Notre pays est enfin revenu à la position soviétique sur le conflit israélo-arabe

Excellente intervention de Youri Afonine qui rappelle la position soviétique et à quel point elle est proche de celle du parti communiste israélien. La condamnation sans ambiguïté des massacres de civils par le Hamas, ne doit en aucun cas masquer ce qui se passe à Gaza et la responsabilité du gouvernement israélien qui depuis la création de l’État d’Israël et avec le soutien et l’incitation aux crimes des États-Unis, conduit les Israéliens et les Palestiniens à une catastrophe pour deux peuples et à un embrasement général de la région. C’est pourquoi il ne faut pas faire comme si en choisissant soit le Hamas, soit l’extrême-droite israélienne on prétendait représenter les intérêts soit des Palestiniens, soit des Israéliens, on représente la guerre et les seuls intérêts de ceux à qui ça rapporte et un drame pour tous. Mais aujourd’hui ceux dont il faut arrêter la folie criminelle ce sont le gouvernement israélien et son “parrain” les Etats-Unis, et protéger au niveau international Palestiniens et Israéliens. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/221822.html

S’exprimant sur la guerre qui sévit au Moyen-Orient, Youri Afonine a déclaré que le nouveau conflit dans cette région, comme les précédents, est en grande partie la conséquence de la politique de l’Occident qui, depuis 75 ans, refuse de résoudre le problème palestinien et de satisfaire les intérêts légitimes du peuple palestinien. Pendant toutes ces décennies, l’impérialisme occidental a soutenu Israël, quelle que soit la quantité de terres arabes dont il s’empare.

Youri Viatcheslavovitch a rappelé qu’en 1947, une résolution fondamentale des Nations unies a été adoptée, dont la mise en œuvre seule peut régler le conflit israélo-arabe. Cette résolution prévoit la création de deux États, l’un juif et l’autre arabe. Comme l’a dit à juste titre le président russe dans son discours, cette résolution n’a pas encore été mise en œuvre. Et le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, a déclaré que la résolution du problème palestinien ne pouvait plus être reportée. Le premier vice-président du comité central du KPRF a noté que la position exprimée aujourd’hui par les dirigeants russes coïncide avec la ligne politique de l’URSS concernant le conflit israélo-arabe. Malheureusement, à l’époque de Gorbatchev et d’Eltsine, notre pays a abandonné cette ligne, mais nous revenons aujourd’hui au point de vue soviétique.

Youri Afonine a déclaré qu’en 1947, l’URSS soutenait la création d’un État juif, mais à la condition de créer également un État arabe palestinien. Cependant, dès 1948, Israël s’est emparé d’une partie du territoire alloué à cet État arabe et, en 1967, de la totalité de son territoire. L’URSS a rompu ses relations diplomatiques avec Israël dès 1953. Sous Gorbatchev, ces relations ont été rétablies, sans aucune condition, bien qu’Israël ait continué à ignorer la résolution de l’ONU et à bloquer la création d’un État arabe. Le régime d’Eltsine a poursuivi dans cette voie, ce qui n’est pas surprenant : en fait, toute la politique d’Eltsine était alignée sur à la politique occidentale. Aujourd’hui, nous revenons à la position soviétique sur la résolution du conflit : un État arabe palestinien indépendant doit être créé. Sinon, le sang continuera à couler dans cette partie du monde pendant des décennies.

Youri Afonine a déclaré : “Nous condamnons certainement les actes de terreur contre les civils israéliens. Cependant, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur le fait que, depuis de nombreuses années, les actions de l’armée israélienne sont ouvertement de nature terroriste. La bande de Gaza est depuis longtemps soumise aux bombardements israéliens. Les autorités israéliennes ont qualifié ces frappes de réponse aux tirs de roquettes du Hamas. Mais la situation était la suivante : le Hamas tirait des roquettes artisanales, tuant généralement un ou deux Israéliens, tandis que l’armée de l’air israélienne tuait plusieurs centaines de Palestiniens, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, au cours d’un seul et même raid. Pendant ce temps, la situation dans la bande de Gaza devenait insupportable. Plus de deux millions de personnes sont piégées dans un minuscule morceau de territoire désertique. Soumise à un blocus de plus en plus sévère de la part d’Israël, la bande de Gaza vit dans une pauvreté de fait et n’a aucune perspective de développement. Il est évident que ce sont toutes ces circonstances qui ont conduit le Hamas à lancer une attaque désespérée contre Israël.

