Libournais : la nouvelle gendarmerie du Brannais est opérationnelle
Attendue depuis plusieurs années, la nouvelle gendarmerie de Grézillac a ouvert son accueil le 6 janvier, après quinze mois de travaux.
Le 5 janvier, ils occupaient encore la plus ancienne gendarmerie de Gironde. Le lendemain, ils investissaient la plus récente. Depuis le 6 janvier, les militaires de Branne, anciennement domiciliés dans les murs datés de la fin du XIXe siècle rue du Fort-Bayard, ont pris possession de leurs nouveaux locaux flambant neufs, à quelques encablures de là, au 1, chemin de Payorgue, à Grézillac (1). Ici, sur 5 000 m² de terrain, une caserne est sortie de terre, où sont accolés neuf logements, du T3 au T5, pour les 11 militaires qui vivent sur le site avec leurs familles. Un petit hameau « à l’esprit village », selon le maire Claude Nompeix, avec ossature bois et aire de jeux pour les enfants.
« Parfaitement cloisonné »
Dix jours après le déménagement, si l’odeur de peinture trahit la récente installation, de l’aveu de l’un des gendarmes, « ça change la vie ». Ce que confirme un « ancien » de la compagnie de Branne venu rendre une visite de courtoisie à ces anciens collègues : « Il y a du changement… » « Les locaux étaient devenus inadaptés à l’activité qui s’est développée avec l’expansion démographique », confirme l’adjudant-chef Éric Touya, commandant par intérim de la communauté de brigade de Grézillac (et non plus de Branne). Cette dernière chapeaute la brigade de Grézillac et de Rauzan (cinq militaires) pour un territoire composé de 28 communes, soit de plus de 20 000 habitants.
Les anciens locaux soulevaient notamment des problèmes de confidentialité et de promiscuité « qui pouvaient porter préjudice à l’enquête », note Éric Touya. « Il devenait difficile de recevoir le public et les victimes dans de bonnes conditions. Sans compter le secret de l’enquête. Il fallait parfois aller à Rauzan pour avoir des lieux plus adaptés », explique l’officier.
Rien à voir avec les nouveaux locaux, étudiés pour une fonctionnalité optimale. Un rapide tour du propriétaire suffit à voir le changement. Accueil, bureaux des officiers, salle des archives, locaux techniques, tout a été pensé, jusqu’au chauffage à granulés, sous la supervision de l’architecte Henri Colombani. Des plans validés en conformité avec la réglementation par les services de l’État.
Le « pôle judiciaire » est certainement celui qui illustre au mieux ce changement de cadre de travail. Il permet notamment de mener des enquêtes avec deux cellules pour les gardes à vues et salles d’auditions aux vitres teintées. Tout est fait pour que victimes et suspects ne puissent se rencontrer. « C’est parfaitement cloisonné, souligne l’adjudant-chef. Notre travail ne changera pas de nature, mais sa qualité assurément. »
Cette nouvelle gendarmerie est l’aboutissement d’un projet vieux de dix ans qui ne cessait de se faire attendre. Le chantier aura, lui, duré quinze mois. « Livré dans les temps », estime le maire Claude Nompeix, qui se réjouit d’avoir une vingtaine d’habitants de plus sur sa commune, qui en compte 700. Coût estimé du chantier : aux alentours de 2,8 millions d’euros, financés par des subventions publiques (970 000 euros), le reste grâce à un emprunt de la Communauté de communes de Castillon-Pujols, l’État versant, chaque année, un loyer d’une centaine de milliers d’euros qui servira à rembourser les anuités.
(1) Le numéro d’appel ne change pas : 05 57 55 48 45.
Source : Sud Ouest
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