Mort du sergent Maxime Blasco : un hommage national sobre aux Invalides
Le président de la République a fait du militaire mort au Mali un officier de la Légion d’honneur à titre posthume lors de cette cérémonie, mercredi.
Sergent Blasco, je vous fais officier de la Légion d’honneur. » C’est avec ces mots qu’Emmanuel Macron s’est approché du cercueil du caporal-chef Maxime Blasco, sur lesquel il a posé ses mains, mercredi 29 septembre, lors d’une cérémonie d’hommage national à ce militaire de 34 ans. Ce dernier est mort au Mali, au cours d’une opération conduite par la force Barkhane, et a été nommé sergent à titre posthume. La cérémonie, sobre, s’est déroulée aux Invalides en présence de sa famille, dont son enfant de 8 ans.
Celui-ci portait la tarte (le béret) des chasseurs alpins, l’unité d’appartenance du défunt. Le Premier ministre Jean Castex et de nombreux membres du gouvernement étaient également présents. La dépouille de Maxime Blasco avait précédemment traversé le pont Alexandre III dans un fourgon mortuaire précédé d’une escorte de gendarmerie, alors que les militaires sur les côtés étaient au garde à vous et que d’autres, dans la foule, applaudissaient.
Un militaire décoré à de multiples reprises
Le caporal-chef Blasco a été tué au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement conduite par la force antijihadiste Barkhane dans la région de Gossi, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Il laisse un enfant et une compagne, Alexandra, qui a confié au Parisien son souhait d’épouser Maxime Blasco à titre posthume.
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Plusieurs fois décoré, Maxime Blasco avait reçu en juin la médaille militaire « pour la valeur exceptionnelle de ses services ». « C’était quelqu’un qui avait un parcours opérationnel exceptionnel », selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole des armées. En 2019, il avait sauvé la vie à deux de ses camarades après le crash de leur hélicoptère Gazelle. Grièvement blessé, notamment avec de multiples fractures vertébrales, il avait réussi à les extraire sur une cinquantaine de mètres avant de les installer « de façon un peu artisanale sur les patins » d’un hélicoptère Tigre pour les extraire de la zone de combat, selon l’état-major.
Un contexte tendu entre la France et le Mali
Son décès porte à 52 le nombre de soldats français tués au combat au Sahel depuis 2013. Jeudi, un autre hommage lui sera rendu à Varces (Isère) par ses frères d’armes du 7e bataillon de chasseurs alpins. Sa mort intervient à l’heure d’une réduction du dispositif militaire français au Sahel, dans un contexte très tendu entre Paris et Bamako. La junte malienne au pouvoir envisage de conclure un contrat avec la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner, décrite comme proche du pouvoir russe.
Un déploiement de ces mercenaires ferait « perdre le soutien de la communauté internationale » au Mali, qui leur « abandonnera des pans entiers de sa souveraineté », a averti la ministre des Armées Florence Parly mecredi au Sénat. Cette éventualité serait « incompatible » avec le maintien au Mali des troupes françaises, avait déjà averti Paris.
Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé samedi à l’ONU la France d’un « abandon en plein vol » pour justifier les réflexions en cours à Bamako de s’adjoindre d’autres partenaires. La France prévoit de quitter les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit), tout en maintenant sa présence à Gao, Gossi et Ménaka. Les effectifs français au Sahel seront réduits d’ici 2023 à 2 500-3 000 hommes, contre plus de 5 000 aujourd’hui.
Source : Le Point
Une cérémonie d’hommage au sergent français Maxime Blasco, tué en opération au Mali, s’est tenue ce mercredi aux Invalides, à Paris.
Source : Youtube
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