Maëlys-Noyer : le suspect impliqué dans deux autres disparitions ?
Selon Franceinfo, les gendarmes s’intéressent à la possible implication du mis en examen dans la disparition de deux autres hommes, en 2011 et en 2012.
Le passé de Nordahl Lelandais intrigue toujours les enquêteurs. Après avoir été placé en garde à vue lundi, le principal suspect de l’affaire Maëlys a été mis en examen dans une autre affaire de disparition, celle d’un militaire de 23 ans, Arthur Noyer, remontant à avril 2017, et dont le crâne a été retrouvé, puis récemment identifié. Mais les ennuis pourraient ne pas s’arrêter là pour l’ancien maître-chien. Selon les informations de France 2 mercredi, Nordahl Lelandais serait impliqué dans deux autres cas de disparitions non résolues, celles-ci datant de 2011 et 2012 : Jean-Christophe Morin et Ahmed Hamadou, tous les deux ayant été vus pour la dernière fois, à un an d’écart, au festival de musique électronique Elements, près d’Albertville, en Savoie. « Nous allons regarder toutes les disparitions inquiétantes, mais ce sera dans le cadre d’une autre affaire », a juste commenté le procureur de Chambéry lors d’une conférence de presse, mercredi après-midi.
Selon France 3 Savoie, les deux affaires n’avaient pas été rapprochées auparavant, car notamment instruites par deux équipes d’enquêteurs différentes, l’une dépendant de la gendarmerie de Sallanches, en Haute-Savoie, et l’autre dépendant de celle d’Albertville. Mais au regard de la disparition d’Arthur Noyer, les enquêteurs s’intéressent aux circonstances de la disparition de Jean-Christophe Morin et d’Ahmed Hamadou, tous deux ayant fait du stop, comme Arthur Noyer, avant d’être perdus de vue. Le premier homme s’était rendu au soir du 9 septembre 2011 au fort de Tamié en compagnie de plusieurs amis. Dans la nuit du 10 septembre, il a été vu en train de quitter le festival de musique Elements, visiblement inquiet selon un témoin, rapporte Franceinfo. Sa famille signale sa disparition trois jours plus tard, restant sans nouvelles de lui. Au terme d’intenses recherches, les gendarmes n’ont réussi qu’à retrouver le sac à dos du jeune homme, près du fort.
Des similitudes troublantes
Le 8 septembre 2012, soit un an plus tard, presque jour pour jour, Ahmed Hamadou, 45 ans, se rend aux abords du même festival avec un ami, Yan Kersuzan, après une tournée des bars d’Albertville. Selon un article du Dauphiné, les deux hommes ont attiré l’attention des équipes en charge de l’organisation de l’événement musical. « Ils ont été identifiés sur le parking du bas, ils faisaient des dérapages et avaient un comportement agressif », précisait à l’époque le président du festival. La gendarmerie a été alertée, les deux hommes n’ont pas pu entrer à l’intérieur du fort. Un peu plus tard, Ahmed Hamadou et son ami se sont séparés au col de Tamié. Yan Kersuzan réapparaît deux semaines plus tard, mais Ahmed Hamadou reste introuvable. La voiture dans laquelle le duo a été aperçu pour la dernière fois n’a pas non plus été retrouvée par les gendarmes.
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Selon les informations rapportées par franceinfo, les enquêteurs vérifient également une possible implication de Nordahl Lelandais dans la tuerie de Chevaline, survenue le 5 septembre 2012. Aux abords du lac d’Annecy, quelques jours avant la disparition d’Ahmed Hamadou, une famille britannique est retrouvée tuée par balle sur une route forestière. Le meurtrier n’a toujours pas été identifié, mais la piste d’un ex-militaire, comme Nordahl Lelandais, avait déjà été évoquée il y a cinq ans en raison de l’arme du crime. Celle-ci, un Luger P06 de calibre 7,65, faisait partie de l’équipement de l’armée suisse. Pour l’instant, les enquêteurs n’ont pas dévoilé les éléments qui permettraient de lier Nordahl Lelandais à la disparition de Jean-Christophe Morin et d’Ahmed Hamadou.
Source : Le Point
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