Leucate : le voleur va à la gendarmerie avec du cannabis plein les poches

Leucate : le voleur va à la gendarmerie avec du cannabis plein les poches

Le jeune homme trahi par la forte odeur de shit qui se dégageait de lui.

© D. R.

L e jeune Leucatois drogué condamné à quatre mois ferme. Jugé en comparution immédiate, il a été maintenu en détention.

« Vous savez, sous l’emprise de l’alcool et des stups. C’est le vice, l’envie »… Thibault, 19 ans, est un drôle de personnage. Tête en l’air, comique bien malgré lui ou affreusement agaçant, c’est selon. Jeudi, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Narbonne à quatre mois de prison ferme.

Il voit de la lumière, il entre…

Il lui est reproché d’avoir volé en pleine nuit – celle du 30 au 31 août -, un ordinateur portable dans une villa de La Palme. Ce soir-là, en passant devant l’habitation, il a vu une lumière qui clignotait, la baie vitrée était restée ouverte. Le jeune homme est alors entré se servir, sans, a priori, réveiller les propriétaires endormis. « C’était la nuit, il faisait noir… ». Tant que possible, Thibault tente d’atténuer sa responsabilité. « Vous avez une lucidité à géométrie variable », remarque la juge Sabine Peyrou.

L’affaire, à ce moment-là, ne concerne qu’un vol. Elle a été résolue par la maman du prévenu, qui vit à Leucate. Lorsque, le lendemain, elle s’est rendu compte que son fils avait un ordinateur tout neuf, elle lui a demandé des comptes. Le jeune homme a vite fait d’avouer. La mère appelle les gendarmes et enjoint son fils d’aller à la brigade, déjà pour rendre le PC.

Le jeune homme s’exécute. Sauf qu’il part à la gendarmerie avec, certes, l’ordinateur, mais également avec les poches pleines de… cannabis ! C’est la forte odeur qui se dégageait qui a trahi le prévenu. D’un vol, les enquêteurs ont désormais une histoire de stupéfiants dans laquelle le Leucatois est considéré comme un consommateur.

Pour le substitut du procureur Jean-Philippe Rey, la comparution immédiate s’imposait. « Il est également convoqué pour vol le 15 septembre par un officier de police judiciaire et le 22 septembre en ordonnance pénale ». Pour le ministère public, surtout, « la prison ferme est le seul moyen de mettre fin à ce parcours. La peine plancher de trois ans est disproportionnée, car l’ordinateur a été restitué ». Il a été entendu.

Source : Midi Libre

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