Nantes. Un enfant torturé et noyé dans la baignoire
Un enfant de 8 ans a été retrouvé noyé dans la baignoire de l’appartement familial à Saint-Herblain. Ses parents devraient être mis en examen pour meurtre et actes de torture et de barbarie. | Marc ROGER/ Ouest-France
Un garçon de 8 ans est mort noyé dans sa baignoire mercredi après-midi à Saint-Herblain (Loire-Atlantique). Sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue. Ils sont présentés ce vendredi soir à un juge pour être mis en examen pour meurtre sur mineur, torture et actes de barbarie ayant entraîné la mort.
Près de Nantes, à Saint-Herblain, dans le quartier de la Crémetterie, les parents ont appelé les secours mercredi après-midi vers 17 h 15 pour signaler que leur enfant, un petit garçon de 8 ans, s’était noyé dans son bain. Très vite, pompiers et policiers ont eu des doutes sur la nature du décès.
Des menottes et des colliers de serrage en plastique ont été découverts dans l’appartement. Une enquête pour recherche des causes de la mort a été ouverte par le procureur. Des témoins ont été entendus et ont indiqué avoir entendu des cris.
« Punition de la baignoire »
L’autopsie a révélé que l’enfant était mort par noyade et présentait des traces de liens sur les poignets et les chevilles. Le beau-père et la mère du garçon ont été placés en garde à vue mercredi soir.
Il ressort des auditions, et des différents éléments d’enquête, que l’enfant aurait été soumis à des actes de maltraitance durant les heures précédant sa mort. Il aurait ensuite été plongé dans la baignoire remplie d’eau froide, pieds et poings liés par des cordelettes. Celles-ci étaient dissimulées dans l’appartement. Elles ont été retrouvées en perquisition par les policiers. En garde à vue, la mère a évoqué « la punition de la baignoire », ordonnée pour un motif futile.
Mise en examen requise
Ce vendredi soir, le procureur de Nantes requiert leur mise en examen pour meurtre sur mineur de quinze ans, actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort, et actes de torture et de barbarie habituels. Leur placement en détention a été requis. Un juge des libertés et de la détention en décidera tard ce soir.
Deux autres enfants de la famille, âgés de 18 mois et 3 ans, étaient présents dans l’appartement. Le procureur les a fait placer par l’aide sociale à l’enfance.
La famille était inconnue des services sociaux. Le petit garçon de huit ans venait d’arriver de Côte d’Ivoire pour rejoindre sa mère, au mois d’août.
Source : Ouest France
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