Les unités de contact de la gendarmerie
Promise par le candidat Macron pendant la campagne de l’élection présidentielle, la police de sécurité au quotidien (PSQ) s’installe peu à peu sur tout le territoire. En Indre-et-Loire, son lancement effectif a été donné hier par la préfète Corinne Orzechowski… dans une salle de l’hypermarché Auchan de Chambray-lès-Tours. Une manière de montrer que ce nouveau dispositif est bien destiné à mettre gendarmes et policiers au plus près des citoyens, et notamment dans les grands centres commerciaux qu’ils fréquentent.
Devant les sénateurs Serge Babary et Isabelle Raimond-Pavero, la députée Sophie Auconie et le maire de Chambray, Christian Gatard, la présentation du dispositif était orchestrée par le commandant des gendarmes d’Indre-et-Loire, le colonel Gonzague-Arnaud Prouvost et le capitaine Florence Pélardy, qui dirige la compagnie de Tours. « C’est dans l’ADN du gendarme que d’être au contact de la population », observait le colonel Prouvost, précisant que les unités qui seront disposées sur le terrain seront mixtes, composées de gendarmes d’active et de militaires de réserve.
Le principe de la PSQ sur l’Indre-et-Loire, ce sont des « unités de contact » qui interviendront sur les territoires ruraux des compagnies d’Amboise, Loches, Chinon, ainsi qu’à Chambray-lès-Tours, essentiellement sur la zone d’activité commerciale où se concentre un tiers des interventions annuelles des gendarmes pour le secteur de la compagnie de Tours.
Les missions premières de ces unités de contact se déclinent en quatre mots : prévention, intervention, investigation, contact. Elles auront des objectifs variables en fonction de l’actualité de la délinquance.
Il ne s’agit pas d’une nouvelle version de la police de proximité, qui fut abandonnée en 2003, assure-t-on.
Mais le but principal recherché est le même : créer du lien entre les forces de sécurité et la population, pour rassurer celle-ci et l’inciter aussi à la vigilance et la coopération. Emmanuel Macron l’avait dit lors de la campagne présidentielle : « Il ne s’agit pas de ressusciter, vingt ans plus tard, la police de proximité créée par Jean-Pierre Chevènement. Le contexte a changé et la délinquance s’est transformée […] Toutefois, l’inspiration est la même. Il s’agit de déployer une police mieux ancrée dans les territoires dont elle a la charge… »
Source : La Nouvelle République
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