Une membre de Ligue des droits de l’homme accuse un policier de l’avoir insulté le 16 février. Une plainte a été déposée.
Une observatrice de la Ligue des droits de l’homme de l’Hérault a déposé une plainte pour injures publiques après avoir été insultée par un membre des forces de l’ordre pendant l’acte XIV des gilets jaunes à Montpellier, le 16 février dernier.
« Je vous confirme qu’une plainte pour injures publiques a bien été déposée la semaine dernière. La plaignante affirme avoir fait un signalement sur la plateforme de l’IGPN (inspection générale de la police nationale). De mon côté, j’ai saisi l’IGPN », a déclaré le procureur de la République de Montpellier Christophe Barret.
« Espèce de gaucho, va ! »
Samedi 16 février, alors que des échauffourées se déroulent sur la place de la Comédie de Montpellier en fin de manifestation, « j’étais en train de filmer le brassard d’un membre de la BAC », a raconté de son côté à la plaignante Camille Halut, qui observe les manifestations depuis un mois au sein d’une équipe juridique de la LDH. « Son collègue s’est retourné vers moi et a prononcé des propos violents à mon égard ».
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Sur la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit un homme casqué, matraque en main, visage dissimulé derrière une cagoule, sans aucun brassard ou plaque permettant de l’identifier, l’interpeller : « Filme les autres, filme les autres au lieu de nous filmer, connasse ! ». « Espèce de gaucho, va ! Anarchiste, gauchiste », lance-t-il ensuite. « T’es contre la démocratie, toi ! ».
Accusation de violences policières
« On reçoit des pierres et la seule chose que tu fais, c’est de filmer des policiers », poursuit-il ensuite, alors que la jeune femme lui demande son numéro de matricule : « Allez, va-t-en, ou sinon je prends ton nom et je vais te rentrer [au commissariat]… ».
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Étudiante en cinquième année de droit public, Camille Halut affirme par ailleurs avoir fait l’objet de nouvelles violences policières lors de l’acte 15, ce samedi. « Ils m’ont poussée contre une voiture, puis m’ont violentée. Je m’apprête à porter plainte. Je vais aller chez le médecin, j’ai des hématomes et des tensions autour du cou ».
« Je ne suis pas dans la détestation des forces de l’ordre. Je ne supporte plus cette impunité, c’est ce qui motive mon action. Les forces de l’ordre mettent en danger la vie de leurs concitoyens mais aussi leur carrière professionnelle », a-t-elle assuré.
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