Lettre ouverte à Alexia Daval: ses parents sont « dans un film d’horreur » depuis sa mort
Le corps calciné d’Alexia Daval a été retrouvé près de Gray, en Haute-Saône, il y a près d’un d’an. Ses parents ont tenu à adresser une lettre à leur fille afin d’exprimer leur douleur, alors que des zones d’ombre planent toujours sur l’affaire.
« Il y a un an, un monstre s’est arrogé le droit de t’enlever la vie. » Les parents d’Alexia Daval s’adressent à leur fille dans une lettre ouverte poignante, publiée ce jeudi dans un hebdomadaire de Haute-Saône. Cette missive, signée « maman », aligne les mots d’une femme brisée, anéantie par la découverte du corps étranglé et calciné de sa fille le 30 octobre 2017, dans le bois d’Esmoulins, près de Gray.
« Je rêve d’une vie où tu es encore là, avec nous. Mais je me réveille et je suis dans un film d’horreur », écrit Isabelle Fouillot, épaulée par son époux. Le couple tient à exprimer sa douleur et son amour pour Alexia Daval. « L’absence de toi est une injustice sans nom, pas une seconde de répit tellement il est insupportable d’être séparé de toi, tu me manques. »
Dans l’attente de la vérité
Par cette lettre ouverte, les parents d’Alexia Daval s’adressent aussi à la population de Gray, qui les a soutenus dans cette épreuve. L’an dernier, ils ont bénéficié d’un énorme élan de solidarité lors de la marche blanche qui avait rassemblé quelque 8.000 personnes. Une population également meurtrie et affectée par les nombreux rebondissements que connaît l’affaire depuis près d’un an. Comme les parents d’Alexia, ils attendent que la vérité éclate enfin.
Une audience se tiendra au tribunal de Besançon le 30 octobre pour que les magistrats statuent sur la demande de remise en liberté provisoire de Jonathann Daval, mis en examen pour le meurtre de sa femme. Après avoir reconnu sa culpabilité, ce dernier est finalement revenu sur ses aveux accusant Stéphanie et Grégory Gay, la sœur et le beau-frère de la victime, d’assassinat sur fond de complot familial.
Extraits:
Il y a un an, un monstre s’est arrogé le droit de t’enlever la vie sous des coups effroyables, de t’étrangler, de te brûler. On ne ferait même pas ces monstruosités à un anumal. Quelle rage, quelle férocité, pour agir de telle sorte !
Pense-t-il aujourd’hui à tout ce qu’il t’a fait subir? A-t-il des remords? Est-ce qu’il t’a aimée, un jour, pour en arriver à de telles extrémités ?
(…)
Nous a-t-il aimés un jour, nous qui l’avions accueilli comme un fils?
(…)
Je rêve d’une vie où tu es encore là, avec nous, souriante comme toujours. Tu aurais choisi un autre mari. Tu aurais été heureuse avec des enfants. Une vie normale en somme. Mais je me réveille et je suis dans ce film d’horreur, ce feuilleton à rebondissements ubuesques.
Je ne suis que souffrance. Je n’arrête pas de pleurer.
Source : BFMTV
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