NORRENT-FONTES Les betteraviers zélés ou pressés rappelés à l’ordre par la gendarmerie

Jeudi soir, une opération départementale ciblait les chauffeurs routiers qui alimentent les sucreries en betteraves, y compris celle de Lillers. Retour sur cette soirée de contrôles devant le collège Chochoy.

Les chauffeurs routiers transportant des betteraves ont été contrôlés jeudi soir sur le parking du collège de Norrent-Fontes par le peloton motorisé de Béthune.

Les chauffeurs routiers transportant des betteraves ont été contrôlés jeudi soir sur le parking du collège de Norrent-Fontes par le peloton motorisé de Béthune.

Il est 20 h 30 lorsque le major Christophe Maillot, du peloton motorisé de la gendarmerie de Béthune, arrive sur site à bord d’une voiture banalisée. Stationné le long de la route départementale, il contrôle avec des jumelles quelques poids lourds qui arrivent de Mazinghem pour livrer en betteraves la sucrerie toute proche (lire aussi ci-contre). Les ensembles routiers qui empruntent cet axe respectent les limitations. Très certainement parce qu’ils sont raisonnables, sans doute aussi parce qu’ils ne veulent pas que les feux tricolores « intelligents » installés en face du collège Bernard-Chochoy passent au rouge.

Rejoint par son équipe, le militaire met en place le dispositif de contrôle. Un premier camion est dérouté sur le parking de ce collège. «  Je pensais qu’il y avait un accident, c’est assez impressionnant  », lâche le chauffeur routier, en remettant son disque (une carte à puce en réalité). Grâce à elle et à l’ordinateur embarqué, le major remonte un mois en arrière. Le chauffeur est serein. Honnête, il ajoute qu’il a un problème avec ses feux stop qui restent allumés. Cet agriculteur remplace exceptionnellement un membre de sa famille retenu à l’hôpital. Ne roulant que très occasionnellement, il n’a pas commis d’infraction et peut reprendre ses rotations entre Cappelle-Brouck et Lillers. «  Je suis particulièrement vigilant à l’heure des sorties d’école lorsque je traverse des villages, confie ce chauffeur. Moi, je roule rarement mais je sais que certains ont parfois le pied un peu lourd quand ils effectuent plusieurs fois la même rotation. » Et de confirmer qu’il était déjà au courant du contrôle alors que celui-ci venait à peine de se mettre en place. «  Nous sommes en contact radio avec les autres chauffeurs grâce à la CB  ».

 

Le major Christophe Maillot du peloton motorisé de Béthune contrôle le disque d’un chauffeur routier.
Le major Christophe Maillot du peloton motorisé de Béthune contrôle le disque d’un chauffeur routier.

Le major ne s’en formalise pas. «  Grâce au disque, nous sommes capables de contrôler l’activité d’un chauffeur routier un mois en arrière. Si un chauffeur ne respecte pas les vitesses, le logiciel nous le signale. » Hier, il était plutôt satisfait de constater que les 14 chauffeurs routiers contrôlés n’avaient pas commis d’infraction de cette nature. «  Nous sommes là pour faire appliquer les règles de sécurité. À l’échelle du département, il y a eu quelques excès de vitesse relevés mais, dans l’ensemble, les chauffeurs sont plus respectueux que par le passé. »

Quant aux horaires à respecter, ils n’ont plus aucune excuse. L’ordinateur à bord des camions signale en temps réel au chauffeur s’il est dans les clous. Jeudi soir, quatre ne l’étaient pas.

Quatre infractions constatées jeudi soir

Jeudi soir, les gendarmes du peloton motorisé de Béthune ont contrôlé 14 poids lourds sur le parking du collège, à Norrent-Fontes Les militaires n’ont pas relevé d’infraction relative à une vitesse excessive. Ils ont en revanche dressé quatre contraventions de 4e classe (135 €) pour non respect des conditions de travail dans les transports, dont une pour dépassement du temps de conduite journalier et une pour non respect du temps de repos journalier.

Campagne betteravière : gare aux routes boueuses

La gendarmerie a réalisé une grosse opération de contrôle et de prévention auprès des chauffeurs mais les usagers de la route se doivent d’être très vigilants en cette période de campagne betteravière.

Par La Voix du Nord |

En 2010, un camion n’avait pas réussi à ralentir dans la descente entre Divion et Ourton à cause d’une chaussée boueuse. Le drame avait été évité de peu.

Les agriculteurs ont l’obligation de signaler leur intervention mais aussi de maintenir une chaussée propre. Ils ont cette chance cet hiver de disposer de conditions météorologiques sèches. Ce n’est pas toujours le cas. Malheureusement, en période pluvieuse, les accidents de la route ne sont pas si rares et peuvent parfois être dramatiques. On se souvient notamment de cette motarde merviloise décédée en 2008 à Busnes sur une chaussée impraticable. Autre événement marquant, ce poids lourd, en 2010 à Ourton, qui avait glissé comme sur de la glace finissant sa course dans les arbres. Donc plus que jamais, en campagne, la vigilance et de mise pour éviter des accidents comme celui survenu aussi à Westrehem en novembre 2015.

Source : La Voix du Nord

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