Nantes : d’après la police, il n’y a eu « aucune charge » pour « repousser les jeunes vers la Loire »
A Nantes, les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver Steve Caniço. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)
Steve Maia Caniço n’a plus donné signe de vie depuis cette nuit où il participait à une soirée techno sur l’île de Nantes.
Le directeur adjoint de la police à Nantes a assuré, mercredi 26 juin, qu’« aucune charge » n’a été menée pour « repousser les jeunes vers la Loire » lors de la Fête de la musique, marquée par la disparition d’un jeune homme sur fond d’intervention policière controversée.
« A aucun moment, il n’y a eu de charge de policiers avec pour objectif de repousser les jeunes en direction de la Loire », a déclaré Thierry Palermo, directeur départemental adjoint de la sécurité publique (DDSP) de Loire-Atlantique, lors d’une conférence de presse.
Selon les chiffres avancés par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner mercredi, 14 personnes sont tombées cette nuit-là dans la Loire, à l’endroit où se déroulait une soirée techno sur l’île de Nantes, le long d’un quai sans garde-corps.
Un jeune homme de 24 ans, Steve Maia Caniço, n’a plus donné signe de vie depuis cette fête qui s’était terminée dans la confusion vers 4h30, quand des échauffourées avaient éclaté entre participants et policiers, venus exiger l’arrêt de la musique comme prévu.
Une « riposte qui s’inscrit dans le cadre de la loi »
Certains participants affirment qu’ils s’étaient retrouvés aveuglés dans un nuage de gaz lacrymogène alors que de nombreux fêtards étaient éméchés, provoquant une « panique » parmi eux et la chute de certains dans le fleuve.
Thierry Palermo a répondu qu’« aucune charge n’a été organisée » car c’était « matériellement impossible ». « L’enquête dira pour quelle raison certains jeunes ont sauté à l’eau », a-t-il ajouté.
Mais pour le chef adjoint de la DDSP, qui avait autorité sur le service d’ordre cette nuit-là, il s’agissait d’une « riposte qui s’inscrit dans le cadre de la loi », rappelant que cinq fonctionnaires, dont l’un « roué de coups à terre », avaient été blessés par des jets de projectiles.
Selon Arnaud Bernard, du syndicat de policiers Alliance, « une centaine de personnes » étaient présentes au moment de l’intervention des forces de l’ordre.
L’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a entamé ses auditions mercredi au commissariat central de la police nationale à Nantes, a indiqué Thierry Palermo.
Le ministre de l’Intérieur n’a pourtant pas écarté que la disparition de Steve Maia Caniço soit « peut-être » liée à cette opération policière controversée, sur laquelle le ministre a dit vouloir faire « toute la transparence ». Les recherches pour tenter de le retrouver se poursuivaient mercredi.
Source : L’Obs
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