Non, ce n’est pas la guerre en Ukraine qui provoque la crise alimentaire mondiale
Après les déclarations de Michel Edouard Leclerc des services spécialisés français ont confirmé que les pénuries n’ont rien à voir avec la guerre en Ukraine mais tout à voir avec la spéculation d’une part et certains choix industriels d’autre part comme par exemple le fait d’utiliser des céréales pour faire des biocarburants au détriment de l’alimentation. Certaines sous productions sont dues à des causes conjoncturelles (sécheresse comme inondations ou gel) d’autres le sont à la volonté hégémonique des maîtres du monde d’affamer les populations et de générer la panique comme le fait au US d’acheter les récoltes pour les détruire ou de payer les agriculteurs pour qu’ils ne produisent pas, sans parler des incendies suspects de magasins ou d’usines d’agro-alimentaire.
Le prétexte de la guerre en Ukraine a bon dos et si l’occident UE en tête ne soutenait pas et n’alimentait en armes le régime nazi de Zélinski l’intervention russe n’aurait pas duré plus de huit jours et l’excuse guerrière n’aurait même pas pu être employée car le seul but de la Russie est le secours à ceux qui ont été martyrisés depuis huit ans ainsi que sa propre sécurité face à l’activité sournoise de l’Otan qui utilise l’Ukraine pour affaiblir la Russie. A une époque Madeleine Albright disait qu’il était anormal qu’un seul pays comme la Russie ait autant de richesses. En fait les américains voudraient mettre la main sur l’économie russe et avaient commencé quand Eltsine a bradé les sociétés soviétiques à ses copains qui sont devenus des oligarques mondialistes alors que Poutine rend les richesses de la Russie aux peuples russes (pluriel volontaire).
La Russie est accusée à tort de bloquer les ports maritimes de l’Ukraine et d’aggraver ainsi une pénurie alimentaire mondiale :
Les Nations unies ont averti que la guerre en Ukraine contribue à alimenter une crise alimentaire mondiale qui pourrait durer des années si elle n’est pas maîtrisée, alors que la Banque mondiale a annoncé un financement supplémentaire de 12 milliards de dollars pour atténuer ses « effets dévastateurs ».
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré que les pénuries de céréales et d’engrais causées par la guerre, le réchauffement des températures et les problèmes d’approvisionnement liés aux pandémies menaçaient de faire basculer des dizaines de millions de personnes dans l’insécurité alimentaire.
S’exprimant lors d’une réunion de l’ONU à New York sur la sécurité alimentaire mondiale, il a déclaré que ce qui pourrait s’ensuivre serait « la malnutrition, la faim de masse et la famine, à cause d’une crise qui pourrait durer des années ». Lui et d’autres personnes exhortent la Russie à libérer les exportations de céréales ukrainiennes. …
Avant l’invasion de février, l’Ukraine était considérée comme le grenier du monde, exportant 4,5 millions de tonnes de produits agricoles par mois via ses ports – 12 % du blé de la planète, 15 % du maïs et la moitié de l’huile de tournesol.
Mais les ports d’Odessa, de Chornomorsk et d’autres étant coupés du monde par les navires de guerre russes, l’approvisionnement ne peut se faire que par des routes terrestres encombrées et bien moins efficaces.
Ce n’est pas la Russie qui retient les céréales ukrainiennes ou qui bloque ses ports maritimes. L’Ukraine le fait d’elle même. Comme le rapporte le quartier général russe de coordination conjointe de la réponse humanitaire en Ukraine :
75 navires étrangers, originaire de 17 pays, sont bloqués dans 7 ports ukrainiens (Kherson, Nikolaev, Chernomorsk, Ochakov, Odessa, Yuzhniy et Mariupol). La menace de bombardements et le danger élevé de mines installées par Kiev dans ses eaux intérieures et sa mer territoriale empêchent les navires de quitter les ports en toute sécurité et d’atteindre la haute mer.
En confirmation de cela, la Fédération de Russie ouvre tous les jours de 08h00 à 19h00 (heure de Moscou) un corridor humanitaire, qui est une voie sûre au sud-ouest de la mer territoriale de l’Ukraine, longue de 80 miles nautiques et large de 3 miles nautiques.
Des informations détaillées en anglais et en russe sur le modus operandi du corridor humanitaire maritime sont diffusées quotidiennement toutes les 15 minutes sur la radio VHF 14 et 16 des chaînes internationales, en anglais et en russe.
Dans le même temps, les autorités de Kiev continuent d’éviter de dialoguer avec les représentants des États et les armateurs pour résoudre la question de la garantie du passage en toute sécurité des navires étrangers vers la zone de rassemblement.
Le danger pour la navigation que représentent les mines ukrainiennes dérivant le long des côtes des États de la mer Noire demeure.
