Nantes : une mère de famille introduit un piment dans le vagin de sa fille volage

Une mère de famille a été condamnée par le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique). Elle avait en effet glissé un piment dans le vagin de sa fille, âgée de 14 ans.

girl-3964272_960_720-854x568La prévenue soupçonnait sa fille, âgée de 14 ans, de se livrer à la prostitution. (©Illustration/cc search)

Une mère de famille a été condamnée mercredi à trois mois de prison avec sursis, après avoir glissé un piment dans le vagin de sa fille adolescente et lui avoir tondu le crâne afin qu’elle n’ait plus de nouvelles relations sexuelles avec des garçons.

Six fugues en trois mois

La prévenue, âgée de 44 ans et habitant en Eure-et-Loir, devra aussi accomplir un stage de « réflexion sur son rôle de parent » en compagnie d’éducateurs. Son autorité parentale ne lui a toutefois pas été retirée par le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique).

Son neveu – qui l’avait aidée à raser les cheveux de cette fille de 14 ans, et qui était comme elle inconnu de la justice – a lui aussi été reconnu coupable pour « violences » sur sa cousine, mais a été dispensé de peine. Ce jeune de 23 ans avait expliqué avoir obéi à un « ordre » de sa tante, et qu’il risquait d’être mis à la rue s’il ne l’exécutait pas.

Les faits s’étaient en fait produits le 31 décembre 2017, quand la famille habitait encore à Nantes : l’adolescente venait alors de faire six fugues en l’espace de trois mois.

Frappée à coups de ceinture

Ses parents avaient alors appris qu’elle aurait eu « des relations sexuelles avec le gardien de nuit » d’un foyer pour adolescents. « Via les réseaux sociaux, ils croyaient aussi qu’elle se livrait à la prostitution« , a aussi expliqué leur avocat.

Ils étaient donc partis la récupérer à la gare SNCF de Nantes, où la jeune fille envisageait de prendre un train pour Paris avec une amie. Elle avait été ramenée manu militari dans un sous-sol, où elle avait été frappée à coups de ceinture avant de se voir donc introduire le piment dans le sexe et de se faire raser le crâne « pour qu’elle soit vilaine », selon son cousin.

L’adolescente, qui s’était vu prescrire trente jours d’arrêt, avait par la suite été « immédiatement placée par les services sociaux » : sa famille voulait ensuite l’envoyer en Centrafrique « pour la désenvoûter », selon son avocat, bien qu’elle soit née en France.

La présidente du tribunal correctionnel a résumé :

On est au-delà des violences, on est dans les sévices. »

Des faits de violences récurrents

« Si les autorités avaient agi autrement, ces faits n’auraient jamais eu lieu : trois signalements, de plus en plus alarmants, avaient été faits par le CHU au parquet », a souligné l’avocat de la partie civile, Me Emmanuel Geffroy, qui se verra octroyer 1 € symbolique de dommages et intérêts.

Elle décrivait alors des violences depuis plusieurs mois, émanant de toute sa famille. »

Mais la justice avait considéré cette affaire dans un premier temps « sous l’angle d’une jeune fille qui ne respecte pas l’autorité », a-t-il déploré. « C’est toute une communauté qui, pour des raisons culturelles, fait preuve d’une violence incroyable envers cette jeune fille car elle croit que c’est bénéfique pour elle », a dit lui le procureur de la République.

« Votre audience ne va pas avoir d’effet pédagogique sur ma cliente : on jette l’anathème ce qu’elle a fait, en lui disant que c’est inadmissible et interdit par la loi… Mais ces faits qui peuvent choquer, quand on les annonce, elle-même en a été victime », avait plaidé l’avocat de la mère de famille, Me Loïc Cabioch.

Source : Actu.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *