L’ivermectine, un traitement efficace contre le Covid-19 ? L’étude prometteuse de l’Institut Pasteur
L’ivermectine, un traitement antiparasitaire, pourrait réduire les symptômes du Covid-19, selon une étude de l’Institut Pasteur réalisée sur des animaux.
Va-t-on enfin trouver un traitement efficace contre le Covid-19 ? Après les échecs du remdesivir ou de l’hydroxychloroquine, l’ivermectine présenterait des résultats prometteurs. C’est en tout cas, ce que révèle une étude de l’Institut Pasteur publiée, le 12 juillet.
Testé sur des animaux, cet antiparasitaire intestinal pourrait avoir des effets positifs sur les symptômes du Covid-19. L’ivermectine permettrait notamment de diminuer l’inflammation au niveau des voies respiratoires et réduirait le risque de perte d’odorat. Toutefois, les chercheurs ajoutent que ce traitement n’agit pas sur la réplication virale du virus.
Pas de réduction de la charge virale
« De manière surprenante, nous avons observé que le traitement à l’ivermectine n’a pas limité la réplication virale, les modèles traités et non traités présentaient des quantités similaires de charge virale dans la cavité nasale et dans les poumons. Nos résultats révèlent que l’ivermectine possède un effet immunomodulateur et non antiviral », commente Guilherme Dias de Melo, chercheur dans l’unité Lyssavirus, épidémiologie et neuropathologie et premier auteur de l’étude.
En avril 2020, une étude australienne, réalisée sur des cellules en laboratoire, avait déjà présenté des résultats encourageants sur l’ivermectine. Toutefois, certains scientifiques avaient critiqué sa méthodologie et d’autres études internationales avaient aussi conclu à des résultats plus contrastés. Dans un avis du 31 mars, l’OMS avait déconseillé d’utiliser l’ivermectine pour traiter la Covid-19 en dehors des essais cliniques, en attendant des données complémentaires.
« Notre étude apporte des données précliniques qui démontrent scientifiquement une action protectrice de l’ivermectine pendant l’infection par le SARS-CoV-2 dans un modèle animal. Ces données sont essentielles pour appuyer les essais cliniques chez l’homme », poursuit Guilherme Dias de Melo. Reste à voir si les essais de phase I pourront confirmer cette promesse.
Source : Ouest-France
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