Montebourg veut recruter « 12.000 fonctionnaires de sécurité, police et gendarmerie »
Arnaud Montebourg, candidat à la primaire organisée par le PS, a détaillé mardi son programme, proposant notamment de recruter « 12.000 fonctionnaires de sécurité, police et gendarmerie », et revenant sur ses mesures en matière d’écologie.
Dans un entretien fleuve au journal Libération, l’ancien ministre de l’Economie a défendu « la reconquête de l’égalité de traitement dans les campagnes, comme dans les territoires urbains oubliés, où il n’y a plus de médecins, où l’école se casse la figure (…), où les policiers ont disparu ».
« Je propose donc l’embauche de 12.000 fonctionnaires de sécurité, police et gendarmerie », a-t-il annoncé.
Un chiffre plus élevé que chez ses principaux rivaux. MM.Valls, Hamon et Peillon proposent de recruter 5.000 fonctionnaires de police et de gendarmerie sur le quinquennat.
Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle hors primaire, a lui avancé le chiffre de « 10.000 fonctionnaires de police et de gendarmerie supplémentaires dans les trois premières années » du quinquennat.
M. Montebourg a par ailleurs égratigné son successeur à Bercy, estimant qu’ils avaient « de graves désaccords sur le rôle de l’Etat dans l’économie ». « Je m’opposerai toujours au +laisser-faire+ », a-t-il assuré, précisant que « la politique doit équilibrer les excès de l’économie ».
L’ancien ministre a profité de l’occasion pour revenir sur ses propositions en matière d’écologie.
« Je suis le candidat de la relance écologique, de l’écologie populaire. C’est-à-dire partageable par toutes les couches de la société car elle sera devenue un intérêt objectif pour tout le monde et non plus un impératif moral », a-t-il plaidé.
« Il faut un plan d’investissement public-privé de 100 milliards sur cinq ans. Soit, chaque année, 4 milliards d’argent public et 16 milliards d’argent privé », a-t-il proposé, détaillant quatre objectifs.
« Respecter les accords de Paris, créer des emplois partout dans l’artisanat et les boîtes du BTP, réduire (…) le déficit commercial sur la facture pétrolière, et redonner du pouvoir d’achat aux Français, qui vont économiser sur leur facture d’énergie », a-t-il énuméré.
M. Montebourg s’est aussi opposé au projet Hinkley Point : « l’accord entre EDF et le gouvernement britannique ne me paraît pas garantir l’avenir d’EDF », a-t-il déclaré, prenant également position contre le TGV Lyon-Turin.
« Le Lyon-Turin, qui est un investissement extrêmement coûteux (…) avec des bénéfices aléatoires, va tuer le TGV. En raison des risques économiques et écologiques, je mettrai un terme à ce projet », a-t-il assuré.
Source : Le Parisien
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