Non omne quod licet honestum est
Tout ce qui n’est pas interdit n’est pas pour autant convenable.
Par WD
Lorsque la morale n’est plus la plus haute valeur dans le cœur des hommes, la déliquescence opère sa pourriture. Toutes les civilisations de part le monde ont chu dès que leur déontologie propre ne fut plus respectée par aucun. Lorsque le respect de la parole donnée n’est plus, lorsque le chacun pour soi est maître, lorsque les règles communes ne sont plus honorées, lorsque les générations se détestent, lorsque le déni de l’intrinsèque est général, c’est le signe que la décadence est enclenchée.
À cette heure, elle est galopante cette déchéance générale. Il n’y a plus rien de probe dans notre société. Tout le monde ment, spolie, frelate, manipule, jalouse, maltraite tout le monde. L’issue ne peut être heureuse. Le contrat social écrit sur un vélin devenu vermoulu est brûlé dans le feu des chimères. Le pacte civilisationnel n’est jamais entretenu et conservé dans de bonnes conditions. On le néglige, on le laisse sur une haute étagère où les mites le rongent peu à peu. Tous les 500 ans, l’histoire se répète. Les gardiens du temple s’occupent plus du lucre que de l’oraison. De ce fait, les âmes noires rampent jusqu’au tabernacle et le profanent. Ainsi l’édifice sacré s’effondre. C’est le chaos.
Que les esprits naïfs ne s’y trompent pas, notre monde actuel se vautre lamentablement dans ce climat malsain où suinte la fange tant on est immergé en elle. Nul esprit supérieur ne sert de phare, nul philosophe montre le chemin du salut, nul brave charismatique ne chasse les cavaliers de l’apocalypse. Notre monde se dirige inexorablement vers le néant. Comment en serait-il autrement ? Le Pape lui-même dit qu’il n’est plus le vicaire de Dieu. Quel aveu d’apostat ! Alors, si la moitié de l’humanité est privée d’un guide spirituel où l’amour du prochain est sa première vertu que peut-il advenir du monde ?
Nous sommes les observateurs privilégiés de cet effondrement sociétal. On se passerait bien de cet avantage d’ailleurs. Notre quotidien est fourni d’infamies de toutes sortes. Nul jour n’est exempt de nouvelle désolante, perfide, démoniaque. Toutes les tares de ce monde se délivrent au fil des jours sans qu’aucun bras séculier ne les pourfende. Face au wokisme, nous percevons dans notre chair le déchirement qu’on dû avoir les royalistes à l’annonce du guillotinage de Louis XVI. Notre société est morte. Ceux qui espère le retour du monde d’avant en se faisant empoisonner le corps et l’esprit ne sont que de vils candides.
Que vaut-elle cette vie d’avant ? Les préceptes de la fin d’un cycle étaient déjà là. Le culte du consumérisme était omniprésent. La volonté d’échapper à tous ses devoirs envers le privé et le collectif était forte et déterminée. La résolution d’être plus beau que le paon avait gagné le rêve individuel. Être admirable, riche et célèbre était le credo de tous. Les voleurs, les menteurs, les démagogues et tous ceux qui nous jettent actuellement dans l’esclavage étaient là à préparer leur sale coup spoliateur. Car soyons en sûrs, le Covidisme est un coup d’état d’ampleur mondiale, pas une crise sanitaire. Une pandémie avec 0,04 % de morts c’est vraiment une farce détestable. Et oui les gueux, les maîtres nous remettent à notre place, celle de l’insignifiance où seul notre esprit Épictérien s’y soumet allègrement. Avec l’empoisonnement général par injection expérimentale, l’adage « Bon sang ne saurait mentir » n’a plus lieu d’être dans les deux sens de l’interprétation. Il n’est pas étonnant que le prince du sang contaminé ait acté cette pantalonnade par mensonge constitutionnel. Il est dans la nature du malandrin de réitérer ses forfaitures dans un même mode opératoire.
Notre soumission a été préparée d’avance. Nous connaissons tous les prévisions de Huxley et de Orwell, mais très peu celle de Günther Anders. Dans son livre «L’obsolescence de l’homme» écrit en 1956, il disait bien « Pour étouffer par avance toute révolte, il suffit de créer un conditionnement collectif en réduisant de manière drastique le niveau & la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle ». Nous constatons bien qu’en dehors leur champ de compétence professionnelle, les gens sont incultes et poncifs. Ils sont exactement ce que prévoyait cet auteur. «Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter (…) que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif (…) on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif». L’œuvre des médias mainstreams calque parfaitement cette projection d’alors en rajoutant le vecteur peur. Le premier acte de rébellion de la part de tout frais réveillé post 2020 doit être de jeter sa télévision.
Günther Anders allait plus loin. « On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s’interroger, penser, réfléchir. (…) On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté ».
En 2023, nous avons outrepassé cette perspective dictatoriale. Nous sommes dans l’inversion des valeurs avec (dans la suite logique du développement de la déchéance) la normalisation de la criminalité sexuelle à caractère satanique, le théorème du genre, la cancel culture, la banalisation de la corruption, l’apologie de la trahison, la glorification de l’abandon moral. L’impact de la drogue sur une certaine population de plus en plus nombreuse parachève la « cloportisation » de notre société. Pour mémoire, un cloporte se met en boule dès qu’un danger le menace et depuis 3 ans, ce réflexe est observable partout constamment.
Notre société occidentale ne peut aller loin et perdurer dans de telles conditions. Elle est rentré dans un suicide collectif. Il est probable que les gros vilains méchants que nous sommes seront ses fossoyeurs. A l’issue, nous serons bien seuls et décimés.
Source : WD
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