Muret. Le PSIG, les gendarmes de l’ombre
Les gendarmes du Psig ont quitté leur uniforme d’intervention./Photo DDM JPR
Le peloton de de surveillance et d’interventions de la gendarmerie ( PSIG) est l’une des unité de la compagnie de gendarmerie de Muret. Radioscopie de ses missions.
Pour leur inspection annuelle dirigée par le lieutenant-colonel Johanne Gojkovic-Lette, commandant la compagnie de gendarmerie, les gendarmes du PSIG (peloton de surveillance et d’interventions de la gendarmerie nationale) avaient quitté provisoirement leur combinaison bleue nuit du quotidien pour l’uniforme de cérémonie. Impeccablement alignés devant le mat des couleurs, ce n’est pas trop le cérémonial habituel des 18 gendarmes du major Faux. Ils se font plutôt discrets et toujours là où on les attend le moins, prêts à sortir de l’ombre pour traquer les délinquants ; leur mission première de lutte contre la délinquance de voie publique dans les secteurs de l’arrondissement les plus sensibles, notamment nocturnes. Toutes les nuits, par tous les temps, ils sont dehors répartis en plusieurs patrouilles avec des moyens radios ultra-perfectionnés. Les délinquants les assimilent souvent au GIGN. Il est vrai qu ‘en service, ils abandonnent la tenue bleu ciel pour la combinaison sombre qui leur permet des mouvements souples et rapides et de se confondre à l’obscurité.
Sélectionnés sur la base du volontariat, les hommes du PSIG- il n’y a aucun personnel féminin- reçoivent une formation adaptée et disposent d’un équipement spécifique. La formation technique est associée à un entraînement sportif de haut niveau.
Leurs missions
Leur mission relève de la surveillance de zones sensibles et d’interventions, sur ordre ou d’initiative en réponse à toutes sollicitations d’une brigade confrontée à une situation périlleuse, nécessitant un engagement «musclé». Ils sont totalement immergés dans les missions de police judiciaire mais dès qu’ils ont interpellé un ou plusieurs individus, parfois dans des conditions difficiles, ils le livrent aux enquêteurs pour la poursuite des investigations. Le Psig de Muret est sous le commandement du commandant de groupement départemental de la gendarmerie et peut sortir du territoire muretain pour être intégré à des interventions d’envergure. Dernièrement le PSIG de Muret a été associé à une grande opération d’interpellation de trafiquants de stupéfiants dans un quartier sensible de Toulouse.
Les moyens
Le PSIG, composé de 18 gendarmes est commandé par le major Faux. Il dispose d’une équipe cynophile spécialisée dans la recherche des stupéfiants et le «mordant» Le mordant est pratiqué dans un cadre défensif. Les chiens les plus couramment utilisés sont : Le Malinois et le berger allemand. Trois militaires sont plus particulièrement qualifiés dans le domaine de l’intervention professionnelle. Le PSIG dispose de quatre véhicules dont un est banalisé, un autre est équipé du système LAPI.De jour comme de nuit, ce système enregistre les plaques d’immatriculation dans son champ de vision. L’immatriculation du véhicule peut ainsi être lue et comparée au fichier des véhicules recherchés. Les hommes du PSIG disposent d’armement spécifique notamment non-létal comme le pistolet à impulsion électrique et le lanceur de balles de défense. Ces hommes formés pour interpeller des individus dangereux revêtent un équipement de protection particulier qui pour un profane s’apparente à celui du GIGN (groupement d intervention de la gendarmerie).
Le Bilan
En 2013, le PSIG a participé à dix manifestations ou trouble à l’ordre public. Il affiche un bilan, de 56 arrestations judiciaires et autant d’interventions au domicile de suspects à leur domicile ou dans le cadre de violence intraconjugales. Les gendarmes de l’unité ont procédé à 15 transfèrements d’individus dangereux terroristes détenus particulièrement signalés. Il leur est arrivé de transférer auprès de la direction antiterroriste de Paris des détenus incarcérés à Muret ou à Seysses dans le cadre de présentation auprès de magistrats anti- terroristes de personnes impliquées dans des affaires de terrorisme ; des prévenus ou condamnés basques notamment.
Félicitations
Le commandement de groupement a félicité cinq militaires du Psig qui le 25 septembre 2013 à Montesquieu- Volvestre ont interpellé un forcené en fuite ayant fait usage de son arme et mis en joue des gendarmes. Lors du bouclage de la zone ilsse sont approchés au plus près de l’individu : l’adjudant Miraoui, le chef Montant, les gendarmes Baida et Bayada, les GAV Martinez et Taero. D’autre part le GAV Coeuille a été félicité pour son intervention à St-Béat lors des inondations.
Source : La dépêche
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