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Le sergent Pierre Pougin, 25 ans, était plongeur sauveteur, il a perdu la vie au cours d’un entraînement dans les Landes. Ses parents et son frère lui rendent hommage.
Pierre était un homme de la mer. Ici au Portugal il avait fait un stage de surf. | DR
« Pierre aimait partager son goût pour le sport. Il m’entraînait souvent dans son sillon », rapporte Jean-Paul Pougin, le père du sergent Pierre Pougin. Son fils cadet s’était engagé le 15 octobre 2013 dans l’armée de l’Air comme mécanicien affecté sur l’hélicoptère Fennec à Orange. « Il se cherchait. »
Une rencontre avec des ploufs a déterminé son choix. « Je veux être plouf », avait-il déclaré à sa famille. Les sauveteurs plongeurs sont appelés ainsi. « Des hommes qui sont là pour défendre et sauver » , décrit Jean-Paul.
Après avoir réussi, le 1er mai 2019, le concours exigeant de sauveteur-plongeur héliporté de l’armée de l’Air pour devenir « plouf », il a été affecté à Cazaux dans les Pyrénées. Le sergent Pougin détenait la médaille de la défense nationale échelon bronze.
Il portait le numéro 228
Le parcours de qualification pour être opérationnel était en phase terminale. « Ce mercredi 29 avril, il participait à un entraînement de mission de sauvetage. Son dernier hélitreuillage avant d’être lâché. » Il avait 25 ans et était entré dans cette unité spéciale qu’il affectionnait. Il portait le numéro 228 pour cette unité d’élite « unique en France ».
Pierre a commencé le sport par le baby gym, tout petit. « Il voulait faire comme moi », explique Teddy, son frère aîné. « Mais il était tout petit, je l’appelais la petite souris. » Il avait ensuite opté pour le basket. « Il était toujours le plus petit, mais il courait le plus vite. »
Le GR20 et le Mont-Blanc pour lui
Le sport est une histoire de famille chez les Pougin. « Le triathlon, nous le pratiquions ensemble , se souvient Jean-Paul. Nous avions deux projets avec Teddy et Pierre : faire le GR20 en Corse et le tour du Mont-Blanc. On le fera pour lui. »
Teddy le sait, les sports de glisse, c’était son truc. « Dernièrement, il avait converti les ploufs au surf en devenant leur coach », toujours de façon conviviale et avec beaucoup de bienveillance. « Kayak, course à pied, trial, paddle et crossfit à gogo, voilà ce qu’était mon frère. Il croquait la vie. »
Ce jeune homme athlétique était aussi un épicurien. « Il aimait faire de la cuisine. Depuis peu, il découvrait l’alimentation sans viande. Nous partagions des recettes, confie Carmen, sa mère. Notre plaisir, un resto en tête à tête. » Il cherchait le bien-être à travers le yoga. « Pierre, un homme apaisant, drôle et charmant. »
Une cérémonie protocolaire aura lieu à la caserne de Cazaux, mardi 5 mai, à 10 h 30. Une soixantaine de personnes seront présentes.
Ouest-France a appris ce dramatique accident avec une émotion particulière et adresse ses condoléances sincères aux parents du sergent Pierre Pougin, salariés du journal.
Source : Ouest-France
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