L’hommage au gendarme Noël Le Gac, mort en déportation

Une plaque, à la mémoire de Noël Le Gac, a été inaugurée à la brigade de gendarmerie de Gourin.

Une plaque, à la mémoire de Noël Le Gac, a été inaugurée à la brigade de gendarmerie de Gourin. |

Un hommage a été rendu, mardi, à un enfant du pays, le gendarme Noël Le Gac, résistant, mort en déportation. Il a été choisi, en tant que parrain, par les 124 élèves gendarmes, dont 11 femmes, de la 3e compagnie d’instruction de l’école de gendarmerie de Châteaulin, 52e promotion de l’école.

Une tradition

« La tradition veut que les élèves sous-officiers choisissent comme parrain de promotion, un sous-officier de gendarmerie mort en service, commente le capitaine Stéphane Martel, commandant de la 3e compagnie d’instruction. Ils ont choisi Noël Le Gac, sur proposition du service historique de la Défense ». Les élèves gendarmes ont suivi, au sein de la caserne La Tour d’Auvergne de Châteaulin, une formation de douze mois. À l’issue de cette instruction, ils seront affectés dans les unités opérationnelles de la gendarmerie (départementale, mobile, garde républicaine).

Né à Méllionec

Noël Le Gac est né le 3 décembre 1902, à Méllionec. Il fait son service militaire en 1922-1923 avant de rejoindre l’exploitation familiale. Il intègre les rangs de la gendarmerie en 1932, à l’âge de 30 ans. Il est affecté à la gendarmerie mobile de Parthenay, puis à celle de Pontivy. En 1939, il n’est pas mobilisé mais fait partie de l’armée d’armistice. Il est ensuite affecté, à sa demande, à la brigade de Gourin.

Arrêtés

Suite à la disparition d’un inspecteur de la police allemande, cinq gendarmes sont arrêtés les 14 et 15 mai 1944. Transférés à Quimper, ils sont torturés, puis déportés au camp de concentration de Neuengamme, près d’Hambourg.

Des briques et des fosses

Noël Le Gac passe deux mois dans le camp central à fabriquer des briques dans des conditions épouvantables. Puis il est envoyé près de la frontière du Danemark, afin de creuser des fossés antichars. Travaillant parfois par – 30 °C, mal habillé, mal nourri, battu, malade, il décède le 13 décembre 1944. Son corps n’a jamais été rapatrié.

Tous disparus

Aucun gendarme de la brigade de Gourin n’est revenu. Ils s’appelaient : adjudant Jules Le Gal, gendarmes Joseph Flour, Joseph Rault et Alban Le Cair. Ce dernier a été honoré, en mai dernier, en devenant parrain de la 45e promotion de l’école de gendarmerie de Châteaulin.

« C’est à tous les gendarmes de Gourin, résistants et morts en déportation, que les honneurs sont rendus par les futurs gendarmes qui ne veulent pas oublier le sacrifice de leurs aînés », conclut le capitaine Martel.

Source : Ouest-France

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