Nouvelles du 27 Septembre 2024 (Sélection du Général Dominique Delawarde commentée)

Bonjour à tous,

Vous trouverez ci-dessous une sélection de nouvelles du 27 septembre 2024

Et en deux, un article de 2016 de Bruno Guigue qui est toujours d’une actualité brûlante. Il suffit de remplacer le nom d’Hillary Clinton par celui de Kamala Harris, le reste serait quasiment inchangé en 2024.

A chacun son menu, et à chacun de se forger son opinion, bien sûr.

Dominique Delawarde

I – Politique Française : Dans une de ses dernières vidéos, monsieur François Asselineau, président de l’UPR évoque, entre autre, le parcours professionnel du ministre délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad et pose la question à monsieur Barnier: «Quels sont les fondations ou organismes proches de la CIA ou du Mossad pour lesquels travaillent vos ministres ?»

François Asselineau : liens des ministres Barnier avec la CIA et le Mossad

Il est vrai que Benjamin Haddad est un sayan, néoconservateur français, sioniste forcené, russophobe pur et dur, disciple et ardent admirateur des néocons israélo-US. Mettre un tel personnage comme ministre délégué chargé de l’Europe est un signal clair. Il ne posera aucun problème à madame Von der Leyen, bien au contraire.

Il sera un allié de choix pour prêcher la guerre à outrance contre la Russie, les palestiniens, le Liban et l’Iran. Il donnera le feu vert français a toujours plus de moyens financiers européens au président Zélenski, et toujours plus d’armes aux forces otano-kiéviennes, pour prolonger la guerre, voire à Israël pour éradiquer les palestiniens de leur territoire et s’attaquer à ses voisins.

On ne peut, en observant cela, que faire le rapprochement avec des images troublantes vues sur une télévision nationale, au tout début du mandat du Président français.

Tout cela manque de discrétion et se fait désormais au vu et au su de la population la plus avertie.

Plusieurs questions se posent désormais clairement :

– QUI tient la main du président français et de sa gouvernance aujourd’hui en France ?
– Notre politique étrangère est-elle, ou non, dictée par Washington, agissant en proxy d’Israël ?
– Ou plus directement à Tel Aviv par la gouvernance Netanyahou, agissant par ses relais, en France ?
– Comment peut-on expliquer ou justifier ce degré de soumission du président français et de sa

gouvernance à une puissance étrangère ?

Philip Giraldi, directeur exécutif du Conseil de l’Intérêt National US, ancien officier de renseignement pour la CIA est très clair concernant la prise de contrôle de l’exécutif US par Israël. En anglais (53 sec) sur X :


En français sur Telegram : https://t.me/jqhnspartan/88399

En français voici ce qu’il nous dit : «Israël interfère dans les élections américaines. Il a corrompu notre Congrès. Son chef de gouvernement réprimande publiquement notre propre Chef d’État.»

Une autre très bonne raison pour laquelle Israël ne devrait pas recevoir des milliards de dollars en aide militaire chaque année, c’est son espionnage persistant contre les États-Unis. Grant Smith a décrit comment les amis d’Israël ont volé de l’uranium enrichi d’une raffinerie de Pennsylvanie pour créer un arsenal nucléaire.

Israël où le gouvernement et les entreprises travaillent la main dans la main, a obtenu un avantage significatif en volant systématiquement la technologie américaine pour des applications militaires et civiles. La technologie développée est ensuite reversée et utilisée par les israéliens pour soutenir leurs propres exportations.

Un rapport du service d’enquête de la Défense en 1996 a noté qu’Israël a obtenu de grands succès. Le gouvernement américain a décidé de mettre en place une stratégie de coopération avec le Pentagone. Il a dit que placer des ressortissants israéliens dans des industries clés est une technique utilisée avec beaucoup de succès.»

II – Géopolitique générale :
21 –
Un excellent débat de politique intérieure et de géopolitique mondiale entre les deux plus

grands géopoliticiens US (John Mearsheimer et Jeffrey Sachs) avec traduction française en simultanée. «John Mearsheimer et Jeffrey Sachs | Sommet All-In 2024».

