Maltraitance sur des résidents : scandale dans un Ehpad de l’Aveyron
Une affaire de maltraitance sur des résidents vulnérables vient entacher la réputation de l’Ehpad La Rossignole, à Onet-le-Château /image d’illustration DDM
Une nouvelle affaire de maltraitance sur des résidents vulnérables, à Onet-Le-Château, en Aveyron, vient entacher la réputation de ces établissements médicalisés qui luttent déjà contre la pandémie de Covid-19. Quatre soignants ont été licenciés.
L’affaire de l’Ehpad à Onet-Le Château (Aveyron) jette une lumière crue sur ces établissements médicalisés qui paient déjà un trop lourd tribut à la crise de coronavirus. Comme si cette crise sanitaire ne suffisait pas à angoisser des résidents vulnérables. Depuis le 21 août, quatre salariés de La Rossignole, cet établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, sont licenciés, accusés de maltraitance sur plusieurs résidents atteints de la maladie d’Alzheimer. Un nouveau scandale qui suscite effroi et indignation sur fond de polémique sur le manque de moyens et de personnel. À Onet, c’est un salarié qui donne l’alerte auprès de sa direction le 29 juillet après les agissements de quatre de ses collègues accusés d’actes humiliations sur des résidents. On évoque des privations de nourriture, des photos dégradantes et des commentaires outrageants diffusés sur Messenger, la messagerie du réseau social Facebook. « S’en prendre à des personnes âgées vulnérables c’est comme si l’on s’en prenait à des bébés, elles sont sans défense, c’est honteux ! », s’insurge la fille d’une victime, à Onet.
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L’enquête administrative identifie les suspects qui auraient pris conscience des vexations infligées aux résidents, âgés en moyenne de 85 ans. Des personnes aux facultés cognitives défaillantes et qui ne sont pas en capacité de se rappeler ou d’évoquer les faits qu’ils auraient ainsi subis. De son côté, l’enquête judiciaire vise à présent à identifier le nombre précis de victimes alors que les faits remonteraient à plus de neuf mois. Maltraitance physique ou psychologique, défaut de soins, accidents… La longue litanie des drames s’égrène au fil des ans dans ces lieux de paix où la vie s’écoule au ralenti. Des lieux où le silence est parfois la règle. Des lieux, où en dépit de ces drames, travaillent des soignants dévoués dans leur grande majorité.
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À Nîmes, en janvier 2018, une salariée a été licenciée de la maison de retraite « Les Oliviers » pour avoir dénoncé des violences sur une pensionnaire de 93 ans. Les Prud’hommes ont condamné l’établissement à lui verser 18.000 euros d’indemnités et 6.000 euros à Pôle emploi.
Le 31 mars 2019, cinq pensionnaires de l’Ehpad de Lherm, en Haute-Garonne, étaient victimes d’une intoxication alimentaire mortelle. Tous décèdent après avoir avalé leur repas du soir. On parle d’une bactérie dans les plats préparés, mais l’enquête n’a encore rien établi.
Le 17 septembre, l’Agence régionale de santé (ARS) annonce que l’Ehpad de Sévérac-d’Aveyron compte douze résidents décédés foudroyés par l’épidémie de Covid-19. Parmi les 41 résidents positifs, quatre personnes sont toujours hospitalisées.
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Source : La Dépêche
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