Mort de Pauline Le Denmat : le suspect évoque « un coup de colère »
Le 23 février 2024 à 16h25
Le principal suspect du meurtre de Pauline Le Denmat, Mathis Maho, a été placé en détention provisoire ce vendredi 23 février. Le procureur révèle que la trentenaire est décédée de coups de couteau au cou et au thorax. Le suspect de 23 ans évoque « un coup de colère ».
Des traces de sang ont été découvertes par le révélateur chimique dans l’appartement de Pauline Le Denmat, à Lorient. (Le Télégramme/Céline Le Strat)
Après la mise en examen, ce vendredi 23 février 2024, de Mathis Maho pour homicide volontaire, le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger, a communiqué sur le drame de la mort de la trentenaire Pauline Le Denmat. Le 17 février, le père de la jeune femme a signalé au commissariat sa disparition « qu’il situait aux alentours du 14 ou 15 février ».
« Dans ce même laps de temps », un jeune homme de 23 ans « prétendant être le petit ami de la personne disparue », explique le procureur, se présente lui aussi, « se disant inquiet d’être sans nouvelle d’elle. Il disait s’être présenté vainement à son domicile et avoir appris par un habitant du quartier, sans pouvoir le nommer, que la jeune femme était, selon lui, librement montée dans un véhicule avec trois individus à son bord », relate Stéphane Kellenberger. Une voisine de Pauline Le Denmat a indiqué aux policiers, le 15 février, que le jeune « s’est présenté à elle, une première fois, prétendant chercher la jeune femme. Elle a ensuite entendu du bruit dans l’appartement, puis le jeune homme s’est présenté une seconde fois, tardivement dans la soirée, se voulant rassurant et affirmant qu’elle était rentrée », révèle le procureur.
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C’est au troisième étage de ce petit collectif, rue Beauvais, à Lorient, que vivait Pauline Le Denmat. Son corps sans vie et présentant des plaies a été découvert à Lanester, mercredi après-midi. (Le Télégramme/Céline Le Strat)
Une housse de couette et un couteau ensanglantés retrouvés dans une poubelle de Lorient
La perquisition des enquêteurs au domicile de Pauline Le Denmat a permis de découvrir « des éléments troublants », comme le manteau qu’elle portait habituellement, « un appartement rangé et visiblement nettoyé ». Mais le révélateur chimique utilisé sur place a mis en évidence « la présence de traces de sang en divers endroits du logement, ainsi que dans le véhicule utilisé par le jeune homme. La téléphonie exploitée a aussi mis à mal le récit du jeune homme. Tous ces éléments ont fait basculer l’enquête au « criminel du chef d’homicide volontaire ».
Les policiers ont découvert, dans une poubelle du quartier, « une housse de couette et un couteau ensanglantés, outre des lunettes semblables à celles de la victime », indique le procureur de la République. L’homme a été interpellé mercredi 21 février, en début de matinée, dans un commerce de Pontivy et sans résistance selon nos informations.
Lors de sa garde à vue, le suspect a évolué dans ses déclarations, « évoquant encore un groupe de trois individus, puis tentant de se présenter comme témoin des faits avant de reconnaître les avoir lui-même commis, seul », rapporte Stéphane Kellenberger. Mathis Maho a révélé où se trouvait le corps de Pauline Le Denmat, dans un sous-bois de Lanester, entre le pont du Bonhomme et le cimetière à bateaux de Kerhervy.
Les proches de Pauline Le Denmat avait lancé un avis de disparition sur les réseaux sociaux. (Facebook)
Le suspect et la victime en couple ? Le procureur en doute
Comme il avait été annoncé ce mercredi, une autopsie a été pratiquée jeudi sur le corps de Pauline Le Denmat. Elle a confirmé « la présence de lésions causées par arme blanche au niveau du cou et du thorax de la victime », précise le magistrat qui indique que, pour l’heure, « rien ne permettait en revanche à ce stade d’objectiver les violences d’une nature sexuelle ».
Le procureur révèle qu’« aucun élément ne permet de relier » Mathis Maho à Pauline Le Denmat « autrement que comme une rencontre fortuite du jour même ou de la veille ». Mathis Maho a évoqué un « coup de colère », « un meurtre qu’il disait avoir commis dans la nuit du 14 au 15 février dans des circonstances restant à préciser ». Il a dit aux enquêteurs avoir « utilisé un couteau puis avoir cherché à nettoyer la scène de crime et à se débarrasser du corps ». Stéphane Kellenberger insiste : « Mathis Maho n’apparaît pas comme petit ami de la victime, moins encore comme son conjoint ou concubin ». Mathis Maho a été déféré ce vendredi, écroué à la prison de Rennes et mis en examen du chef d’homicide volontaire, un crime pour lequel il encourt une peine de 30 ans de réclusion.
Source : Le Télégramme
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