L’UE, c’est la pauvreté et la guerre. Frexit
Par le Dr Gérard Delépine
Les chantres de l’UE nous ont promis que l’UE apporterait la paix et la richesse aux populations. Mais après la guerre contre la Serbie, ils veulent envoyer nos enfants combattre en Ukraine et donner toujours plus de milliards à Zelenski, au lieu de les consacrer à combattre la misère qui s’aggrave en France.
L’UE, c’est la guerre et la pauvreté ; il faut quitter l’UE pour protéger la vie et l’avenir de nos enfants.
Nos enfants ne doivent pas risquer leur vie pour une guerre qui ne nous concerne pas et qui suscite la misère.
Notre compassion pour les peuples russe et ukrainien nous invite à tout faire pour que les combats cessent le plus vite possible. Mais, contrairement à ce que Macron et les médias prétendent, cette guerre ne menace en rien notre pays. L’Ukraine ne fait pas partie de l’union européenne ni de l’OTAN et, dans l’Histoire n’a jamais été notre alliée. Particulièrement corrompue, elle ne représente pas le modèle de démocratie, de liberté, ou de transparence que les médias tentent de nous faire croire.
Nous aurions dû tout faire pour éviter ce conflit, et nous devrions tout faire pour qu’il s’arrête le plus vite possible. Mais nos dirigeants prolongent inutilement cette guerre imposant aux Français une misère croissante et des privations considérables totalement injustifiées.
Rappel des faits historiques
L’Ukraine est un pays tout neuf (33 ans) dont le territoire a été presque constamment morcelé, partagé entre ses voisins : Russie, empire Autrichien, Hongrie, Pologne… C’est un État aux frontières incertaines, composé de différentes ethnies, parlant des langues différentes.
La Crimée a été donnée à l’Ukraine par un décret de 8 lignes de Khrouchtchev niant sa libération de l’empire ottoman par la Russie en 1783, et la composition de sa population très majoritairement russe, comme l’a montré le référendum du 16 mars 2014. La guerre Russie-Ukraine n’est que l’internationalisation des combats entre les populations russophones et le pouvoir central de Kiev qui a refusé d’appliquer les accords de Minsk.
Les Accords de Minsk du 5 septembre 2014 (Minsk1) et du 11 février 2015 (Minsk II) signés par la Russie, l’Ukraine, les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk « RPD » et de Luhansk « “RPL”, réunies sous les auspices du “Groupe de contact trilatéral sur l’Ukraine” et l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) prévoyaient :la décentralisation du pouvoir en Ukraine par un amendement à sa Constitution, avec adoption d’une loi accordant l’autodétermination linguistique, le droit, pour les autorités locales des ORDLO, de nommer procureurs et juges, de constituer des “unités de police du peuple”, d’avoir une “coopération transfrontières avec des districts de la Fédération de Russie”, l’octroi par l’Ukraine d’une amnistie aux participants au conflit, l’organisation d’élections locales dans ces régions et le rétablissement des liens socio-économiques avec l’Ukraine, notamment en matière de fiscalité et de système bancaire.
La France, l’Allemagne et l’OSCE ont supervisé les négociations et s’en étaient officiellement portés garants, mais n’ont pas fait pression sur l’Ukraine pour qu’elle applique rapidement les accords, car ceux –ci ne représentaient pour eux que le moyen de donner le temps à l’Ukraine de se réarmer.
L’Ukraine poussée par les USA à l’intransigeance a refusé d’appliquer la partie politique de l’accord, et a tenté de reprendre par les armes le contrôle des provinces sécessionnistes conduisant inéluctablement à la poursuite de la guerre.
Nous pouvions tenter d’éviter la poursuite de cette guerre et nous aurions dû le faire. A l’époque du conflit entre la Géorgie et la Russie, pour des raisons quasi identiques, le président Sarkozy s’était déplacé comme arbitre et avait obtenu le cessez-le-feu arrêtant ainsi l’effusion de sang puis une paix qui persiste depuis.
Malheureusement Macron n’a pas voulu suivre l’exemple de son prédécesseur, a trahi son rôle de garant des accords de Minsk et installé la France dans un rôle de cobelligérant en fournissant du matériel militaire offensif (missiles et canons) à l’Ukraine.
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
Est considéré comme l’un des droits les plus fondamentaux de la charte des Nations Unies qui l’exprime ainsi (chapitre 1, article 1 alinéa 2) : “Les buts des Nations Unies sont les suivants : Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin …Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde. »
Ce droit des peuples a constitué la justification des décolonisations. L’intégrité territoriale d’un État repose sur le désir des gens de vivre dans ce même État. C’est en application de ce principe que le Kosovo a été séparé de la Serbie, alors qu’il constituait pour la majorité des Serbes le cœur historique de leur nation. La résistance opiniâtre qu’opposent les populations russophones du Donbass à la violence militaire que déploie l’Ukraine (depuis 2014) montre clairement que leur volonté n’est pas de vivre sous le joug du gouvernement de Kiev.
En armant l’Ukraine, nous prolongeons une guerre perdue d’avance.
Seuls les propagandistes de l’OTAN peuvent croire qu’un tout jeune pays de 36 millions d’habitants sans industrie lourde puisse vaincre militairement un pays très industrialisé de 144 millions d’habitants qui ont démontré leur patriotisme en battant Napoléon puis Hitler.
