Piégée par l’arnaque au colis elle est menacée de plaintes
Une arnaque élaborée où des personnes reçoivent des colis qu’elles n’ont pas demandés.
Une Poitevine vient de se faire piéger par l’arnaque au colis. Son identité sert à contacter et escroquer d’autres personnes en son nom.
Vendre sur Le Bon Coin peut vous rapporter un peu d’argent… et aussi beaucoup d’ennuis !
Sylviane, une Poitevine est en train d’en faire l’amère expérience. Depuis quelques semaines son téléphone ne sonne plus seulement pour répondre aux annonces passées sur le site de vente en ligne mais aussi pour recevoir des appels de la gendarmerie.
« Peur de passer pour une arnaqueuse ou une receleuse »
« Je viens d’en recevoir un, d’une gendarmerie du Nord de la France », explique-t-elle. « On me demande si c’est moi qui veut acheter un sac de marque à une dame qui se trouve actuellement dans les locaux de la brigade avec mes coordonnées et un faux mail du service de paiement en ligne sécurisé Paypal.
Je reçois aussi un coup de fil d’une dame qui me demande si je veux lui acheter deux montres de marque. Je trouve dans ma boîte aux lettres un colis inconnu contenant deux sacs de valeur, je retrouve l’annonce sur Le Bon coin, je contacte la dame que je ne connnais pas et qui a pourtant mes coordonnées et un faux mail de Paypal.
De peur de passer pour une arnaqueuse ou une receleuse, je suis allée à la gendarmerie pour porter plainte et leur donner les deux colis reçus. »
Intriguée par ces mystérieux envois et le nombre d’appels de personnes qui disposent de coordonnées personnelles qu’elle n’a pas données, Sylviane est allée à la pêche aux informations, remontant le fil de l’arnaque au colis.
« Je voulais savoir pourquoi les arnaqueurs envoyaient les colis chez moi, car je pensais qu’ils ne gagnaient rien dans l’histoire. Et bien si ! C’est après qu’ils arnaquent ! »
Les problèmes de Sylviane remontent au jour où elle est contactée par un acheteur intéressé par un des objets qu’elle mettait en vente.
« La personne semblait correcte, je lui ai donné mon nom et mon adresse, je pensais qu’elle me règlerait par chèque. Mais elle a voulu payer avec le système Paypal qu’elle jugeait plus sûr. J’ai donc envoyé mon vrai mail et non l’adresse que j’utilise juste pour les transactions éventuelles. C’est comme ça que mes coordonnées ont été récupérées. Et c’est depuis ce moment-là que j’ai les pires ennuis », explique Sylviane.
L’escroc ne cherche pas à récupérer l’objet mis en vente. Il utilise l’identité de quelqu’un d’autre qui recevra donc un colis jamais commandé ! Un jour c’est Sylviane, un autre Robert ou Mélissa. Qu’importe.
Ce que l’escroc cherche à faire, c’est abuser le vendeur en lui faisant croire par un faux mail de Paypal que le transfert d’argent avec son acquéreur est bloqué.
Pour le débloquer, évidemment il faut payer ! Et là, c’est un autre système qui est utilisé : PCS (prepaid cash service) une carte prépayée anonyme à souhait, rechargable par Internet via des coupons, un vrai rêve d’escroc !
L’escroc demande au vendeur de lui envoyer les codes de quatre cartes à 150€ l’unité, soit 600€, pour débloquer son authentification. Une fois l’opération effectuée, la somme lui sera recréditée promet l’escroc. Ça, c’est une chimère car l’argent ne reparaît évidemment jamais ! Six cents euros envolés ! A ce tarif-là, la valeur de l’objet mis en vente sur Le Bon Coin et envoyé à une personne qui n’a rien demandé, n’a aucune importance.
Moralité : ouvrez l’oeil, méfiez-vous quand on vous parle de Paypal et de paiement par PCS et vérifier bien les mails reçus pour vous assurer qu’ils proviennent bien de ce service et que ce ne sont pas des imitations.
Le site www.signal-arnaques.com détaille les différentes arnaques liées à Paypal.
Source : La Nouvelle République
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