Mélanie Lemée et Philippe Monguillot, victimes sacrifiées de l’ensauvagement français
La gendarme tuée dans le Lot-et-Garonne, comme le chauffeur de bus, en état de mort cérébral à la suite de son agression à Bayonne, ont été victimes de voyous exemptés du savoir-vivre, au profit du “vivre-ensemble”. Derrière l’émotion nationale, un échec décennal, celui de l’assimilation.
Tous les oripeaux de la République sont convoqués. Fraîchement nommé ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a rassemblé, ce 9 juillet, gendarmes de toute la France, officiels et élus de toutes obédiences. A la caserne Battesti de Mérignac, près de Bordeaux, siège de l’état-major régional de la gendarmerie nationale, Mélanie Lemée est décorée de la légion d’honneur, promue major à titre posthume. Le cercueil de la gendarme de 25 ans, tuée le 4 juillet dernier, près d’Agen, avance au morne rythme de la fanfare républicaine, sous les yeux de ses proches, réunis par dizaines. Injonction a été faite, à la rangée mitoyenne de caméras présentes, de ne pas filmer leur deuil.
Véronique Monguillot, l’épouse du chauffeur de bus sauvagement agressé à Bayonne, s’était, elle, exprimée la veille, face caméra, avec une vive émotion, largement partagée sur les réseaux sociaux. Dans un cas comme dans l’autre, les hommages sont dignes, silencieux, résignés à l’impuissance. « Dans la gendarmerie, elle a trouvé des missions à la hauteur de sa soif de servir. […] La lutte contre l’injustice était le combat qu’elle s’était choisi », a déclaré Gérald Darmanin, lors de la cérémonie d’honneurs militaires à Mélanie Lemée. « C’était un bon gars, entier. Il ne supportait pas l’injustice », s’était lui ému, hier, un collègue de Philippe Monguillot, à Bayonne, où les rues étaient envahies par une marche blanche en
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