Lorsque le sujet de l’État profond est abordé, John Mearsheimer semble vouloir éviter de parler du best- seller qu’il a écrit : Le Lobby pro-Israël et la politique étrangère américaine. Il évite aussi de définir clairement l’État Profond alors qu’il sait pertinemment ce qu’il est. Sans doute un excès de prudence de sa part. Pour moi, j’ai donc préféré aujourd’hui, sur cette vidéo, les interventions de Jeffrey Sachs. Lui n’a pas hésité dans sa conclusion à évoquer ce livre de Mearsheimer et le rôle d’Israël dans la politique étrangère US, et donc dans la géopolitique mondiale.

L’un et l’autre pourraient d’ailleurs être nominé au palmarès confessionnel mondial de «la bonne influence» du Jerusalem Post, si celui ci existait. Il faut hélas être sioniste pour espérer être nominé dans un palmarès du Jerusalem Post. L’un et l’autre ne le sont pas. Ils sont simplement des géopoliticiens «Justes» parmi les nations modernes … comme il en existe beaucoup en Israël et dans la diaspora.

22 – Sécurité collective : OTAN vs OCS : Encore une bonne émission de géopolitique présentée par Xavier Moreau sur RT en français. Elle compare deux grandes organisations qui se disent «de sécurité collective»: l’OTAN et l’OCS (Organisation de Coopération de Shangaï), et qui étendent leur influence sur deux grandes régions du monde: l’occident Nord Atlantique pour la première, l’Eurasie pour la seconde. Parce que l’OTAN cherche aujourd’hui à dominer la planète entière en sortant de ses limites géographique (l’Atlantique Nord), cette organisation se heurte forcément à l’OCS tant en Europe de l’Est aux frontières de la Russie (notamment en Ukraine, en Géorgie et en Arménie), qu’en Asie de l’Ouest (Proche et Moyen Orient, Syrie, Yémen, Irak, Iran) ou qu’en Mer de Chine (Taïwan, Corée du Nord)

https://odysee.com/@EchiquierMondial:2/Otan-Vs-Ocscomp:1?src=embed&t=95.046892

III – OTAN-Ukraine vs Russie :

Sur tous les fronts, les avancées des Forces russes se poursuivent: lentes mais inexorables. Dans la poche de Kursk, la 82ème Brigade des Forces ukrainiennes est en train d’évacuer la zone. Il est peu probable qu’elle y soit remplacée.

La ville d’Ugledar, encerclée, est déjà investie pour moitié par les Forces russes. Elle pourrait être libérée avant la fin de la semaine.

IV – Palestine occupée, Liban, Iran:
41 – Depuis le 7 octobre 2023, le bilan des pertes palestiniennes directes, liées aux

opérations des forces israéliennes largement soutenues par l’occident otanien, établi au 26 Septembre 2024 est de :

Pour Gaza :

41 534 tués dont plus de 16 859 enfants, plus de 96 092 blessés dont 176 nouveaux-nés et 710 bébés de moins de 12 mois

36 mineurs sont morts de faim.
3 500 seraient sur le point de mourir de faim

25 973 enfant ont perdu un ou deux parents.

https://tass.com/world/1847719

Pour la Cisjordanie :
Bilan total Palestine : 42 252
tués, plus de 101 792 blessés; plus de 10 000 disparus

718 tués dont 160 enfants, plus de 5 700 blessés.

A propos des pertes de nouveaux nés et des bébés, il serait intéressant de savoir ce qu’en pense messieurs Meyer Habib, Benjamin Haddad, et tous nos médias de grand chemin qui ont relayé, sans vérification et sans la moindre honte, le mensonge répandu par Benjamin Netanyahou et sa clique sioniste sur l’histoire des bébés décapités du 7 octobre 2023, dont le monde entier sait aujourd’hui qu’elle était fausse et qui devait seulement servir de prétexte au génocide en cours.

Si l’on ajoute au bilan les pertes indirectes de cette guerre (malnutrition, défaut de soins, épidémies) en appliquant un facteur 4 très raisonnable (sur une échelle de 3 à 15), retenu par le Lancet

pour le conflit palestinien, le nombre total de décès palestiniens serait actuellement de 211 260 !

42 – S’agissant du Liban, l’affaire de l’explosion simultanée de plusieurs milliers de bipper et de plusieurs centaines de talkie-walkies méritait d’être analysée en détail, et surtout avec le recul, par un véritable expert du renseignement. Eric Denécé et le CF2R qu’il a créé il y a plus de 20 ans représentaient l’homme et la structure idoine pour faire ce travail. Il vous livre ses conclusions dans un entretien conduit par Idriss Aberkane. Voir la vidéo sur le site de ce dernier qui compte près de 1,1 million d’abonnés: «Comment le Mossad a fait exploser trois mille bipeurs au Liban».

