Monistrol-d’Allier, Pinols et Champagnac veulent garder leurs gendarmes

Monistrol-d'Allier, Pinols et Champagnac veulent garder leurs gendarmes

Le député Vigier et les maires de Monistrol-d’Allier et Pinols – Photo Michel Roche

Face aux menaces de fermeture qui pèsent sur trois brigades de gendarmerie en Haute-Loire, les maires des communes concernées se sont mobilisés pour défendre le maintien de ce service en milieu rural et réclamer une nouvelle organisation qui n’implique pas de fermeture sèche. « Une situation particulièrement préoccupante », pour les édiles.

« Nous sommes prêts à nous battre avec tous les moyens qui seront à notre disposition, de façon à essayer de faire revenir l’État sur des décisions qui sont aberrantes ». Accompagné de ses homologues de Champagnac-le-Vieux et de Pinols, le maire de Monistrol-d’Allier, Pierre Coupelon, a décidé de sonner la charge pour tenter de conserver la brigade de gendarmerie de cette commune de la vallée de l’Allier. Comme celles des deux autres communes du Brivadois, la gendarmerie monistrolienne pourrait fermer ses portes, à l’horizon 2016. « Une présence rassurante » qui, si elle venait à disparaître, serait « décourageante pour les gens qui voudraient venir s’installer chez nous », estime Pierre Coupelon. D’ores et déjà, les brigades de gendarmerie sont regroupées en communautés (11 en Haute-Loire) et une brigade est amenée à intervenir sur toute l’étendue de ces communautés.

« On se demande à quoi on sert, nous les élus »

« Bien évidemment, la gendarmerie ne peut pas continuer de fonctionner comme il y a 30 ou 40 ans », se remémore le député Jean-Pierre Vigier, favorable à « une réorganisation de ces services ». Ce dernier veut ouvrir les discussions avec l’ensemble des parties concernées, « pour trouver les solutions qui permettent le maintien d’un service de proximité » et ainsi éviter « une suppression pure et dure » de ces trois gendarmeries. « Toutes ces décisions sont purement administratives. On se demande à quoi on sert, nous les élus, étant donné que l’on ne nous demande même pas notre avis. On est, la plupart du temps, mis devant le fait accompli », renchérit le maire de Champagnac-le-Vieux, Michel Mignot. Du côté de Pinols, la loi des séries semble s’abattre sur cette commune de l’extrême Ouest : après le canton et une classe, c’est la gendarmerie qui pourrait disparaître.

Les chiffres et « la vie réelle »

« On est assez isolé à Pinols, d’autant plus en montant sur le Mont Mouchet. Là, les gendarmes ne connaissent même pas la commune de La Besseyre-Saint-Marie, ils n’y avaient pas encore été. Je trouve ça dramatique et je ne vois pas comment les gendarmes, en sachant qu’ils sont positionnés à Langeac ou à Saugues, peuvent intervenir aussi rapidement qu’une brigade de proximité, alors que l’on a un territoire immense », s’inquiète le maire de Pinols, Jessica Coudert. Cette dernière conteste par ailleurs les statistiques concernant le nombre de procédures engagées par les gendarmes, sur l’ancien canton de Pinols. Des chiffres qui lui auraient été présentés par le groupement de gendarmerie de Haute-Loire. Tous dénoncent, plus généralement, la disparition des services en milieu rural et promettent de ne pas en rester là. « On est allé au-delà de l’acceptable. On a aussi le droit de vivre normalement sur ce territoire », clame le président de la Communauté de communes du Pays de Saugues, Jean-Claude Morel.

Source : Mon 43

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