Not Gorafi : Tariq Ramadan s’invite à une conférence contre les violences faites aux femmes
La municipalité de Saint-Denis dénonce ce mardi 19 mars une « provocation inacceptable » après que Tariq Ramadan, l’islamologue mis en examen pour viols, est venu s’asseoir lundi soir dans le public d’une conférence sur le thème : « Lutter contre les violences envers les femmes au quotidien ».
La liberté conditionnelle n’empêche pas de troller. Lundi soir à la mairie de Saint-Denis, un certain Tariq Ramadan, l’islamologue mis en examen pour viols, est ainsi venu s’installer dans le public assistant à une conférence contre les violences faites aux femmes. La municipalité condamne une « provocation inacceptable ».
Quelque 70 personnes assistaient à cette réunion publique sur le thème « lutter contre les violences envers les femmes au quotidien », a expliqué à l’AFP Madjid Messaoudene, conseiller municipal en charge notamment de l’égalité femme-homme. Parmi les intervenantes invitées à débattre, figuraient la député LFI Danièle Obono et la politologue Françoise Vergès.
Tariq Ramadan a refusé de partir
Tariq Ramadan, qui est domicilié à Saint-Denis depuis sa libération conditionnelle sous contrôle judiciaire mi-novembre, s’est installé dans le public. L’intellectuel musulman âgé de 56 ans est mis en examen depuis le 2 février 2018 pour deux viols, dont un sur personne vulnérable, des accusations qu’il conteste. « Il lui a été dit à plusieurs reprises que sa présence n’était pas souhaitée », explique l’élu de Saint-Denis. Face à son refus de quitter la salle, plusieurs personnes ont décidé de partir, rapporte-t-il encore.
« Ni la municipalité ni les participant.e.s n’avaient invité monsieur Ramadan à venir ni même souhaité sa présence », assure la municipalité (PCF) ce mardi 19 mars dans un communiqué, rappelant qu’il n’est cependant « pas possible de faire sortir par la contrainte physique un participant à une réunion publique ». « Ses provocations ignobles doivent s’arrêter », dit encore la mairie, appelant l’intellectuel suisse à « respecter un minimum de décence en laissant en paix celles et ceux qui se battent contre les violences faites aux femmes ».
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