Les syndicats dans l’armée « pas à l’ordre du jour », selon le ministre de la défense

 

Quelques jours après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) parce qu’elle interdisait les syndicats dans l’armée, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a déclaré dimanche 5 octobre que cette question n’était « pas à l’ordre du jour » mais a promis des « inflexions ».

Dans deux affaires distinctes, les juges de la CEDH ont accepté le principe de « restrictions légitimes » dans la liberté d’association des militaires, mais pas au point d’interdire de manière « pure et simple de constituer un syndicat ou d’y adhérer », comme le fait la France.

La CEDH « dit qu’il faut la liberté d’association dans les armées et en France, c’est interdit. Oui », a expliqué le ministre lors du « Grand jury » de RTL, LCI et Le Figaro.

« On va regarder l’arrêt et faire en sorte que l’article 11 de la Convention européennes des droits de l’homme soit aussi appliqué. [Cet article] dit : il y a des restrictions législatives qui peuvent être apportées au droit d’association, en particulier dans la défense. (…)

Les syndicats dans l’armée, ce n’est pas à l’ordre du jour, ça je peux vous le dire ! »

Cependant, « la question d’inflexions nécessaires pour une meilleure concertation des militaires, oui c’est un sujet qui se pose », a ajouté M. Le Drian.

Lire aussi la tribune de Jean-Hugues Matelly, officier de gendarmerie qui avait saisi la CEDH : « Il faut faire revenir nos soldats dans la cité »

Source : Le Monde

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