43 – S’agissant de l’escalade entre Israël et le Liban matérialisée par les bombardements massifs d’Israël sur le territoire libanais sans trop d’égard pour les populations civiles (comme à Gaza) et les ripostes du Hezbollah qui cible, lui, les installations militaires (bases aériennes ou navales, usine d’armement) en évitant les populations civiles, je suis intervenu sur Brochu TV le 25 Septembre:

44 – A l’Assemblée générale de l’ONU, une colère quasi unanime s’exprime contre l’État Hébreu :

https://www.washingtonpost.com/world/2024/09/27/israel-united-nations-netanyahu-general-assembly-un-anger/

45 – En Israël, l’économie plonge, les entreprises ferment les unes après les autres, dans certains certains secteurs l’économie perd jusqu’à 75%. https://tass.com/world/1848621

Mais que le lecteur se rassure, les banquiers et les milliardaires de la diaspora US-UK-FR et les politiciens anglo-saxons et français, corrompus ou tenus par ces milliardaires, vont faire le nécessaire pour sauver le Titanic israélien, si nécessaire avec nos impôts. Les aides financières et l’armement vont continuer d’alimenter l’État d’Israël et sa machine de guerre jusqu’au bout. Bien sûr, l’occident otanien va y perdre des plumes. Son image et son crédit planétaire vont s’effondrer, ce qui n’est pas anodin dans son bras de fer en cours contre la multipolarité et la Russie.

Rendez vous donc dans quelques semaines à Kazan, au sommet des BRICS 10 sous présidence Russe. Les géopoliticiens du monde entier pourront y évaluer les dégâts de la politique étrangère israélo-US, tant en Ukraine qu’au Proche et Moyen Orient.

V – Élections US 2024. J’ai retrouvé dans mes archives un texte datant d’Octobre 2016, signé Bruno Guigue que je vous le transmets en PJ2 de cet envoi, assorti de mon commentaire de l’époque. Son titre ? «Le Lobby, Trump et Hillary».

A l’époque (2016) le duel électoral présidentiel US était entre la démocrate Hillary Clinton, donnée gagnante, et Donald Trump qui allait l’emporter à la surprise générale. L’essentiel de l’article de Bruno Guigue que je m’étais permis de commenter à l’époque reste d’une actualité brûlante aujourd’hui. Il suffit de remplacer Hillary Clinton par Kamala Harris dans le texte et tout ce qui est dit, ou presque, reste inchangé.

https://www.mondialisation.ca/le-lobby-trump-et-hillary/5553556?doing_wp_cron=1727437922.8830881118774414062500

Mais à chacun de se forger son opinion, bien sûr.

Général Dominique Delawarde

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Le lobby, Trump et Hillary – 27 octobre 2016

Par Bruno Guigue ( ex-haut fonctionnaire, analyste politique et chargé de cours à l’Université de La Réunion. Il est l’auteur de cinq ouvrages, dont Aux origines du conflit israélo-arabe, L’invisible remords de l’Occident, L’Harmattan, 2002, et de centaines d’articles.

Dans son édition du 27 octobre, le quotidien israélien « Haaretz » révèle que les cinq principaux donateurs de la campagne d’Hillary Clinton sont juifs. C’est le « top five donors ». Je cite dans le texte pour éviter les mauvais procès. « They are Donald Sussman, a hedge fund manager; J.B. Pritzker, a venture capitalist, and his wife, M.K.; Haim Saban, the Israeli- American entertainment mogul, and his wife, Cheryl; George Soros, another hedge funder and a major backer of liberal causes, and Daniel Abraham, a backer of liberal pro-Israel causes and the founder of SlimFast. »

Bigre. On a même les noms ! Comment est-ce possible ? Juge suprême du vice et de la vertu directement branché sur Yahvé, le CRIF va-t-il porter plainte contre « Haaretz » pour avoir osé colporter des clichés antisémites ? Va-t-il accuser Hillary Clinton de contribuer aux thèses complotistes en prenant un malin plaisir à solliciter les fonds provenant de la communauté juive ? Que fait la police ? En tout cas, il sera difficile d’accuser d’antisémitisme ceux qui en parlent, puisque la presse israélienne elle-même ne s’en prive pas.

