Notre-Dame-des Landes : dégradation d’une gendarmerie
La façade de la gendarmerie, où a été inscrit à un angle « va te faire cuir un keuf », a été barbouillée de peinture orange et une grosse flaque de peinture rouge était présente devant l’entrée du bâtiment, dont le pas de la porte était obstrué par une plaque en fer. | AFP/GEORGES GOBET
« Va te faire cuir [sic] un keuf. » Vendredi 21 novembre, une quarantaine de personnes, venues du site du projet contesté d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, ont maculé de peinture la gendarmerie de Sautron (Loire-Atlantique), près de Nantes.
Cinq personnes ont été immédiatement interpellées et une cinquantaine de gendarmes ont été déployés pour intercepter les suspects en fuite.
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« Aux environs de 9 heures, une cinquantaine de zadistes très déterminés, cagoulés, gantés, protégés par des vêtements amples sont intervenus en convoi d’une dizaine de véhicules contre la brigade territoriale visiblement avec l’envie d’en découdre », a expliqué sur place le commandant de gendarmerie des Pays de la Loire, le colonel Didier Marconnet. Un des véhicules de gendarmerie « a été percuté pour éviter les interpellations et un autre véhicule a été attaqué à coups de marteau », a-t-il poursuivi, décrivant « une violence relativement extrême ».
« QUELQUES HURLUBERLUS »
La façade de la gendarmerie, où a été inscrit à un angle « va te faire cuir un keuf », a été barbouillée de peinture orange et une grosse flaque de peinture rouge s’étalait devant l’entrée du bâtiment, dont le pas de la porte était obstrué par une plaque en fer. Une banderole « Poulailler en quarantaine » était posée à terre.
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Dans un communiqué, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a condamné « très fermement les exactions commises ce matin par une quarantaine d’individus encagoulés » qui « après avoir forcé le cadenas de la grille d’accès et pénétré dans l’enceinte des locaux de la brigade (…) ont couvert les murs d’insultes à l’égard des forces de l’ordre et jeté un fumigène avant de s’enfuir ».
La maire divers droite de cette commune de la banlieue nantaise, Marie-Cécile Gessant, s’est dite « indignée » par cet acte « inadmissible, intolérable ». « On ne doit pas vivre avec la peur au ventre sous prétexte que quelques hurluberlus viennent casser », a lancé Mme Gessant, demandant à l’Etat de prendre « ses responsabilités sur ce problème de ZAD » car « on ne peut pas continuer à tolérer des gens qui ne respectent pas la loi ».
La gendarmerie est « un bâtiment communal et bien entendu nous allons déposer plainte », a-t-elle ajouté.
Source : Le Monde
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