Miélan. La brigade fermée faute de chauffage

Le chauffage pourrait être rétabli d’ici le 31 décembre./ Photo DDM N.D.

Fermée depuis début décembre, la brigade de gendarmerie de Miélan est confrontée au mauvais état des locaux, où le chauffage ne fonctionne plus. Propriétaire des lieux, la mairie espère résoudre le problème d’ici la fin de l’année.

Les gendarmes ont déserté Miélan ! Absents depuis le début du mois de décembre, les militaires sont victimes de la vétusté de leur lieu de travail. Logées depuis 40 ans dans un bâtiment appartenant à la mairie, les forces de l’ordre sont victimes d’un chauffage défaillant. «Les sept gendarmes basés à Mielan se prêtent des chauffages d’appoint depuis 2009, explique Karine La Fontaine, commandante de la compagnie de gendarmerie de Mirande. Mais l’installation électrique n’arrive plus à tout supporter». Outre l’électricité, déficiente, l’isolation et la sécurité de la brigade ne sont plus assurées. La faute à un portail pas remplacé ou à une porte d’entrée pouvant voler au moindre coup de pied. Dans l’immeuble logeant les familles, à l’arrière du bâtiment principal, certains appartements sont confrontés aux premiers effets de la moisissure. Des conditions déplorables qui ont poussé à porter l’affaire jusqu’aux oreilles du commandement, à Auch. «Les responsables ont bien compris notre décision, confirme le capitaine La Fontaine. Les familles continuent à vivre sur place, mais les gendarmes prennent leur service à Marciac, le chef-lieu de la communauté de brigade». Un souci de premier ordre pour les habitants de Miélan, qui ne peuvent plus déposer plainte sur leur lieu de résidence.

Souhaitant réintégrer au plus vite leur local, les militaires ont adressé un courrier à Jacques Bernès-Lasserre, l’édile de la commune. Avec comme seule réponse, la mise à disposition de chauffages d’appoint. «Nous avons mis à neuf la chaudière en 2010, mais elle est uniquement adaptée aux logements», reconnaît l’intéressé. Pour retrouver une température convenable, EDF a proposé une augmentation de la puissance du compteur. Une opération coûteuse que les gendarmes ne comptent pas prendre à leur charge. Conscient du problème, le premier magistrat de Miélan est prêt à débloquer les fonds nécessaires. «J’ai fait parvenir une lettre au commandement d’Auch il y a dix jours. La balle est dans le camp.»


Le chiffre : 10

degrés > Dans la gendarmerie. L’arrivée précoce du froid a fait tomber le thermomètre à 10 degrés, à l’intérieur des bureaux de la brigade de Miélan.

Jérémy Mouffok

Source : La Dépêche

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