Nouvelles du 26 juin 2024 (Sélection du Général Dominique Delawarde)
1 – Économie : La dernière vidéo hebdomadaire de Marc Touati avant le premier tour des élections
législatives: «France : vers une crise grecque puissance dix ?»
Marc Touati n’a évidemment pas la même vision de la situation économique de la France que Monsieur Bruno Lemaire qui s’auto-promeut sauveur de l’économie française.
Et dire qu’il y aura encore des électeurs pour voter pour ces politiciens incompétents qui ont ruiné notre pays. Dire qu’il y a encore des candidats soutien de la Macronie qui défendent, les yeux dans les yeux, le bilan désastreux de l’exécutif et qui demandent aux électeurs de les reconduire au parlement.
2 – Géopolitique générale : BRICS
Assailli par une trentaine de candidatures à l’adhésion aux BRICS, les pays membres de cette organisation ont décidé de marquer une pause dans l’admission de nouveaux membres pour prendre le temps de «digérer» les nouveaux venus.
Pour autant, et pour ne pas décourager les candidats, de nouvelles catégories de pays partenaires des BRICS vont être créées permettant de franchir des étapes avant une adhésion à part entière : des sortes d’antichambres à l’adhésion.
30 pays ont fait acte de candidature à ces nouveaux partenariats. Cette stratégie prudente d’élargissement progressif est probablement la bonne puisqu’elle permettra d’admettre, en une seule vague, un plus grand nombre de pays «partenaires», tout en proposant une adhésion définitive aux quelques pays jugés les plus préparés à une adhésion à part entière. Le signal envoyé à l’occident – otanien gardera toute sa force, celui ci pouvant mesurer la rapidité de la montée en puissance des BRICS au nombre d’États s’affichant «partenaires des BRICS»
https://tass.com/economy/1800521
S’agissant du désir d’adhésion aux BRICS, la Turquie, membre de l’OTAN, qui piétine aux portes de l’UE depuis des décennies et qui voit la gouvernance ukrainienne entamer des négociations d’adhésion à l’UE avec une procédure accélérée, a exprimé son intention de devenir membre des BRICS par la voix de son ministre des affaires étrangères, lors d’un récent voyage en Chine.
Cette information est rapportée par le South China Morning Post.
Elle est reprise sur le portail internet des BRICS. https://infobrics.org/post/41502/
J’invite d’ailleurs le lecteur intéressé par la géopolitique à visiter ce portail des BRICS régulièrement. Il y découvrira des nouvelles intéressantes mais peu ou mal traitées par nos médias grand public.
Si une adhésion à part entière de la Turquie aux BRICS devenait réalité, ce serait, à n’en pas douter, un coup de tonnerre dans le monde otanien. Rappelons que la Turquie est déjà partenaire de dialogue, aux côtés de la Russie, de la Chine et de l’Iran, à l’Organisation de Coopération de Shanghaï, Organisation fondée en 2001 en réaction au bombardement de Belgrade par l’OTAN. Rappelons aussi que le statut d’observateur à l’OCS, sollicité par les USA et le Japon en 2006, leur a été refusé à l’époque.
3 – Ukraine : Le bras de fer planétaire OTAN-Russie se poursuit en Ukraine et ailleurs sur les plans économique, géopolitique et militaire.
Le régime de Kiev, agissant au profit, aux ordres, et avec le soutien de ses sponsors occidentaux, a lancé une attaque sur Sébastopol.
5 missiles armés de projectiles à sous munitions ont été tirés. 4 des 5 missiles ATACMS auraient été détruits, le dernier aurait atteint une plage semant la panique et la mort parmi les baigneurs. Selon le Gouverneur de Sébastopol Mikhail Razvozhayev, quatre personnes, dont deux enfants, auraient été tuées au cours de l’attaque. Plus de 150 personnes auraient été blessées.
Ce genre d’attaque visant à terroriser les populations civiles adverses semble bien être une marque de fabrique des actions de l’OTAN, peu soucieuse de l’application des lois de la guerre et sûre de son impunité. Il rappelle les méthodes identiques pratiquées par l’Armée israélienne, soutenue par l’OTAN, dans son génocide des populations civiles gazaouies. Bien sûr, l’OTAN n’accepterait pas que ses adversaire mènent ce genre d’attaque sur les baigneurs kiéviens ou israéliens et pousserait des cris d’orfraie si cela advenait.
