totalité des cas. Quasiment tous mes collègues ou proches vaccinés ont eu au moins des inconvénients mineurs. Certains ont eu un arrêt de travail, car ils étaient trop malades (toux, nez bouché, forte fièvre, fatigue intense). Aucun n’a fait de déclaration. Pourtant, si un vaccin fait qu’à 40 ans le médecin considère qu’on est trop malade pour aller travailler, imaginez juste ce que cela peut faire à une personne de 80 ans…
Cela pose problème : le suivi des effets indésirables est NÉCESSAIREMENT sous-estimé. On ne sait pas de combien.
Il est sous-estimé et biaisé. On voit très peu de déclarations concernant les personnes âgées et beaucoup concernant des plus jeunes. En effet, une personne décédée ne déclare pas son propre effet indésirable.
Si elle était âgée, ses enfants, petits-enfants vont rarement savoir qu’elle a été vaccinée juste avant, ni réclamer une autopsie. En plus, constater un décès d’une personne de plus de 75 ans est tout à fait normal dans notre pays. Il n’y a donc pas d’alarme et très peu de déclarations. A l’inverse, si le décédé est jeune, la famille va chercher à comprendre les causes. Il y aura bien plus souvent une autopsie et une déclaration.
Les déclarations de pharmacovigilance sont donc des indices forts, mais ne nous permettent pas de quantifier correctement le phénomène. On note toutefois que JAMAIS aucun vaccin n’a entraîné autant de déclarations. Quand on regarde sur le VAERS (pharmacovigilance américaine), on peut même voir qu’un an de vaccins covid a entraîné plus de déclarations d’effets indésirables et de décès que la somme de tous les autres vaccins depuis trente ans. Pourtant les États-Unis vaccinent énormément. Il me semble indéniable qu’il y a un problème.
Pour évaluer un lien entre le vaccin et la mortalité, je regarde les évolutions de la mortalité toutes causes. On voit bien des hausses de mortalité pendant les périodes vaccinales en Europe. Ces bosses sont même décalées par âge et suivent le décalage par âge des campagnes vaccinales.
C’est difficilement exploitable pour les plus âgés, car ils ont reçu leurs doses 1 et 2 en début d’année 2021, donc en hiver, qui est la période de mortalité haute, et leur dose 3 aussi en hiver en fin d’année 2021. On voit des hausses suspectes, mais le doute restera toujours.
Pour les jeunes, on voit des hausses, mais elles restent (heureusement) faibles. Les autorités peuvent se cacher derrière le doute.
Pour lever ce doute, il faudrait (enfin) que les autorités sanitaires nous donnent le statut vaccinal des décès toutes causes depuis un an, et le délai entre la date de vaccin et le décès de toutes les personnes vaccinées. On pourrait alors estimer s’il y a, oui ou non, une différence de taux de mortalité entre vaccinés et non-vaccinés et s’il y a un lien entre la date de vaccination et la date de décès.
Les autorités se gardent bien de faire ces calculs, alors qu’ils sont faciles à faire et seraient de vraies preuves pour l’efficacité ou la nocivité. Ne pas le faire (ou ne pas le diffuser) est un aveu d’incompétence ou de corruption.
« La tarification à l’acte pousse les hôpitaux à faire le tri dans les malades et les soins à proposer »
Le Média en 4-4-2 : Dans votre vidéo du 23 décembre, vous démontrez très clairement que les non-vaccinés ne sont pas responsables de la saturation des services de réanimation, contrairement à la propagande du régime, et que seuls les choix politiques le sont. Vous rappelez aussi les nombreuses suppressions de lits depuis plusieurs années et les cris d’alerte réguliers du personnel soignant devant le manque de moyens. L’état actuel des services hospitaliers les arrange bien pour poursuivre leur narratif d’épidémie et de stigmatisation des non-vaccinés… Est-ce calculé selon vous ? Y a-t-il une autre raison que financière à ce délabrement progressif des hôpitaux publics ?
Pierre : Peut-être doit-on commencer par préciser que, paradoxalement, le délabrement de l’hôpital fait que l’hôpital est de plus en plus cher. Regardez le coût de la santé supporté par nos impôts et vous verrez que ça coûte de plus en plus cher de soigner de moins en moins bien. La raison est simple. La tarification à l’acte n’a jamais eu pour but de faire que l’hôpital coûte moins cher. La tarification est construite de façon à rendre rentable certaines interventions et non rentables d’autres interventions. Elle pousse les hôpitaux à faire le tri dans les malades et les soins à proposer. Les médecins, directeurs d’hôpitaux, sont très nombreux à le dénoncer. Beaucoup sont partis dégoûtés. Il y a dorénavant à la tête des grands hôpitaux français plus de financiers que de médecins. C’est la seule manière de s’adapter aux règles. Ces financiers se débrouillent pour mettre en place des services « rentables », autrement dit, « facturés très cher pour un minimum de coût, notamment un minimum de temps de soignants mobilisés ».