La Fédération de Russie prend toute une série de mesures pour assurer la sécurité de la navigation civile dans les eaux de la mer Noire et de la mer d’Azov.
Vous pourriez dire que ce n’est que de la propagande russe. Mais non, ce n’est pas le cas. L’Organisation maritime internationale (OMI) a publié des rapports sur la sécurité et la sûreté maritimes dans la mer Noire et la mer d’Azov :
Au début du conflit, environ 2.000 marins étaient bloqués à bord de 94 navires dans les ports ukrainiens. Depuis, 10 navires ont quitté la mer d’Azov en toute sécurité et il reste 84 navires marchands, avec près de 450 marins à bord. …
Le Conseil (C/ES.35), le 10 et 11 mars, a convenu d’encourager la mise en place, à titre de mesure provisoire et urgente, d’un couloir maritime bleu sécurisé pour permettre l’évacuation en toute sécurité des marins et des navires des zones à haut risque de la mer Noire et de la mer d’Azov vers un lieu sûr afin de protéger la vie des marins, et d’assurer la mobilisation et la navigation commerciale des navires ayant l’intention d’utiliser ce couloir en évitant les attaques militaires, en protégeant et sécurisant le domaine maritime. …
La Fédération de Russie a informé l’OMI qu’elle avait établi un corridor humanitaire, afin d’assurer l’évacuation en toute sécurité des navires une fois sortis des eaux territoriales de l’Ukraine. Malgré cette initiative, il subsiste de nombreux problèmes de sûreté et de sécurité qui entravent l’accès au couloir et la possibilité pour les navires de quitter leur poste à quai dans les ports ukrainiens.
Les ports ukrainiens sont au niveau 3 de MARSEC (sécurité maritime) et restent fermés à l’entrée et à la sortie. Des mines marines ont été posées dans les approches des ports et certaines sorties de port sont bloquées par des barges et des grues coulées. De nombreux navires n’ont plus suffisamment d’équipage à bord pour pouvoir naviguer.
L’Ukraine a également fourni ses conditions préalables à l’évacuation en toute sécurité des navires de ses ports. Ces conditions comprennent la fin des hostilités, le retrait des troupes et la garantie de la liberté de navigation dans la mer Noire et la mer d’Azov, y compris la réalisation d’activités de déminage avec la participation des États riverains de la mer Noire.
Le niveau MARSEC d’un port est déterminé par les autorités locales. L’Ukraine interdit tout simplement aux navires d’entrer ou de sortir des ports qu’elle contrôle. Elle les a pris en otage et formule des exigences déraisonnables pour leur libération.
Elle a également posé quelque 400 mines ancrées autour d’Odessa, qui sont si vieilles que certaines d’entre elles se sont détachées de leurs chaînes et ont dérivé vers le sud en direction de la Turquie.
Entre-temps, les navires étrangers qui avaient été retenus par l’Ukraine à Marioupol ont pu partir, depuis que la Russie a pris la ville et son port.
Le secrétaire général des Nations unies, M. Guterres, sait certainement tout cela. Le fait qu’il accuse la Russie d’avoir provoqué un blocus montre seulement qu’il n’honore pas la neutralité que sa position exige.
La pénurie alimentaire mondiale existe d’ailleurs depuis le début de l’année 2021. Elle n’a pas été causée par la crise ukrainienne, mais, comme l’indique un rapport d’octobre 2021, par des prix élevés suite à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement pendant la pandémie :
La pénurie alimentaire dans le monde n’est pas seulement due à des problèmes de chaîne d’approvisionnement. Selon une enquête téléphonique rapide réalisée par la Banque mondiale dans 48 pays, un nombre important de personnes sont à court de nourriture ou réduisent leur consommation. Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), les prix mondiaux des denrées alimentaires ont atteint leur plus haut niveau depuis dix ans, en raison de la hausse des prix des céréales et des huiles végétales. Malgré une consommation record de céréales, une pénurie est prévue sur la base de projections de consommation plus élevées.
Les accusations de M. Guterres sont un copié-collé des remarques faites par le secrétaire d’État américain Anthony Blinken lors d’une interview :
Blinken : L’Ukraine est l’un des principaux producteurs de blé, entre autres, dans le monde. La Russie, bien sûr, est elle-même un grand producteur. Et en Ukraine, il y a littéralement des dizaines de millions de tonnes de blé qui sont bloquées parce que la Russie bloque les ports ukrainiens. Il y a environ 85 navires en ce moment avec des céréales, du blé à l’intérieur. Ils ne peuvent pas sortir. Il y a encore 22 millions de tonnes de blé dans des silos près des ports qui ne peuvent pas partir.
