Mali: Daesh revendique une attaque à la bombe qui a tué un militaire français
Le soldat du 1er régiment de spahis de Valence a été tué par un explosif au passage de son véhicule blindé. Emmanuel Macron « salue le sacrifice » de ce militaire mort « dans l’accomplissement de sa mission ».
Le brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, membre du 1er régiment de Spahis de Valence, est mort ce samedi après « le déclenchement d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule blindé », a annoncé l’Elysée dans un communiqué. Dans la soirée, le groupe jihadiste Daesh a revendiqué cette attaque, dans une région où l’armée malienne a déjà essuyé la veille une attaque meurtrière faisant 49 morts.
« Les soldats du califat ont pris pour cible un convoi de véhicules des forces françaises (…) près d’Indelimane, dans la région de Ménaka, en déclenchant un engin explosif », indique Daesh dans un communiqué signé « Province Afrique de l’Ouest », publié sur ses chaînes Telegram.
La ministre des Armées, Florence Parly, a immédiatement annoncé qu’elle se rendrait « très prochainement au Mali, afin de s’entretenir avec les autorités maliennes ».
Le président Emmanuel Macron a salué « le sacrifice » du militaire, et exprimé « ses pensées vers ses camarades engagés dans les opérations au Sahel », « ainsi que vers leurs frères d’armes des armées sahéliennes, qui paient un lourd tribut dans la lutte contre le terrorisme ». Emmanuel Macron a assuré « de la pleine solidarité de la Nation en ces douloureuses circonstances ».
« Combat contre les terroristes »
Vendredi, 49 soldats maliens ont été tués près de Ménaka (nord-est du Mali) au cours d’une « attaque terroriste » attribuée aux jihadistes. Cette attaque est l’une des plus graves subies par l’armée malienne. Ce samedi, elle a été revendiquée par Daesh dans un communiqué. « Des soldats du califat ont attaqué une base militaire où sont stationnés des éléments de l’armée malienne apostate dans le village d’Indelimane, dans la région de Ménaka », indique l’organisation terroriste.
« Dans un contexte sécuritaire dégradé, la mort du brigadier Ronan Pointeau nous montre que le combat contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel n’est pas terminé et notre détermination à le poursuivre est entière », a poursuivi la ministre de la Défense dans un communiqué.
Deux autres militaires de ce régiment avaient été tués le 21 février par l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur véhicule entre les villes de Gao et Ménaka, dans la zone dite « des trois frontières ». Basés à Valence, les 750 militaires du 1er régiment de Spahis, héritiers des traditions du prestigieux régiment de Spahis marocains, participent à la plupart des opérations extérieures françaises. Ils portent le burnous, une longue cape et sont coiffés de la chechia en laine.
Source : BFMTV
L’Association Professionnelle Gendarmerie (APG) présente à la famille du brigadier Ronan Pointeau ainsi qu’à ses camarades ses sincères condoléances.
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