Mayotte : un juge mis en examen pour viol et incarcéré

Un juge d’instruction de Mayotte a été mis en examen pour viol et placé en détention à La Réunion. Le magistrat, nommé Hakim Karki, avait d’abord été placé en garde à vue à Mamoudzou.

Le juge Hakim Karki (pull sur les épaules) arrive à l'aéroport de Sainte-Marie de La Réunion le 7 juillet 2014 sous escorte policière.

Le juge Hakim Karki (pull sur les épaules) arrive à l’aéroport de Sainte-Marie de La Réunion le 7 juillet 2014 sous escorte policière.

Un juge d’instruction de Mayotte a été mis en examen pour viol et incarcéré ce lundi 7 juillet au soir à Saint-Denis de La Réunion. Une jeune femme a déposé plainte pour viol contre le juge Hakim Karki mercredi dernier à Mamoudzou (chef-lieu de Mayotte).

Le procureur de la République à Mayotte, Joël Garrigue, avait précisé s’être lui-même dessaisi de l’enquête et avoir demandé le dépaysement de l’affaire, le juge étant magistrat dans le même tribunal que lui.

Hakim Karki a été entendu par trois juges d’instruction, en formation collégiale, pendant près de trois heures, avant d’être mis en examen. « Je suis étonné par cette mise en détention alors que les trois juges avaient demandé un placement sous contrôle judiciaire », a déclaré à la presse Me Nicolas Normand, avocat de Hakim Karki. « Le parquet a fondé sa réquisition sur la nécessité d’empêcher des pressions et des rencontres avec des témoins. C’est incompréhensible. Mettre un juge en prison n’est pas anodin », a souligné l’avocat.

Des relations sexuelles qu’il dit « consenties »

Les faits présumés remontent à la nuit de mardi à mercredi de la semaine dernière. Après une soirée passée dans un restaurant de Mamoudzou, Hakim Karki serait rentré chez lui en compagnie de la plaignante, qui affirme que le magistrat l’a ensuite violée. Hakim Karki reconnaît avoir eu des relations sexuelles avec la jeune femme d’une trentaine d’années mais affirme qu’elles étaient consenties.

Le juge Hakim Karki instruit depuis 2011 un dossier sensible aux multiples rebondissements, l’affaire Roukia, du nom d’une adolescente décédée à Mayotte des suites d’une overdose. L’enquête a notamment mis en lumière l’implication d’agents du groupement d’intervention régional (GIR) de Mayotte dans un trafic de drogue entre les Comores et Mayotte .Certains agents du GIR sont soupçonnés d’avoir fourni de la drogue à des indics comoriens. Plusieurs tentatives de dessaisissement du juge Hakim Karki n’ont pas abouti.

Source : RTL

Mentionnons que le 5 juillet 2014 Profession-Gendarme publiait déjà un article sur cette affaire et titré  » Mayotte : Énorme rebondissement « .

Autre source :

Dans son communiqué, le procureur adjoint indique que «M. Karki, sur lequel ont été constatées de multiples traces de violences et notamment des griffures, reconnaît l’existence de relations sexuelles empreintes de violences, selon lui, demandées par la plaignante». Cette version des faits «est formellement contestée par la victime», a souligné Barre. (  Source : Libération )

COMMUNIQUE DE PRESSE
Parquet de Saint Denis de la Réunion : communiqué PR ST DENIS 080714

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