Mortain-Bocage. Il crève les pneus des gendarmes
Après avoir été condamné le 1er octobre à une peine d’emprisonnement avec sursis pour violences conjugales, un homme est revenu, huit jours plus tard, à la barre du tribunal correctionnel de Coutances.
Mardi, il répondait, cette fois, de rébellion et de plusieurs dégradations sur des véhicules de services de la gendarmerie, des véhicules personnels de gendarmes, ou de particuliers, sur le parking ou aux abords de la gendarmerie. À plusieurs reprises, entre le 7 et le 16 juin, il avait crevé, avec un couteau, une douzaine de pneumatiques et avait réussi à échapper à son interpellation en s’enfuyant à deux reprises en voiture. Il a fini par être interpellé le 16 juin, porteur d’un couteau, chez ses parents. Une « interpellation musclée », selon les gendarmes présents à l’audience.
À la barre, le prévenu, âgé 47 ans, argue de ses problèmes psychologiques et dépressifs. « Je prenais 19 médicaments par jour, et je buvais beaucoup. Depuis, j’ai arrêté l’alcool », assure-t-il.
Selon ses déclarations, il en voulait aux gendarmes qui l’avaient déjà contrôlé ivre au volant. « Le prévenu s’est attaqué à une institution en dégradant des véhicules de la gendarmerie », déclare la substitut du procureur, requérant la peine de cinq mois d’emprisonnement ferme.
La défense plaide pour la confusion de la peine avec celle prononcée le 1er octobre. Une requête rejetée par le tribunal qui a condamné l’homme à cinq mois de prison avec sursis, assortie d’une mise à l’épreuve de dix-huit mois, au cours de laquelle il doit suivre des soins et a l’interdiction de paraître aux abords de la gendarmerie de Mortain. L’homme, qui a serré la main aux gendarmes à l’issue de l’audience, devra indemniser les parties civiles à hauteur de 470 € de préjudices.
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