Pour le général Vincent Desportes1 « L’affaire est jouée, il faut la terminer le mieux possible » « aucun scénario plausible ne permettrait à l’Ukraine de regagner les territoires qu’elle a perdus ».
Pour le lobby militaro-industriel américain, le but réel de la prolongation de cette guerre est de permettre d’élargir l’OTAN tout en affaiblissant massivement l’économie européenne en lui vendant le pétrole et le gaz de schiste américains deux à trois fois plus cher que la Russie.
La présidente de l’Europe et le gouvernement Macron ont prétendu que les sanctions économiques allaient ruiner l’économie de la Russie et l’isoler. Mais depuis la mise en route des sanctions, c’est l’€ et l’économie européenne qui se sont affaiblis
Les sanctions européennes sont responsables de la Bérézina des entreprises françaises installées en Russie.
À l’issue de 2021, la France et la Russie avaient affiché un volume d’échanges économiques supérieur à ce qu’il était avant l’introduction des sanctions en 2014. Parmi ses concurrents européens la France, premier employeur étranger en Russie se distinguait comme étant la seule de ces nations à enregistrer, une balance commerciale excédentaire avec la Russie.
Le retrait de Russie décidé par la Commission européenne a entraîné pour toutes ces entreprises la perte sèche de leurs investissements. Ainsi Renault a reçu 1 rouble pour la vente de ses 2,2 milliards euros d’actifs. La perte des investissements, des activités en Russie et des bénéfices futurs aggrave le déficit de notre balance commerciale.
Depuis l’application de ces sanctions, le prix des carburants à la pompe a explosé, alors que le prix du baril de pétrole brut a baissé de 38% depuis juin 2022 (117 euros le 13 juin 2022 contre 73 euros le 19/11/2024). Le prix des denrées alimentaires a augmenté considérablement et notre président nous prépare à l’austérité accrue avec « la fin de l’abondance, la fin de l’insouciance » en déclarant : « notre régime de liberté a un coût, qui peut exiger des sacrifices. ».
L’escalade guerrière de l’UE et l’Otan nous expose à une guerre nucléaire.
Madame von der Leyen a récemment nommé Andrius Kubiliocommissaire européen à la défense qui avait déclaré, devant les eurodéputés, que l’UE devait dépenser davantage pour sa sécuritéen raison de la menace russe.
Des soldats de l’OTAN simulent des affrontements contre la Russie en Finlande.2
Le colonel Janne Makitalo, qui commande l’exercice de l’Otan en Finlande, le 18 novembre 2024 près de Rovaniemi, en Laponie finlandaise3
Quelques jours après le feu vert de Biden pour frapper le territoire russe avec des missiles longue portée américains les Etats-Unis ont décidé de fournir des mines antipersonnel à Kiev 4
Tout récemment Emmanuel Macron a appelé l’Europe à « porter le fardeau de sa propre sécurité » et a applaudi à la décision de Biden d’autoriser l’Ukraine à utiliser les missiles à longue portée pour frapper le territoire russe alors que les Allemands sont réticents et que Meloni et R Foci s’y opposent fermement.
Aucune de ces Initiatives guerrières n’a été soumise à la volonté des peuples. Elles sont dénoncées par Jean-Luc Mélenchon qui a mis en garde contre « un système qui a besoin de l’économie de guerre pour se relancer », et rappelé que « la guerre c’est ça, et seulement ça, la mort, la mort, encore la mort.
Cet hiver, je ne veux pas craindre pour la vie de mes enfants, ni grelotter ni me rationner inutilement pour l’UE et l’Otan.
Vouloir envoyer nos enfants combattre en Ukraine la Russie qui ne nous menace pas est une folie antidémocratique qui nous exposerait à des représailles dramatiques.
Les sanctions économiques sanctionnent avant tout les populations européennes sans aider le moins du monde le peuple ukrainien. Elles enrichissent les USA par leurs ventes d’armes et de pétrole et de gaz de schiste. Elles font reculer la compétitivité de nos industries et de nos services par l’augmentation folle du prix des énergies.
Elles doivent être abolies sans délai pour ne pas davantage détruire notre économie et aggraver nos conditions de vie quotidienne.
Je ne veux pas craindre pour la vie de mes enfants, ni grelotter cet hiver, ni rationner mon alimentation parce que des technocrates européens non élus et qu’un président complètement coupé de l’opinion ont décidé des actions folles qui risquent de nous mener à une guerre thermonucléaire.
La guerre Ukraine-Russie n’est pas la nôtre !
A bas la guerre et la misère qui en découle.
Frexit !
Dr Gérard Delépine
1 Franceinfo Radio France le 17/11/2024 11:59
2 https://fr.euronews.com/my-europe/2024/11/21/guerre-en-ukraine-des-soldats-de-lotan-simulent-des-affrontements-en-finlande
3 https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20241119-l-otan-m%C3%A8ne-son-plus-grand-exercice-dans-l-arctique-sous-le-nez-de-la-russie
4 https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-ce-qu-il-faut-retenir-de-la-journee-du-20-novembre_6909407.html
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