Mouvements de solidarité au sein des forces de l’ordre après le double meurtre de Magnanville
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Solidarité avec nos policiers. #Magnanville #AvecNosPoliciers
« Soutien à nos forces de l’ordre. » Sur fond de drapeau tricolore et d’écusson de la police nationale, le message est diffusé sur le compte Twitter officiel du gouvernement. Le même qui relayait une heure plus tôt la déclaration du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve : « Aucun d’entre nous ne devrait mourir en raison de ce qu’il est », assortie des mentions #Orlando et #Magnanville. Dans un cas, des homosexuels abattus dans une boîte de nuit aux Etats-Unis ; dans l’autre, un couple de fonctionnaires du ministère de l’intérieur dans les Yvelines. Mais, à chaque fois, une revendication commune, celle de l’organisation Etat islamique (EI).
Quelques heures à peine après l’annonce du meurtre d’un commandant de police de 42 ans et de sa compagne de 36 ans, secrétaire administrative à l’hôtel de police de Mantes-la-Jolie, les messages de solidarité se multiplient. Dans la classe politique, mais aussi au sein des forces de l’ordre, et en premier lieu au sein de la police nationale.
En raison de la profonde émotion de l’ensemble des personnels du ministère de l’intérieur, ce dernier a décrété la mise en berne des drapeaux pendant trois jours dans tous les édifices du ministère et une minute de silence, mercredi 15 à 12 heures, dans tous les services.
#Magnanville drapeau en berne @Prefet03 en hommage aux deux policiers décédés https://t.co/5jToa8LkRV
— Prefet03 (@Préfet de l’Allier)
Drapeau en berne à la @Prefet86 en hommage aux personnels #PoliceNationale #Magnanville.Minute de silence demain 12h https://t.co/U4K9jTSzR0
— Prefet86 (@Prefet86)
« Merci pour vos très nombreux témoignages de soutien. Ils seront communiqués à la famille et aux proches des policiers victimes », peut-on lire sur le compte Twitter de la police nationale qui a d’abord demandé de respecter l’entourage des victimes …..
Merci de respecter l’entourage de la victime en ne participant pas à la diffusion de son identité sur les réseaux sociaux.
[#magnanville] Merci de respecter l’entourage de la victime en ne participant pas à la diffusion de son identité sur les réseaux sociaux.
— PoliceNationale (@Police Nationale)
… avant de révéler, avec l’accord des familles, l’identité et le portrait des deux victimes : Jean Baptiste Salvaing et sa compagne Jessica Schneider
En accord avec leurs familles, ns rendons hommage au Cdt JB. SALVAING et sa compagne adj administrative J. SCHNEIDER https://t.co/7C1QQOw1nS
— PoliceNationale (@Police Nationale)
Des manifestations de solidarité se sont exprimées très tôt du côté de la gendarmerie nationale, de l’armée de terre ou de la marine nationale.
#Magnanville Soutien à nos amis de la @PoliceNationale touchés par le décès tragique d’un des leurs et de sa compagne
— Gendarmerie (@GendarmerieNationale)
L’@armeedeterre adresse ses plus sincères condoléances aux proches des 2 policiers décédés à #Magnanville #cohesion https://t.co/KR276XQSV1
— armeedeterre (@Armée de Terre)
La Marine nationale s’associe à la tristesse de la @PoliceNationale et des proches des deux policiers #Magnanville https://t.co/t4ijt9c8Hh
— MarineNationale (@Marine nationale)
L’association française des victimes du terrorisme (AfVT) a également fait part de « son soutien aux victimes et son indignation ».
« Une fois de plus, les forces de l’ordre paient un lourd tribut au terrorisme. […] Cette tuerie à l’arme blanche fait suite à une série mondiale d’attaques djihadistes d’une rare violence qui s’inscrit dans des logiques de haine que nous nous devons de combattre sans relâche. Pour l’AfVT.org, il est temps que l’ensemble des acteurs publics se saisissent avec plus de vigueur encore, sans plus d’ambiguïté, des phénomènes de radicalisation tant sur le plan de la prévention et de l’identification des filières islamistes que du suivi post-judiciaire des individus en lien avec une entreprise terroriste. »
« Nouveau pas franchi »
Au-delà des témoignages de soutien et de solidarité, la mort du couple relance le débat sur la sécurité des forces de l’ordre, qui ont perdu sept de leurs membres en quatre ans dans des actions terroristes.
Dans des communiqués publiés sur leurs sites respectifs, les syndicats Unsa et Alliance demandent une réaction aux autorités. Alliance constate qu’ « un nouveau pas a été franchi : l’assassinat d’un policier et de sa compagne administrative dans la police nationale est la preuve que les forces de sécurité et globalement l’ensemble des agents du ministère de l’intérieur sont des cibles potentielles de ces barbares ».
« En conséquence, le syndicat réclame que les agents soient armés en permanence, même quand ils ne sont plus en service.
Alliance Police Nationale exige que face à ces nouveaux risques, et quelles que soient les circonstances, les policiers continuent d’être armés en tout temps et tous lieux. Alliance Police Nationale exige une révision réelle, efficace et pragmatique des règles de la légitime défense pour les forces de sécurité. »
Philippe Capon, secrétaire général de l’Unsa Police demande lui aussi une forte réaction : « Puisque, selon le gouvernement, nous « sommes en guerre », il est temps de mettre des mots sur des maux, de définir qui est l’ennemi et de privilégier l’action à la réaction. »
Source : Le Monde
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