Macron prend les Français pour des cons. Et (jusqu’à présent) il a bien raison
Romain Sens, militant au Rassemblement National, alerte sur une nouvelle édifiante qui vient d’être ajoutée au débat sur l’allongement de l’âge de départ à la retraite. Une nouvelle édifiante en tout cas pour les millions de Français selon lui naïfs qui ont fait le choix de ne pas voter Marine Le Pen le 22 avril 2022.
Comme le rapportait la journaliste Eve Roger sur France 5 dans C médiatique le dimanche 22 janvier, la newsletter Politico a révélé qu’Emmanuel Macron, deux jours avant la première grande manifestation contre la réforme des retraites, avait réuni les dix éditorialistes plus influents des « médias de grand chemin » (selon l’expression de Jean-Yves Le Gallou) afin de leur indiquer ce qu’ils devaient désormais dire. Et tous se mirent dès le lendemain à fabriquer l’opinion, comme on venait de le leur demander.
France Inter, Le Monde, BFMTV et les autres, service public payé par les Français comme médias privés détenus par des milliardaires, tous avaient pleinement réussi à influencer l’opinion et à la conduire à réélire Emmanuel Macron.
Et Ruth Elkrief de s’empresser d’aller défendre ses collègues dans l’émission Quotidien en s’offusquant que l’on s’offusque car « cela fait 50 ans que ça existe ». Le tout face à un Yann Barthès, fidèle employé du groupe Bouygues, aussi complice que complaisant.
50 ans que nous sommes pris pour des cons. Et nous le sommes encore plus en ne le découvrant qu’aujourd’hui. Aujourd’hui Macron demande à ces médias de dénoncer « l’irresponsabilité » des Français qui refusent de travailler plus longtemps.
50 ans que nous sommes pris pour des cons. Et nous le sommes encore plus en ne le découvrant qu’aujourd’hui.
Et nos éditorialistes s’exécutent sans retard. Refuser de sacrifier d’un coup plusieurs années de vie dégagées de l’obligation de travailler, voilà qui constitue en effet une attitude parfaitement irresponsable.
Et les éditorialistes d’ajouter que les Français « travaillent moins que les autres Européens ». En admettant que cela soit vrai (plusieurs études affirment le contraire) pourquoi s’en tenir à une comparaison avec les Européens et ne pas plutôt se fonder sur la durée de travail des Chinois ? Dans l’enfer de la mondialisation économique, le travailleur français sera toujours perdant face aux esclaves les plus productifs de l’usine du monde.
Détruisons donc pierre par pierre notre système social, c’est la voie de la raison. Les Français vivent plus longtemps ? Empressons-nous de leur ôter ces années de vie gagnées.
Lire aussi : Joseph Thouvenel : « Le gouvernement agit sous l’effet de l’idéologie qui lui masque la réalité »
Macron et les éditorialistes nous le demandent : surtout ne jamais raisonner en prenant en compte les évolutions technologiques et la robotisation, qui vont entraîner une raréfaction du travail dans des secteurs de plus en plus nombreux. Ne jamais se placer sur le plan philosophique en intégrant dans les raisonnements économiques le sens de l’existence ou le lien qu’il peut y avoir entre l’augmentation de la production et le bien-être de la population.
Les raisonnements des partisans de la réforme des retraites reposent finalement sur un bien mince argument : il n’y aurait plus d’argent pour assurer le financement du système par répartition. Bruno Le Maire assure qu’« aucun déficit n’est négligeable et que chaque euro compte pour un État qui a 3000 milliards d’euros de dettes. »
Puisque, paraît-il, nous n’avons plus d’argent pour payer les retraites, pourquoi dans ce cas les gouvernements français donnent-ils chaque année plus de 4 milliards d’euros d’aide au prétendu développement des pays d’Afrique (qui non seulement ne se développent pas, faute de réguler leur démographie, mais dont les populations nous haïssent de plus en plus) ?
Puisque, paraît-il, nous n’avons plus d’argent pour payer les retraites, pourquoi dans ce cas les gouvernements français donnent-ils chaque année plus de 4 milliards d’euros d’aide au prétendu développement des pays d’Afrique ?
Pourquoi Emmanuel Macron vient-il encore de donner, le 9 janvier, 360 millions d’euros pour l’aide à la « reconstruction » du Pakistan ? Pourquoi finance-t-on la construction de métros flambants neufs dans les métropoles africaines, quand les Parisiens doivent s’entasser chaque jour, pour aller financer les retraites, dans un réseau de transport aussi crasseux que livré à la délinquance ? Combien aura coûté le fiasco de l’opération Barkhane, en plus des vies des nôtres qui y ont été perdues ?
Mais les éditorialistes aux ordres ne sont évidemment pas là pour poser les questions qui fâchent.
Qui ira rappeler à Emmanuel Macron sa grande allocution solennelle en décembre 2020 pour nous prévenir de l’organisation d’un référendum portant sur « l’inscription de l’objectif écologique dans la constitution (esbroufe aussi manipulatoire que dilatoire) ? Que jamais n’est évoqué le rôle de l’explosion démographique extra-européenne dans le réchauffement climatique ? Ou encore qu’il nous promît qu’avant la fin de l’année 2018 plus aucun « migrant » (clandestin) ne dormirait dans les rues de France (avec toute son habituelle absence de considération envers les sans-abris français au passage) ?
L’énorme scandale McKinsey a fait apparaître que le président de la République et son gouvernement ont dépensé plus d’un milliard d’euros d’argent public pour payer des cabinets de conseils américains qui avaient participé à sa campagne en 2017.
La mise à jour d’un tel système de renvoi d’ascenseur, cent fois pire que les turpitudes reprochées à François Fillon, aurait dû normalement faire exploser sa candidature. Aucun éditorialiste n’a insisté.
La mise à jour d’un tel système de renvoi d’ascenseur, cent fois pire que les turpitudes reprochées à François Fillon, aurait dû normalement faire exploser sa candidature. Aucun éditorialiste n’a insisté. Aucun pour crier au scandale. Et Macron a été réélu à 58.5%.
Depuis 2017, Emmanuel Macron prend les Français pour des cons.
Lire aussi : Enquête : Pourquoi les médias français sont-ils une créature de la gauche
Soutenons le mouvement d’opposition à la réforme des retraites, car la cause est juste, mais défions-nous des syndicats et des partis de gauche qui ont tous appelé à voter Emmanuel Macron, quand Marine Le Pen affirmait clairement son refus d’une telle réforme. Manifester, oui. Mais il est plus important encore de voter dans l’intérêt de la France et des Français, lorsque l’occasion nous en est donnée. En 2022, les Français, dont 70% se déclarent aujourd’hui opposés à la réforme des retraites, ont majoritairement voté Emmanuel Macron. Macron les prend donc pour des cons. Et jusqu’à présent avec raison.
Source : L’Incorrect
Laisser un commentaire