Mensonge ou ignorance ?

L’un des fidèles lecteurs de PG nous adresse cette publication que nous partageons avec vous. Merci à lui pour ce travail.

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/saison-5/6631928-cop29-trump-la-defaite-du-climat.html

Au cours de l’émission « C ce soir » sur France 5 du 12 novembre 2024, Marine Braud, ex conseillère d’Emmanuel Macron a déclaré : « Les conséquences du changement climatique sont très rapides et potentiellemnt dramatiques. On parle de plusieurs millions d’habitants qui peut être ne pourront plus vivre là où ils habitaient. C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que des zones deviennent inhabitables pour l’homme. » Et à François Gemenne (membre du Giec) de rajouter : « Aujourd’hui, l’an dernier (2023) c’est 26 millions de déplacements liés à des catastrophes climatiques. »

Force est de constater que ni le service public, ni les autres médias mainstream ne prennent le soin démocratique d’inviter des scientifiques indépendants à participer aux débats concernant le climat. Et quand Marine Braud déclare que « les conséquences du changement climatique sont très rapides et potentiellemnt dramatiques. », je l’invite à considérer que si les conséquences du changement climatique sont si rapides cela ne pourrait en grande partie provenir que d’une géo ingénierie irraisonnée qui dérègle le climat et non pas d’un excès anthropique de CO2 qui ne représente que 0,01 % de ce que contient notre atmosphère. Et lorsqu’elle déclare que « c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que des zones deviennent inhabitables pour l’homme. » j’aimerais lui conseiller de se documenter correctement sur le sujet :

La géographie historique des populations a accordé de longue date une place aux facteurs environnementaux et climatiques pour expliquer le peuplement du globe. Les « sorties d’Afrique » de l’espèce humaine (Homo sapiens) via le Sinaï ou le détroit de Bab-el-Mandeb – en particulier autour de 60 000 ans – sont ainsi liées à des épisodes de pluviométrie favorable. Un peu plus tard, le passage du détroit de Béring en direction de l’Amérique a été possible il y a 15 000 ans grâce au bas niveau des mers de l’âge glaciaire. Plus récemment, l’assèchement du Sahara et de la péninsule arabique aurait poussé les populations à se regrouper sur les bords du Nil et, en favorisant la densité, contribué à la naissance de la civilisation égyptienne antique. Le « petit optimum climatique » qui a prévalu entre le viiie et le xiiie siècle aurait stimulé le peuplement de la Polynésie en garantissant une navigation facile par des vents réguliers et des ciels clairs.
https://shs.cairn.info/atlas-des-migrations-dans-le-monde–9782200632823-page-40?lang=fr

À la charnière de l’Antiquité et du Moyen Âge, de nombreux peuples se déplacent entre l’Asie centrale et l’Europe. La mémoire collective nous a transmis l’expression de « grandes invasions », qui masque leur complexité. Les Huns, peut-être poussés par des changements climatiques, avancent vers l’ouest depuis l’Asie au IVe siècle, entraînant un vaste mouvement d’autres peuples vers l’ouest et le sud.
https://lelephant-larevue.fr/thematiques/histoire/histoire-des-migrations/

La dernière grande famine qui touche le continent européen a lieu en 1846 en Irlande et s’étale jusqu’au début des années 1850, elle est liée aux conditions climatiques et au développement insuffisant des techniques agricoles. « L’Île verte » est marquée par la pauvreté en lien avec un milieu hostile et de fortes inégalités sociales. La population irlandaise survit grâce à la culture de la pomme de terre qui permet de nourrir une grande partie de la population insulaire. Un parasite, originaire du continent européen, se développe en raison de l’excès d’humidité dès l’été 1845, c’est le mildiou, il provoque le pourrissement des tubercules. The Great Famine provoque la mort d’un million de personnes et un vaste mouvement migratoire vers le continent américain.
https://www.maxicours.com/se/cours/l-evolution-du-climat-en-europe-du-moyen-age-au-xixe-siecle/

Quant à Mr François Gemenne, membre du Giec, lorsqu’il ajoute : « Aujourd’hui, l’an dernier (2023) c’est 26 millions de déplacements liés à des catastrophes climatiques. », j’aurais aimé lui dire que son intervention n’était pas très honnête car incomplète à savoir que les migrations climatiques, plus ou moins fortes selon les années ont toujours existé depuis des milliers d’années et que si on constate pour 2023 une amplification des migrations, la cause en est avant tout les conflits en Ukraine, au Soudan, en Birmanie, en République démocratique du Congo, dans la bande de Gaza,  l’insécurité en Somalie et la crise humanitaire persistante en Afghanistan. Et pour information la grande majorité des migrations climatiques se font à l’intérieur des pays concernés par une catastrophe climatique.
https://www.europe1.fr/international/conflits-114-millions-de-personnes-actuellement-deplacees-de-force-dans-le-monde-un-record-4211003

Ni Karim Rissouli, ni ses invités dont Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes, n’ont eu l’honnêteté de rebondir sur les propos de Marine Braud ou de François Gemenne et c’est redire, il me semble, le mensonge ou l’ignorance qu’ils portent tous sur le sujet climatique.


Un simple internaute

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