C’est la dérive inhumaine du capitalisme : supprimer l’humain pour ne garder que le capital. L’aboutissement de ça, c’est supprimer le soignant pour le remplacer par une machine qui fera une analyse de sang et prescrira des médicaments à partir d’un algorithme. C’est clairement le chemin que nous prenons au plus grand bonheur de ceux qui détiennent le capital : quelques ultra-riches financiers.
Précisons que c’est aussi débile qu’inefficace. C’est un humain qui décide des règles qui régissent l’algorithme. Il sera aussi limité que la manière dont on l’aura implémenté. Il reproduira les mêmes erreurs que son créateur. Il sera probablement fondé sur les statistiques moyennes des humains, alors que nous sommes justement tous différents. Il sera évidemment conçu pour maximiser la rentrée d’argent de celui qui vend les médicaments prescrits. Il ne faut pas se faire d’illusion sur l’objectif des financiers.
Ce n’est donc pas un délabrement que nous vivons, mais bien la trajectoire d’un « projet » : la transformation des services publics en entreprises capitalistiques privées. Il s’agit bien de faire disparaître les médecins qui voient des patients par des algorithmes qui gèrent des consultations à distance et de ne garder au maximum que des « exécutants ». C’est ce que sont les médecins qui prescrivent des médicaments, opérations ou vaccins sur la base de ce qui est demandé par le gouvernement plutôt que par ce qu’ils croient profondément bon pour le patient. Trop ont baissé leur garde ces dernières années en décidant d’appliquer des protocoles bien rémunérés et sans risques pour eux (pas pour le patient) plutôt que de prendre leurs responsabilités. Le métier est en train de basculer.
Il y a exactement la même bascule du côté de l’enseignement et pour les mêmes raisons. On remplace les profs par des exécutants qui sont embauchés pour passer des vidéos ou diaporamas du ministère. On leur retire la responsabilité du cours et ça passe crème en recrutant à l’arrache des gens qui cherchent juste un petit boulot tranquille après un échec dans le privé, au lieu de mettre des moyens et d’ouvrir l’enseignement à des gens pour qui ce serait une passion. Ce n’est pas encore une majorité, mais c’est le but.
Une fois ces services publics détruits, on pourra facilement les privatiser.
Les transports publics, les services publics en général, les banques, les mutuelles ou l’énergie, c’est exactement la même chose aussi : automatiser, virer les humains et ne garder que des exécutants.
Le Média en 4-4-2 : Dans votre vidéo « l’épidémie sans malade », vous expliquez que le taux d’incidence du Covid est actuellement à 42 cas pour 100 000 habitants (chiffre de la semaine 51 de 2021), alors que les pics d’épidémies grippales sont à 500 cas pour 100 000 habitants (827 pour celle de 2015). On peut se demander quel aurait été l’état de panique général, si une grosse grippe était passée cet hiver… D’ailleurs, la grippe a-t-elle vraiment disparu depuis l’arrivée de son cousin le Covid ?
Pierre : Oui, qui nous dit qu’une grippe ne sévit pas actuellement, mais puisque tous les malades sont appelés covid-19 depuis deux ans, nous ne voyons plus rien… D’ailleurs tout ce qui était auparavant appelé « grippe » était en fait un « état grippal », c’est une désignation générale de quelque chose qui rassemble des « symptômes ». Il n’y avait pas de tests. Seuls les laboratoires comme celui de Marseille font des prélèvements et des séquençages pour savoir ce qu’on trouve sur les malades. C’est long, difficile et cher. Ça a un intérêt scientifique, de recherche. La folie actuelle des Cotons-Tiges au fond du nez n’a pas le moindre sens.
Le Média en 4-4-2 : Récemment, vous avez participé à une émission avec Louis Fouché. Ce dernier s’étonnait du chiffre de 90 % de « vaccinés » en France (sur la population éligible au « vaccin »). Il émet l’hypothèse que nous serions 4 ou 5 sur 10 à ne pas s’être fait inoculer ; ce qui change totalement la donne ! On est effectivement plus serein et motivé à renverser la table quand on sait qu’on représente presque la moitié de la population, plutôt que 10 %… Quel est votre avis sur ce chiffre ?
Pierre : Dans le CSI n°37, Louis Fouché pose la question du nombre de personnes inoculées en France. En effet, les statistiques officielles sont étrangement calculées. Ils prennent la population générale estimée par l’Insee au dénominateur, et au numérateur le nombre de premières injections ou de 2e injections déclarées. Ce ne sont donc pas du tout les mêmes sources. C’est doublement étrange, car concernant les hospitalisations Covid, ils ne font pas ça du tout. Ils font un appariement entre plusieurs bases. Quand l’appariement ne fonctionne pas, une règle de trois est appliquée pour re-dispatcher la personne entre vaccinés et non-vaccinés. Cela gonfle les effectifs de non-vaccinés et n’est pas transparent du tout.
