« M. Benalla a menti », affirme l’avocat du couple agressé par l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron
L’avocat du couple violenté par Alexandre Benalla place de la Contrescarpe à Paris estime mardi sur franceinfo que l’enquête « permet d’établir que les deux victimes de M. Benalla n’étaient pas des casseurs ».
« Une logique politique et non judiciaire »
L’avocat reconnaît que ses clients ont bien lancé des projectiles en direction des CRS, et regrette un « geste déplacé », mais les premiers éléments de l’enquête révèlent que le cuisinier et la graphiste n’étaient pas des « casseurs » venus spécialement en découdre. Le couple affirme être venu boire un verre dans le quartier et s’être retrouvé face à des forces de l’ordre en train de charger.
« Ils ne présentent pas du tout le profil de Black Blocs, n’ont pas de casier judiciaire et ne sont pas connus par les services de police. On peut dire, aujourd’hui, au vu de ces informations-là, que M. Benalla a menti, dans le cadre de la procédure, mais également devant les médias », ajoute l’avocat.
Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées le 1er mai place de la Contrescarpe, en même temps que les deux trentenaires. Elles ont toutes été relâchées dans la soirée. Seul le jeune couple fait finalement depuis juillet l’objet d’une enquête préliminaire. « Des poursuites dans une logique politique, pas judiciaire », dénonce leur avocat.
Pas de fausses identités
Me Saber affirme également que, contrairement à ce qui avait été avancé dans un premier temps, le couple a accepté de donner son identité dès son interpellation : « M. Collomb avait aussi indiqué qu’il s’agissait de casseurs qui avaient donné une fausse identité, c’est également faux, puisque la jeune femme a donné une bonne identité et le jeune homme lui, a un nom d’origine grecque, son nom et son prénom ont été très mal orthographiés, mais à aucun moment, il n’a donné une fausse identité. »
Alexandre Benalla, chargé de mission pour la sécurité à l’Élysée, a été filmé le 1er Mai en train de molester des manifestants place de la Contrescarpe, à Paris, alors qu’il était officiellement présent pour observer le travail des forces de l’ordre. Il a notamment été mis en examen, le 22 juillet, pour « violences en réunion ».
Source : France TV Info
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