Paris : l’auteur présumé de l’agression sauvage sur une mamie est un ado de 15 ans
Il aurait «massacré» une femme de 85 ans en juin dernier. Les policiers du commissariat du XIVe l’ont interpellé ce jeudi après-midi près de la gare Montparnasse. Il a été placé en garde à vue.
Agnès, 85 ans, souffrait d’un traumatisme crânien et d’une double fracture du nez.
Ce jeudi à 16h20, des policiers du XIVe arrondissement, en patrouille, qui avaient son signalement précis et qui travaillaient sur cette affaire, l’ont interpellé et amené au commissariat de l’avenue du Maine (XIVe).
K. se trouvait dans l’aire de jeux des enfants, dans le parc rue Vercingétorix, le long des voies ferrées de Montparnasse, en compagnie de quatre autres personnes.
L’affaire remonte au 8 juin. Ce jour-là, K., en compagnie de deux autres complices, aurait cambriolé et surtout massacré une dame de 85 ans, la rouant de coups, à son domicile, rue de Gergovie (XIVe), juste à côté de l’endroit où K. a été arrêté mercredi.
Découverte par sa petite-fille
La victime, une octogénaire sans histoire, ancienne femme de ménage, originaire de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), mène une vie tranquille dans son petit appartement d’une résidence HLM du quartier Plaisance (XIVe). Elle vit avec sa maigre retraite mais possède cependant quelques bijoux de valeur… en décalage avec son train de vie.
C’est sa petite fille de 24 ans, résidant également dans le quartier, inquiète de ne pas avoir de ses nouvelles, qui va pousser la porte le 8 juin au soir. Et là, découvrir sa grand-mère aux pieds du lit, choquée, défigurée qui lui souffle : «Ils m’ont massacrée.»
La retraitée, hospitalisée, souffre d’un traumatisme crânien avec saignement interne au niveau du front. Elle a deux fractures du nez.
La victime raconte à sa petite fille que trois jeunes ont frappé à sa porte et se sont engouffrés chez elle. Elle arrive à décrire ses agresseurs qui ont agi à visage découvert et… à mains nues. Les techniciens de la police scientifique passeront d’ailleurs l’appartement au peigne fin à la recherche de traces, indices et ADN.
Cette agression avait ému le quartier
L’enquête est confiée au commissariat du XIVe, puis reprise par la Sureté territoriale. Les policiers s’interrogent : qui pouvait en vouloir à cette vieille dame discrète qui vivait seule ? Qui n’était pas a priori pas riche. Avait-elle été repérée ? Suivie ? «On vous a surveillée, lui diront-ils. Donnez-nous le code de votre carte bleue.»
Les malfrats avaient-ils eu un renseignement concernant son coffre à bijoux sur lequel ils ont fait main basse ? Et dont le contenu a été estimé à plusieurs milliers d’euros ?
K. connaît bien le quartier : il habite juste de l’autre côté des voies ferrées, côté XVe, à 400 mètres de chez sa victime… «On a affaire à une bande de petits voyous, plutôt jeunes, décrypte une source proche du dossier, qui gravite et vit plutôt chez leurs parents, le long des voies ferrées, entre les rues Vercingétorix, Gergovie, la place de l’Amphithéâtre et son square gangrené par des dealers et la cité du Moulin de la Vierge.»
Le lendemain K. a poignardé un jeune homme
Le lendemain de cette agression sur l’octogénaire, avec trois autres jeunes complices, identifiés comme des jeunes du quartier, K. est venu en découdre, armé d’un couteau en bas d’un kebab, rue d’Alésia (XIVe).
Sa victime, un jeune de 16 ans, originaire du Moulin de la Vierge (XIVe), avait commis «la faute» de s’interposer pour défendre son grand frère lors d’une embrouille qui aurait comme origine une obscure dette de 2000 euros…
Si des témoins ont clairement identifié K., les victimes, elles, ont en revanche refusé d’éclairer les enquêteurs par peur des représailles. K. et les trois compères les ont prévenus : «La prochaine fois, on reviendra calibrés.»
Ce jeudi soir, la garde à vue de K. devait être prolongée.
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