Pour voir si cette règle est vraiment représentative (et donc si les non-vaccinés sont vraiment surreprésentés dans les hospitalisations Covid), il faudrait comparer avec un calcul comparable sur une autre base. Par exemple, reproduire ce calcul sur toutes les hospitalisations non-covid à l’hôpital. On verrait bien si on trouve toujours 90 % de vaccinés sur cette base ou non. Si jamais on ne trouvait que 60 % de vaccinés chez les patients venant pour une fracture du col du fémur, est-ce qu’on verrait le ministère promouvoir le vaccin en disant qu’il protège de ça aussi, ou est-ce qu’ils seraient obligés d’avouer que leurs estimations de la part de vaccinés est faussée ? Tant qu’aucun contrôle qualité n’est fait nulle part, on n’a pas la moindre idée de la pertinence de tous ces chiffres.
« Ne perdez jamais de vue vos valeurs et ne pensez pas que les personnes plus haut que vous
dans la hiérarchie de la société travaillent pour votre bien « parce qu’ils sont gentils » »
Le Média en 4-4-2 : Peut-être est-ce parce que nous y faisons dorénavant attention, mais nous remarquons ces derniers mois de nombreux cas de thromboses et de myocardites, particulièrement chez les sportifs (donc jeunes et à priori en grande forme). Les médias ne font bien entendu aucun lien avec le « vaccin ». Avez-vous des données statistiques sur ce sujet ?
Pierre : Epi-phare vient de sortir un nouveau torchon à ce sujet. Il va falloir que je rappelle les libertés qu’ils prennent à chaque fois avec les principes déontologiques qui devraient normalement diriger de telles études. L’arnaque la plus grosse concerne les dates : l’étude s’arrête le 20 juillet 2021. Elle ne concerne donc absolument pas les jeunes qui n’ont commencé à se faire vacciner en masse que sous la contrainte du passe sanitaire. Cette étude est volontairement borgne. Pourtant, j’ai déjà publié des résultats très alarmants pour Israël : on y observe une augmentation de la mortalité toutes causes en période vaccinale, en particulier chez les jeunes. Cette hausse est également observée dans les appels aux urgences cardiaques. La hausse de mortalité correspond à 3 décès pour 100 000 doubles doses. C’est à la fois énorme pour une population jeune qui ne risque rien, mais faible pour être vraiment visible ou même que des scientifiques qui se sont courageusement tus jusqu’ici prennent le risque de parler.
Je trouve des résultats similaires dans un certain nombre de pays européens. C’est moins net selon les pays. Encore une fois, même si c’est trop, c’est faible comme signal. Il suffit donc qu’un pays ait un décalage entre la date des remontées vaccinales et les dates des décès pour qu’on ne puisse pas voir la corrélation. Ce que cela me fait dire, c’est que tous les signaux vont dans le sens de nous alerter d’un problème.
D’ailleurs cette étude Epi-phare conclut qu’il y a bien un sur-risque de crise cardiaque et d’AVC pour ceux ayant reçu du Janssen ou de l’AstraZeneca, mais précise « la France les utilise peu ». C’est à la fois un aveu que des millions de Français ont servi de cobayes pour des produits dangereux, mais qu’en plus maintenant que c’est indéniable, on s’en fout. Jusqu’à cette histoire de covid, il suffisait de quelques morts suspectes pour arrêter complètement un traitement. Aujourd’hui nous sommes rien qu’en France à plus de mille morts considérées par l’ANSM comme liées à ces injections. Plusieurs dizaines de milliers au niveau mondial. Tout cela n’a aucun sens. Peu importe la cause entre choc anaphylactique, thrombose ou myocardite, ces produits devraient juste être interdits et les fabricants jugés.
Le Média en 4-4-2 : Merci Pierre pour le temps que vous nous avez consacré et pour vos analyses toujours aussi intéressantes et pertinentes ! Nous vous laissons le mot de la fin.
Pierre : Merci beaucoup au 4-4-2 de vous être intéressés à mes travaux. Amis lecteurs, quelle que soit votre opinion, ne perdez jamais de vue vos valeurs et ne pensez pas que les personnes plus haut que vous dans la hiérarchie de la société travaillent pour votre bien « parce qu’ils sont gentils ». C’est à nous de forcer les dirigeants à obéir à nos valeurs et pas l’inverse. La société se construit dans la conflictualité, dans le débat. Tant qu’elle bouge, c’est qu’elle vit. Si elle est amorphe, c’est qu’elle est morte.
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Propos recueillis par Yoann pour Le Média en 4-4-2
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