Niqabs et masques à gaz
La bataille de Camerone est un combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le lors de l’expédition française au Mexique. Soixante-trois soldats de la Légion, assiégés dans un bâtiment d’une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda, résistèrent plus d’une journée à l’assaut de 2 000 soldats mexicains. À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, se rendent à leurs adversaires à condition de garder leurs armes et de pouvoir secourir leurs camarades blessés.
Camerone est célébré chaque année comme un haut fait de la Légion étrangère, le 30 avril, dans toutes ses unités.
Article 1er : « Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage ». (illustration)
Niqabs et masques à gaz
Ce titre, un brin provocateur ou quelque peu tendancieux, tend à montrer que la Loi n’est pas respectée en France aujourd’hui, en matière de sécurité publique.
Que dit la loi n° 2010-1192 du 11 octobre 2010 ?
Article 1er : « Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage ». C’est clair et concis à souhait.
Or, nous observons, depuis de nombreux jours et surtout nuits, de manifestes infractions à cette loi sous les yeux de policiers qui ont, semble-t-il, ordre de laisser faire.
De même que la police ne prend plus la peine d’apostropher une femme en Niqab ou Burqa car c’est aussitôt l’attroupement hostile puis la rébellion, (preuve que c’est un acte politique et non une coutume religieuse), de même la police laisse, sur ordre, des groupes de casseurs agir selon des méthodes d’insurrection urbaine dignes d’une guerre civile.
Les casseurs, en général, ont pris l’habitude de dissimuler leur visage sous une ample capuche pour ne pas être reconnus de la police ou être enregistrés par les caméras lors de leurs méfaits.
Mais les casseurs de Nuit Debout ont ajouté des lunettes sombres, un foulard devant le nez et la bouche, un casque de protection et parfois … un masque à gaz. On voit bien là qu’il s’agit d’en découdre avec les forces de l’ordre et de tenir le terrain malgré les tirs de lacrymogènes.
Ce ne sont donc pas des jeunes de banlieues qui profiteraient spontanément de ces expéditions pour effectuer des razzias sur les magasins de luxe et, outre casser du flic, auraient pour but principal de piller.
Ce ne sont pas plus des membres de l’extrême droite ou du FN car, si c’était le cas, il y a belle lurette que le préfet de police aurait consciencieusement fait remonter ces renseignements au ministre de l’intérieur et au premier ministre, lesquels auraient, avec force coups de menton et appui des médias, désigné « la bête immonde » qui « bafoue les règles de la République ».
Il s’agit donc, selon moi, de casseurs d’extrême gauche, antifas, zadistes, no-borders, en mal de zone à défendre (heureusement évacuées), dont les opérations de guérilla urbaine sont planifiées, préparées et exécutées avec soin. Les jets de pavés d’un kilo, de bouteilles en verre renfermant des produits inflammables, de barres et objets métalliques et même d’extincteurs, sont effectués pour faire mal et non pour simplement influer sur une négociation que, de toute façon, on refuse a priori. Les dommages sur des groupes de policiers et gendarmes longtemps statiques (avant d’avoir enfin l’autorisation de repousser les assaillants) sont importants et souvent graves et l’occurrence des blessures aux policiers incombe aux donneurs d’ordres politiques.
Alors que l’exécutif nous rappelle régulièrement que nous sommes en état d’urgence et même en guerre, il est surprenant de constater cet apparent laxisme face à des individus violents, venus pour en découdre et détruire, alors que ce même gouvernement avait employé la manière forte d’emblée pour disperser des manifestants pacifiques, eux, venus en famille exprimer leur opposition à un autre projet de loi.
Face à ces actes répétés d’humiliation de l’état de droit, la seule question à se poser est la suivante :
« La loi et l’ordre public sont-ils respectés ? »
Si la réponse est non, alors l’Etat régalien doit intervenir au plus tôt pour faire cesser ces exactions, interdire ces attroupements et arrêter les auteurs pris en flagrant délit.
Mais on sait bien qu’en démocratie, la liberté d’expression et celle de manifester sont des marqueurs intouchables. Certes, mais ce n’est pas moi qui ai décrété l’état d’urgence et déclaré la nation en guerre. Sans aller jusqu’à l’article 16 de la Constitution, il faut savoir ce que l’on veut et mettre des actes au bout des mots !
Je repose donc ma question : « Quand la loi française sera-t-elle appliquée face aux casseurs et aux porteurs de niqabs qui dissimulent complètement leur visage ? ».
Mais je connais déjà la réponse : « Mieux vaut quelques policiers blessés, c’est leur métier, plutôt qu’un nouveau Malik Oussekine ou Rémi Fraisse ».
Yves Logette
Le 30 avril, jour de Camerone.
« Pauvres victimes des violences policières »
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