Blinken ment à propos du blocus des ports. D’ailleurs, l’Ukraine exporte actuellement du blé par chemin de fer, par barges sur le Danube, puis par le port roumain de Constanta. Ce blé est toutefois susceptible d’aller vers Europe.
Blinken ment également au sujet des engrais :
Blinken : La raison en est qu’il y a aussi une pénurie d’engrais, car une grande partie est produite dans la région. Cela signifie que lorsque les agriculteurs pensent aux cultures de l’année prochaine, s’ils n’ont pas d’engrais, les rendements vont baisser. Il y aura donc encore moins de nourriture sur le marché et les prix augmenteront encore plus.
La Russie et le Belarus sont de gros producteurs d’engrais. Ni l’un ni l’autre n’a été empêché de produire par la guerre. Il n’y a donc pas de pénurie. La seule raison pour laquelle les États-Unis et les pays « occidentaux » n’obtiendront pas d’engrais de ces pays, ce sont les sanctions qu’ils ont décrétées contre ces pays.
Ce passage de l’interview de Blinken comporte un élément comique :
Q : Vous étiez à Kiev récemment, il y a environ un mois, et vous aviez dit que la Russie échoue et que l’Ukraine réussit. Quelle est votre évaluation aujourd’hui ?
Blinken : C’est toujours le cas. Voici ce qui est important : l’objectif numéro un de Poutine en entrant en Ukraine était d’empêcher son indépendance, sa souveraineté, de ramener complètement l’Ukraine dans le giron russe, de l’intégrer, d’une certaine manière, à la Russie. Cela a déjà échoué.
Comment Blinken pourrait-il savoir quel était ou quel est l’objectif numéro un de Poutine ? S’est-il mis dans la tête de Poutine ? Poutine lui-même a donné les raisons du lancement de l’opération dans son discours du jour de la Victoire. L’indépendance de l’Ukraine n’y a jamais été remise en question.
La question suivante après que Blinken se soit mis dans la tête de Poutine est celle-ci :
Q : Comment a-t-il pu se tromper à ce point ? Comment a-t-il pu faire une telle erreur de calcul ?
Blinken : Il est très difficile de se mettre complètement dans la tête de quelqu’un d’autre.
Ouais. C’est bien ce que je pensais.
Q : Qu’est-ce que vous entendez en matière de renseignements ?
Blinken : Eh bien, nous avions, bien sûr, de très bonnes informations sur l’agression planifiée par la Russie en premier lieu, que nous avons partagées avec le monde. Beaucoup de gens étaient sceptiques. Et c’est l’une de ces choses où, comme je l’ai dit, j’aurais aimé que nous ayons eu tort, mais nous avons eu raison. …
Lorsque, durant l’hiver 2021, Biden mettait en garde contre une « invasion russe imminente » de l’Ukraine, il ne savait pas quels étaient les plans de la Russie. Ce qu’il savait par contre, c’est que l’Ukraine préparait, avec l’aide des États-Unis, une attaque généralisée contre les républiques du Donbass, en février 2022.
Biden savait qu’aucun politicien russe ne pourrait rester en retrait si cela devait se produire. Lorsque vous savez à quelle date une guerre va commencer, il est bien sûr facile de prédire quand la réponse à cette guerre aura lieu.
À partir du 16 février, les attaques d’artillerie ukrainiennes sur le Donbass sont passées de quelques dizaines par jour à plus de 2.000 par jour, comme l’a noté et rapporté la mission d’observation spéciale de l’OSCE. Ce sont ces préparatifs d’artillerie pour une attaque en règle qui ont poussé la Russie à lancer une opération préventive en Ukraine.
Cela est confirmé par un récent bulletin d’information russe sur la libération d’Azovstal (traduction automatique) :
L’opération [russe] [en Ukraine] a commencé avec en toile de fond la situation dans le Donbass, qui s’est aggravée à la mi-février. Les autorités de la RPD et de la RPL ont fait état d’une intensification des bombardements par les troupes ukrainiennes, ont annoncé l’évacuation des civils en Fédération de Russie et ont demandé la reconnaissance de leur indépendance. Le 21 février, Poutine a signé les décrets correspondants.
Encore une fois :
- Il y avait et il y a toujours une crise alimentaire mondiale, parce que la nourriture est devenue inabordable pour certaines personnes.
- La guerre en Ukraine n’est pas à l’origine de la crise alimentaire.
- La Russie ne bloque pas les ports ukrainiens.
- L’Ukraine pourrait exporter davantage de blé si elle autorisait les navires à quitter ses ports.
- Poutine n’a jamais remis en question l’indépendance de l’Ukraine.
- La raison de cette guerre était l’attaque ukrainienne planifiée et préparée contre le Donbass.
Tout ce qui dit le contraire n’est que de la propagande.
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
Source : L’Echelle de Jacob
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