Olivier Véran annonce 72 000 malades en 24 heures, c’est faux !
Sur France TV, Caroline Roux recevait Olivier Véran, ministre de la Santé et de la Solidarité, dans Les 4 vérités. Lors de l’échange, Véran parle de 72 000 supposés cas, mais une fois sur Twitter, le ministre n’hésite pas à mentir malgré les objections des twittos face à cette fakenews. Il assure qu’il y a 72 000 malades du covid par jour. Rien que ça !
Olivier Véran : « Ce que nous constatons depuis quelques jours, c’est un ralentissement de la croissance épidémique. »
Moins il y a de contaminations, plus il y a de cas
Olivier Véran nous rassure : nous étions à 60 %, puis 40 %, désormais entre + 25 et + 30 %. Jusque là, c’est logique mais il poursuit : « Cela ne veut pas dire que nous sommes au pic, mais cela veut dire qu’il pourrait se profiler d’ici à la fin du mois, si nous continuons et si nous multiplions les efforts du quotidien. » Il a donc confondu un « pic » avec « une baisse ». Il continue avec l’annonce de « 72 000 cas diagnostiqués en 24 heures. Nous n’avions pas connu ça depuis le début de la pandémie ! » Alors ce n’est pas un ralentissement, mais bel et bien une croissance. Les pourcentages (de quoi ?) sont passés de 60 % à 30 %. Il y a quelques semaines, les cas étaient donc deux fois plus nombreux ?
Combien ça fait un chou + une carotte ?
Les fameux « cas » sont ceux qui, sans être malades, sont classés comme contaminés et contaminants. Les vaccinés contaminants sont-ils des cas ? ou des malades sans le savoir ? ou ne sont-ils pas comptabilisés ? Un chou + une carotte peuvent-ils être additionnés ? En principe non, mais on peut le faire en les classant dans la catégorie générique des légumes. Ainsi les êtres humains, malades et non malades, vaccinés et non-vaccinés, ne sont pas additionnés en tant que malades et non-malades, vaccinés et non-vaccinés. L’astuce est de les réduire à des « cas ».
Le ministère brouille le sens des mots
Le Larousse nous donne la définition du « cas » : « Manifestation d’une maladie spécifiée chez un individu déterminé. Exemple : plusieurs cas de grippe ont été signalés. » Simple, non ? Eh bien le ministère de la Santé en a changé le sens, qui est devenu : « Toute personne, symptomatique ou non, avec un résultat biologique confirmant l’infection par le SARS-CoV-2, par amplification moléculaire (RT-PCR, RT-LAMP), par test antigénique ou sérologie (dans le cadre d’un diagnostic de rattrapage, conformément aux recommandations de la HAS). » Vous n’avez pas compris ? Rassurez-vous, c’est étudié pour. Et les cas sont catalogués en « possibles », « probables » ou « confirmés ». Il y a donc des cas qui n’en sont pas ou pas vraiment. En additionnant des individus aux états de santé différents — choux + carottes —, Olivier Véran en arrive (en 24 heures chrono !) à 72 000 cas. De là à conclure que ce sont des malades prêts à se ruer sur les hôpitaux, il n’y a qu’un pas qu’il n’hésite pas à franchir. Si les hôpitaux n’ont accueilli l’an dernier que 2 % de malades du covid, c’est grâce à la vaccination. S’il vont être débordés, c’est à cause des non-vaccinés. Face je gagne, pile tu perds.
La Guerre contre la santé des Français est déclarée
Si l’État complique les mots qui permettraient de comprendre la réalité, il simplifie les démarches administratives. La loi ASA (« d’accélération et de simplification de l’action publique ») préparée par Agnès Pannier-Runacher, prévoit, par exemple, que
– en 2022 le dossier médical sera automatiquement intégré à l’espace numérique de santé. Le secret médical c’est bien trop bureaucratique et compliqué.
– à partir du 31 décembre 2020, le certificat médical systématique pour la pratique sportive des mineurs n’est plus obligatoire. Pour les jeunes sportifs qui auront des thromboses après avoir été vaccinés, il sera difficile de prouver qu’il étaient en bonne santé auparavant.
Agnès Pannier-Runacher ne veut que notre bien. Elle ne nous laissera pas manquer de vaccins : 27 millions de doses en stock, 15 millions de doses en janvier, 15 millions en février, et, ajoute-t-elle, « j’ai sécurisé des doses pour tous les Français en 2022 et 2023, si besoin est ». Carottes et choux vont sans aucun doute se précipiter sur les stocks.
Gâcher les fêtes de fin d’année dans tout l’Hexagone, c’est tout Manu !
Une pépite des Macronleaks : dans un mail du 4 avril 2017, Macron écrivait « Note cette mesure à appliquer par décret dès mon investiture : imposer l’utilisation du mot “chocolatine” à tout l’hexagone. » Pas besoin d’imposer quoi que ce soit puisque, selon le ministre de la Santé, les Français d’eux-mêmes vont annuler l’apéro entre amis (sauf à l’Élysée), les moments de convivialité, de relâchement où on enlève le masque trop facilement parce qu’on se sent à l’abri en famille ou avec des amis. C’est vraiment le respect strict des gestes barrières et surtout pas de danse (sauf à l’Élysée).
Jacqueline pour Le média en 4-4-2.
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