Macron incite policiers et gendarmes à resserrer les rangs
Renforcement de la protection des policiers
Emmanuel Macron a en outre affirmé qu’il souhaitait « durcir » la réponse aux menaces « lâches et intolérables » visant les policiers et les gendarmes. « Aux menaces et mises en cause physiques, sont venues récemment s’ajouter des mises en cause indirectes » de leurs proches, a déploré le président de la République. « Je souhaite que nous puissions aller plus loin » que le droit à l’anonymat inscrit dans la loi, « pour durcir nos outils de réponse face à ces comportements lâches et intolérables », a-t-il ajouté.
Mise en place d’une police de sécurité du quotidien
Le chef de l’État a par ailleurs assuré que la police de sécurité du quotidien (PSQ) qu’il entend mettre en place, « n’est pas le retour à la police de proximité » instaurée par Lionel Jospin puis supprimée par Nicolas Sarkozy.
Le président a précisé, lors de son discours sur la sécurité devant policiers et gendarmes, que la concertation sur cette PSQ, qui entrera en vigueur début 2018, débuterait dès lundi.
Nouveau plan national contre la radicalisation
Emmanuel Macron a également annoncé pour décembre la réunion d’un comité interministériel qui devra « arrêter un nouveau plan national » contre la radicalisation, en dressant une « liste des territoires » qui feront l’objet d’une surveillance spécifique.
« Des plans d’action seront établis par les préfets dans leur département » impliquant « de nombreux autres services de l’État » pour « prévenir les menaces et mettre en place des organisations pour identifier les comportements les plus à risque », en coopération « étroite avec les magistrats », a précisé le chef de l’État, qui souhaite « une politique de prévention du terrorisme dès le plus jeune âge ».
Raccompagnement de manière intraitable des étrangers n’ayant pas de titre de séjour
Le président a par ailleurs souhaité que la France reconduise « de manière intraitable » les étrangers n’ayant « pas de titre » de séjour, tout en accueillant « de manière exigeante et conforme à nos valeurs » les réfugiés et personnes en règle.
« Nous accueillons mal, nous avons des procédures trop longues, nous intégrons approximativement et nous ne reconduisions plus », a-t-il réaffirmé, tout en reprenant la formule de l’ancien Premier ministre Michel Rocard pour qui « tout en prenant notre part, nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde ».
Il a estimé par ailleurs qu’il était aujourd’hui inacceptable « d’avoir plusieurs semaines de délai avant de commencer les procédures pour les migrants ».
Confirmation de l’entrée en vigueur de la loi antiterroriste
Alors que le Sénat votait au même moment le texte controversé de la loi antiterroriste qui doit prendre le relais de l’état d’urgence au 1er novembre, le président français a indiqué qu’il ne prendrait pas la décision de déférer la loi devant le Conseil constitutionnel, bien que le texte suscite des craintes sur les atteintes aux libertés civiques.
Source : France 24
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