Cette bienveillance communautaire à l’égard de la candidate démocrate, évidemment, n’est pas le fruit du hasard. Depuis son discours devant l’AIPAC (American Israeli Public Affairs Committee), le 21 mars, Hillary Clinton est littéralement adoubée par un lobby pro-israélien (dont on rappellera encore une fois qu’il a une existence officielle) qui y voit la meilleure avocate de ses ambitions. Il faut dire que, pour lui faire plaisir, ladite candidate a sorti l’artillerie lourde, et pas seulement au sens figuré. Elle a soigneusement caressé son auditoire dans le sens du poil, en lui tenant un langage qu’on peut résumer en trois points:

Premièrement, non seulement Israël et les USA appartiennent au même monde, le monde merveilleux de la démocratie et de la civilisation, mais ils en sont les leaders naturels. C’est pourquoi leur union (voulue par Dieu en personne, a-t-elle omis de préciser) est indéfectible. « Nous sommes deux nations construites par des immigrants et des exilés cherchant à vivre et à adorer dans la liberté, des nations fondées sur des principes d’égalité, de tolérance et de pluralisme. Israël et l’Amérique sont .. une lumière destinée à éclairer les nations en raison de ces valeurs » . (Avis à ceux qui tâtonnent dans l’obscurité, ce condominium fluorescent est la solution à leur problème).

Deuxièmement, ce monde, bien que dirigé par un tandem aussi lumineux, est malheureusement engagé dans une lutte à mort avec les forces du mal. Ces entités diaboliques, on les connaît. Ce sont l’Iran, le Hezbollah et la résistance palestinienne. L’accord sur le nucléaire iranien est un bon accord, dit Mme Clinton, s’il empêche la République islamique de se doter de l’arme nucléaire. Mais si le moindre risque existe, il faudra passer à l’offensive. « Si les dirigeants de l’Iran violent leur engagement de ne pas faire de recherche, mettre au point ou acquérir des armes nucléaires, les États-Unis agiront pour le faire cesser, et nous le ferons en utilisant la force si nécessaire. »

Troisièmement, et c’est essentiel, Israël et l’Amérique doivent absolument conserver leur suprématie militaire. Mieux, il faut livrer de nouveaux armements à nos amis israéliens qui souffrent tant du terrorisme perpétré par des fanatiques assoiffés de sang. « Les États-Unis doivent fournir à Israël la technologie de défense la plus sophistiquée » , ce qui inclut « les défenses israéliennes par missiles avec de nouveaux systèmes comme les Arrow 3 et les David’s Sling, deux générations de missiles financées et mises au point par Israël et les USA » . Vous voulez de la grosse artillerie, en voilà.

Camp du bien, forces démoniaques, arsenal de destruction massive. Tel est en substancelemessage de la candidate. Le triptyque salvateur. La sainte trinité. Lorsqu’elle détaille l’arsenal destiné à préserver Israël des barbares, Mme Clinton adresse aussi un clin d’oeil au complexe militaro-industriel. Dont acte. Les magnats de l’armement et les matamores en pré-retraite ne ménageront pas non plus leur appui à cette candidate au discours viril. Elle sera donc soutenue par le lobby pro-israélien, le lobby des marchands de canon et, bien sûr, le lobby des financiers de Wall Street. Hillary Clinton cumule les avantages client. C’est clair : elle est la candidate organique de l’oligarchie prédatrice qui dirige le pays.

Elle a toutes les chances, du coup, de vérifier à son profit la loi non écrite de l’élection présidentielle. Cette loi dit en effet que le candidat élu est celui qui a dépensé le plus pour sa campagne électorale. Comme Barack Obama en 2012, Hillary Clinton va sans doute battre un nouveau record, expédiant dans les cordes un concurrent qui comptait surtout sur sa fortune personnelle. Ce handicap est d’autant plus important qu’il était difficile, pour Donald Trump, de faire jeu égal avec son adversaire du côté des donateurs juifs. Flairant le danger, il a alors tenté d’allumer des contre-feux, quitte à faire de la surenchère.

Invité lui aussi à l’assemblée annuelle de l’AIPAC, le 21 mars, le candidat républicain a tout fait, visiblement, pour faire oublier ses déclarations antérieures. Il refusait de prendre position sur la question palestinienne tant qu’il ne serait pas à la Maison-Blanche. Il hésitait à dire si les États-Unis devaient reconnaître ou non Jérusalem comme capitale d’Israël. Il disait que l’État hébreu devait payer l’aide militaire octroyée par les USA. Désormais, c’est fini. Aux oubliettes. En vingt minutes, il a dit à son auditoire ce qu’il voulait entendre et obtenu des salves d’applaudissements. Debout. En « standing ovation ».

Il a commencé par dire qu’il était un « soutien de longue date et ami réel d’Israël ». Avec lui à la présidence des États-Unis, a-t-il assuré, Israël ne serait plus traité « comme un citoyen de seconde zone » ! Manifestement décidé à faire mieux que Clinton, il a accusé l’Iran d’être « le plus grand sponsor du terrorisme mondial» , d’établir en Syrie un nouveau front dans le Golan contre Israël, de fournir des armes sophistiquées au Hezbollah libanais, et de soutenir le Hamas et le Djihad islamique en leur versant de l’argent en rémunération des attaques terroristes.

Mais ce discours complaisant n’a pas suffi. Délaissé par les siens, Trump manque de supporters parmi les donateurs juifs du parti républicain. Ces bailleurs de fonds à l’ancienne, sponsors traditionnels du parti conservateur, sont rebutés par la rhétorique d’un candidat hostile au libre-échange et allergique au « système ». Ils préfèrent se tourner vers une candidate qui n’a jamais lésiné dans son soutien à Israël, au complexe militaro-industriel et à Wall Street. L’argent n’a pas d’odeur, et l’important c’est le business. Pour Donald Trump, du coup, la tâche est rude.

C’est la panique à bord. Il faut faire quelque chose. A neuf semaines du scrutin, le candidat républicain abat sa dernière carte. Elle lui permettra, espère-t-il, de damer le pion à Hillary Clinton, de la prendre à revers sur son propre terrain. Le 26 septembre, après avoir rencontré Benjamin Netanyahou à New York, il promet de reconnaître Jérusalem comme « la capitale indivisible d’Israël » et d’y installer l’ambassade américaine s’il est élu à la présidence. Violation flagrante du droit international, fabuleux cadeau à l’état d’Israël, ce fait accompli serait lourd de conséquences. Mais difficile de faire mieux pour séduire le lobby. Une véritable corbeille de la mariée. Pour quel résultat ? Réponse le 8 novembre.

Elle est belle, l’élection présidentielle américaine. Une course à l’échalote entre deux candidats qui rivalisent d’obséquiosité pour dire aux riches et aux puissants ce qu’ils veulent entendre. Habiles marionnettistes, Netanyahou et ses mandataires auront manipulé jusqu’au bout les deux pantins désarticulés qui se disputent un pouvoir fantoche au paradis des lobbies. Le lobby, Trump et Hillary, c’est un ménage à trois, mais il finira à deux.

En attendant, cette joute électorale aura au moins clarifié la question de savoir si un candidat pouvait se soustraire à cette mascarade. Visiblement non.

Bruno Guigue (27/10/2016)

Commentaire DD : Je ne peux que partager à 100 % cette analyse particulièrement bien documentée et argumentée et qui s’appuie sur des faits incontestables.

Dans le prolongement de cet article, on peut se demander comment les choses se passent chez nous, en France, dans les coulisses de la politique……

Parmi les faits incontestables que l’on peut rappeler, la France compte la 2ème communauté juive au monde (hors Israël) après celle des États Unis. Elle dispose tout naturellement du 2ème lobby pro-Israélien (après l’AIPAC ) le plus puissant au monde avec le CRIF.

Elle compte une soixantaine de parlementaires franco-israéliens (double nationalité). Plusieurs ministres et anciens ministres, et de nombreux conseillers ministériels ont des ascendances juives et sont tout naturellement portés à soutenir Israël de manière inconditionnelle…..(On ne peut leur en vouloir lorsque les intérêts d’Israël coïncident avec les intérêts de la France, mais est ce toujours le cas?)…….

Trois des huits candidats à la primaire « Les Républicains » sont d’ascendance juive……

Ceci peut expliquer, pour une large part, l’étrange alignement de la politique étrangère française sur celle des États Unis, surtout depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy…….

En tous cas, la polémique créée autour des propos de Jean Frédéric Poisson au sujet d’Hillary Clinton ne se justifiait pas. Il ne faisait que constater des faits…… La réaction du CRIF montre à l’évidence qu’il n’y a que la vérité qui blesse et que, comme l’AIPAC, le CRIF soutient Hillary………

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