Morbihan. Les gendarmes ont détruit 387 armes récupérées
En 2016, 387 armes ont été déposées par des particuliers dans les gendarmeries du Morbihan. Elles viennent d’être détruites dans un centre spécialisé. | Illustration Ouest-France
Chaque année, des particuliers déposent dans les gendarmeries du Morbihan, des armes à feu. Un important stock vient d’être détruit dans un centre spécialisé, à Poitiers.
Pour Noël, votre grand-père vous a gentiment légué son tout premier fusil de chasse. C’est extrêmement sympathique de sa part mais totalement illégal si vous ne possédez pas le permis de chasser.
Chaque année, la gendarmerie du Morbihan stocke des dizaines d’armes dans un entrepôt. Il s’agit souvent de fusils de chasse ou encore de pièces de collection qui ne sont pas déclarés en préfecture.
« En 2016, 387 armes, carabines, revolvers, pistolets, armes blanches et munitions ont été déposés volontairement dans les brigades de gendarmerie du Morbihan, détaille le chef d’escadron Jean-Paul Bareigts, officier adjoint au renseignement, au groupement de gendarmerie du Morbihan. Elles ont été transportées dans une caserne à Poitiers au centre national de destruction de l’armement et sous très bonne escorte par le peloton de surveillance et d’intervention, pour destruction ».
Parmi les armes déposées, il y en avait une, de collection, d’une valeur de 6 000 €.
Saisie administrative
Toutes ces armes font l’objet d’une saisie administrative. « La mise en œuvre d’une saisie peut se faire sur la base des faits judiciaires, d’une remise forcée ou d’une remise volontaire, poursuit l’officier. La saisie provisoire est d’une durée d’un an maximum. Avant la fin de ce délai, une procédure contradictoire est décidée par la préfecture si le propriétaire veut récupérer ses armes ». Il s’agit alors de produire un certificat médical par un médecin psychologue.
À l’issue de cette procédure, « soit nous faisons une restitution totale ou partielle, soit une saisine définitive. La saisie définitive est alors notifiée à la personne qui a déposé l’arme ».
Par la suite, les armes sont vendues aux enchères publiques, sont cédées à un commerçant autorisé ou déposées à la gendarmerie pour être détruites.Si un fusil de collection traîne sous votre lit ou dans une grange, il est possible de venir la déposer en gendarmerie. En terme exact, on appelle ça un abandon au profit de l’État.
Il suffit alors de signer un document pour attester qu’on l’abandonne.
Source : Ouest-France
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