Ce genre d’attaque ne grandit pas l’image et la réputation de l’occident otanien aux yeux du Sud global. Il en paiera le prix, tôt ou tard .
Bien sûr, ces attaques appliquées aux civils ne changeront rien à l’issue de la guerre et auront pour effet de resserrer les liens entre la population russe et sa gouvernance.
Pour ce qui est du front ukrainien, les avancées russes et l’attrition du potentiel et du personnel militaires du régime de Kiev se poursuivent jour après jour.
4 – Israël et Proche Orient : le bilan s’alourdit tous les jours à Gaza, toujours soumis aux bombardements israéliens. Il s’élèverait aujourd’hui à 37 718 tués, 11 000 disparus et 86 377 blessés.
La probabilité d’une guerre ouverte et totale entre Israël et le Liban semble se préciser. Une telle guerre entraînerait probablement une plus forte implication des houtis, des milices irakiennes, voire de la Syrie et de l’Iran contre l’appareil militaire israélien. Il n’est pas certain que la sécurité d’Israël sorte renforcée d’une telle aventure…
Benjamin Netanyahou est invité à s’exprimer pour la 4ème fois devant le Congrès US, le 24 juillet prochain. Il y recevra la «standing ovation» traditionnellement financée par le lobby pro-Israël US.
https://www.nytimes.com/2011/12/14/opinion/friedman-newt-mitt-bibi-and-vladimir.html
Mais ce discours ne fait pas l’unanimité en Israël. De hauts responsables et des personnalités publiques israéliennes ont appelé mercredi dans les pages du New York Times à annuler ce discours.
Pour qu’ un tel appel soit relayé par un journal, le New York Times, dont la direction est largement acquise aux objectifs et aux thèses sionistes, c’est que les divisions sont profondes au sein de la communauté.
QUI des sionistes intégristes fous-furieux ou des citoyens raisonnables et responsables l’emporteront ? Nous le saurons dans le mois qui vient.
5 – Élections législatives anticipées au Royaume Uni et en France.
Au Royaume Uni une défaite, historique sur les deux derniers siècles, est annoncée par les sondages pour le parti conservateurs: Sur 650 sièges à pourvoir, les travaillistes devraient l’emporter avec plus de 450 sièges, les libéraux démocrates pourraient emporter 70 sièges et devancer le parti conservateur qui n’en garderait que 60.
Il se murmure même que le premier ministre sortant Rishi Sunak pourrait perdre sa circonscription ….
C’est un désaveu cinglant pour un parti qui a dirigé le pays lors des grandes crises que nous avons connues (Covid, Ukraine, Proche Orient, Économie)
En France, les résultats ne s’annoncent pas bons pour l’exécutif en place malgré les efforts désespérés des médias grand-public pour tenter de nous présenter un nouveau visage de la Macronie, le plus engageant possible.
Les projections en sièges sont toujours difficiles à établir, mais le dernier sondage Harris Interactive des 25 et 26 juin n’exclue pas une majorité absolue (289 sièges) pour le Rassemblement National en lui prédisant entre 250 et 305 sièges.
Deux projections, par Mediapart et Le Figaro, menées à partir des résultats des récentes élections européennes du 9 juin 2024, montrent le RN en tête dans 457 circonscriptions (près de huit sur dix) et au second tour des duels dans 513 circonscriptions, dont 461 (90 % d’entre eux) entre RN et gauche mais aussi 52 duels incluant Renaissance, dont 41 contre le Nouveau Front Populaire et 11 contre le RN.
De nombreuses personnalités de la Macronie, candidates aux élections, pourraient bien être battues. On se souvient bien sûr, avec émotion, de l’échec aux législative de 2022 de monsieur Richard Ferrand, Président de l’Assemblée Nationale, battu dans la 6ème circonscription du Finistère ….
Madame Yaël BRAUN-PIVET, actuelle Présidente de l’Assemblée Nationale et sayan(e) émérite, l’emportera- t-elle face à Jacques Myard, maire LR de Maison Lafitte, dans la 5ème circonscription des Yvelines ? Rien n’est moins sûr malgré le battage médiatique réalisé à son profit. Les électeurs ne sont pas toujours dupes.
Mais à chacun de se forger son opinion, bien sûr.
Général Dominique Delawarde
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