Le premier vice-président du comité central du KPRF a souligné que l’opération terrestre de l’armée israélienne ferait des dizaines de milliers de victimes civiles, ce qui, bien entendu, provoquerait une explosion de l’antisémitisme dans de nombreux pays du monde, en particulier là où il y a des diasporas arabo-musulmanes. Le monde sera frappé par une vague d’inimitié nationale et religieuse. La seule issue normale est d’arrêter la guerre et d’entamer des négociations. C’est ce que proposent aujourd’hui les forces de gauche du monde entier.

Youri Afonine a attiré l’attention sur la position du Parti communiste d’Israël et du parti de gauche israélien Hadash. Ils ont déclaré que la terreur devait cesser, mais qu’en même temps tous les territoires arabes occupés devaient être libérés et que le système de l’État sioniste en Israël devait être démantelé. Le parti communiste israélien et le Hadash se caractérisent par une large représentation des Juifs et des Arabes, ce qui leur permet d’adopter une position véritablement internationaliste. Malheureusement, l’influence des forces de gauche en Israël est aujourd’hui faible.

Le premier vice-président du comité central du KPRF a également rappelé la position de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, une structure internationale qui regroupe 115 organisations de jeunesse de gauche de 74 pays. La Fédération a déclaré son soutien à la juste lutte des Palestiniens pour l’indépendance nationale et la création d’un Etat palestinien. C’est cette solution qui peut apporter une paix durable à la région.

Youri Vyatcheslavovitch a déclaré que les forces de gauche parlent aujourd’hui avec bon sens. La Fédération de Russie a adopté une position similaire.

Youri Afonine a également commenté les hypothèses selon lesquelles la nécessité de soutenir Israël obligera l’Occident à cesser de soutenir l’Ukraine. Il a fait remarquer qu’il est peu probable que nous assistions à une cessation complète du soutien au régime de Kiev. Dans le conflit israélo-arabe actuel, les forces sont loin d’être égales. D’un côté, il y a environ 40 000 combattants du Hamas qui n’ont pratiquement pas d’armes lourdes. De l’autre, l’armée israélienne qui, après mobilisation, atteindra près d’un demi-million d’hommes et dispose d’une masse d’armes lourdes. Avec une disparité aussi colossale entre les deux camps, il est peu probable que la guerre prenne une très grande ampleur. Et la possibilité que d’autres forces interviennent dans le conflit reste purement hypothétique. Dans cette situation, Israël peut pratiquement rayer la bande de Gaza de la surface de la Terre, même sans un apport massif d’armes occidentales. Jusqu’à présent, seul un projet de loi a été présenté au Congrès américain pour allouer 2 milliards de dollars à Israël afin de renforcer le système de défense antiaérienne Dôme de fer. Mais que représentent ces 2 milliards par rapport aux quelque 200 milliards que l’Occident a déversés sur le régime de Kiev depuis un an et demi sous la forme d’une aide militaire et financière ? Très peu.

Par conséquent, conclut Youri Afonine, il est peu probable que la guerre au Moyen-Orient mette fin au soutien occidental au régime de Kiev, elle n’en réduira que légèrement le volume. Mais l’aide occidentale à Kiev diminue déjà, car les États-Unis ont clairement abandonné leur objectif aventuriste d’infliger une défaite militaire à la Russie et parient désormais sur un long conflit jusqu’au dernier Ukrainien et sur la déstabilisation de la situation dans notre pays. Et ce ne sont pas les événements au Moyen-Orient qui peuvent contraindre Washington à abandonner cette politique, mais les victoires décisives de l’armée russe sur le front et le renforcement de notre front intérieur, le développement de l’économie russe.

Le premier vice-président du comité central du KPRF a également indiqué qu’il revenait d’un voyage en Chine. Il a souligné que l’orientation de la politique russe vers l’Est est dictée par l’époque. La coopération entre la Russie et la Chine prend de plus en plus d’ampleur dans les domaines politique, économique et militaire. Aujourd’hui, les États-Unis poursuivent une politique de plus en plus agressive à l’égard de nos pays. Mais le partenariat stratégique entre la Russie et la Chine créera un nouveau système de sécurité internationale dans le monde.

SOURCE

Source : Morzhed-Hoch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *