Manifestations du 1er mai 2019 à Paris : deux policiers renvoyés en correctionnelle
Un CRS sera jugé pour avoir giflé un manifestant, l’autre pour avoir jeté un pavé sur des casseurs..
Faisant le jeu du gouvernement, les syndicats de police ont encouragé les collègues à toujours plus de répression contre les Gilets jaunes.
Yves Lefebvre du syndicat Unité SGP Police FO s’était ainsi félicité de la main arrachée d’un individu estimant que « c’était bien fait pour sa gueule ».. Imaginez les réactions politiques si un syndicat de police s’était réjoui de la déchirure anale du fameux Théo Luhaka d’Aulnay-sous-Bois alors que François Hollande était à son chevet..
De son côté, le ministre de l’Intérieur en personne avait dressé un parallèle entre Talibans et Gilets jaunes..
Pour le moins va-t-en guerre, ces discours ont malheureusement pu être perçus par certains policiers comme un encouragement à une réponse particulièrement musclée face aux manifestants, pensant être couverts.
1797 blessés auraient été recensés du côté des Forces de l’ordre contre 2448 côté manifestants. 24 éborgnés, 5 mains arrachées et un testicule amputé pour au moins 13.000 tirs de LBD et des milliers de GLI-F4 lancées..
Pour éviter d’enquêter en profondeur sur la gestion des maintiens de l’ordre par l’autorité administrative, on renvoie deux pauvres types en correctionnelle pour des fautes individuelles, en admettant que lancer un pavé sur des casseurs soit réellement une bavure..
Ces fautes individuelles présumées ne sauraient engager la responsabilité des préfets contrairement aux mutilations où les ordres préfectoraux de faire usage des LBD 40 et des GLI-F4 devraient forcément être évalués par la justice..
Où sont les syndicats de police pour défendre ceux qu’ils ont encouragé à montrer les muscles face aux Gilets jaunes alors qu’on baisse en permanence le pantalon face aux dealers de banlieue ?
Source : France Police
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